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Henry III du nom, Roy LXIL 277
^ leurs perfuafions qu'aians gaigné le Guaft il s'obligea de les remettre
£-£7âë tous cn liberté moienant kfomme de cent mille efcus , ôc pour I'aC
Chrift.
feurance de fa parole enuoia vn lien frère à Parisjenoftage. Le Roy adl5$9'
ùerti de ce complot fitreprefenter au Guaft qu'il ïfe trauueroit que fa
ruine dans le parti où il cherchoitlà fortune ; dautant qu'en vendant îa
liberté des prifonniers aux Ligueurs il ne feroit jamais cftimé parmieuxquetrahiftrcj&quel'aflaflinat
du Cardinal dc Guife le rendroit
vn continuel objet de leur haine. D'autre-part que tombant entre ks
mains du Roy ilnepouuoiteuiter vn cruel Ôc ignominieux fopplice.
De forte qu'il luy eftoit plus expédient ôc plus afieur é de faire fa condi¬
tion auecfa Majefté; à quoy il entendit volontiers : ôck Roy retour¬
nant à Amboife luy donnartrente mille efcus comptant ôc la rançon
B de tous ks autres prifonniers qu'il lailfa foubs fa garde, excepté trois,
c'eft à fçauoir le Cardinal de Bourbon,k Prince de- Jainuille ôck Duc
j
d'Elbeuf: lefquels il r'amena quand ôcluy à leur grand regretjors qu'ils, .
auoient efperé leur deliurance.'
Lc Roy aiant ainfi pourueu à k feureté de fes prifonniers Ôc de V.
cete place tourna fes foins à rechercher ks moiens d'humilier Ôc de jibcratîo
domterks Rebelles. Mettant donc les affaires en délibération (après s'il doibt
auoir fait publier des edicts par lefquels ils eftoient déclarés criminels tlai&er
de kfe-Majefté) il fut propofé entre autres chofes de*faire la paix auec de Nauarle
Roy de Nauarre ôcfe feruir de fes forces. Cetepropofitionfembla re>
grandement odieufe au Ducde Neuers ôcàla plus-part des Catholi-
^ pues , qui eftoient auprès de fa Majefté : lefquels remonteraient que
ce feroit confirmer les raifons dc la Ligue qui publioit que le Roy
eftoit fauteur des hérétiques, ôc qu'il deflroit faire tomber kfucteffion
deîa Couronne es mains du Roy de Nauarre obftiné en fon here*
' 1 île. Que ce feroit vne occafion d'aliéner l'affection des Catholiques
I
qui demeuraient encore dans le deuoir, ôc d'o ffenfer les Princes voifins
Catholiques, ôcfjngulierement le Pape d'ailleurs affez outré du
meurtre du Cardinal de Guife , ôc de la prifon du Cardinal de Bour¬
bon ôc de l'Archeuefque de Lyon. Les autres reprefentoient qu'eftant
impoflibk au Roy défaire en mefme temps k guerre aux Religion»
naires ôcàla Ligue,il ne pouuoit euiter de traicter auec l'vn ou l'autre
de ces deux partis: ôc file Duc de Mayenne refufoit d'y entendre (com-
® meilauoitfaitdesjavnefois)quedeneceiîitéil falloit traicter auec k
Roy de Nauarre: eftant plus important de pouruoir au falut de l'Eftat
qu'au contentement du Pape.
Cete opinion l'emporta: ôck Roy dikyant la conclufion de fon
Vî.'
traicté auec le Nauarrois (en faifant naiftre des difficultés touchant k Rccllfrçhe.
en Vsin le
ville de Saumur laquelle il demandoit afin d'auoir vn partage libre for Duc de
Loire) employa le Nonce du Pape pour difpofer le Ducde Mayenne à Mayenne,
k paix offrant d'en remettre les conditions au jugement de fa Saincteté.
Le Nonce rapporta tout ce qui eftoit de fon induftrie en lanegociatio
de cete affaire, M aisk Duc imputant à kfchcté( comme autrefois^
Tome .4.
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