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Hiftoire de France;
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quemét IVn à fautre. Mais enfin le Roy obligea l'Empereur à la pren- jJI^
dre
proteftant que puis qu'il luy faifoit la faueur de le vifiter en la chrift.
chambre qu'il luy auoitdonnée (oùil eftoit comme chez foy) iamais l57^.
il ne feroit fi inciuil en fon endroit que de s'y mettfe. Les Gentils¬
hommes François furent auffi tres-magnifiquement traictés par les
principaux officiers de l'Empereur en vne laie richement parée.
Le Roy attendant fon équipage demeura fîx iours auec l'Empe¬
xvii.
reur Vfarai- f
reur , ôc fut feftoy é ôc careffé tres-fomptueufement à la ville ôc aux
Ifaiicé.
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champs par luy ôc par l'Emperiere. Ils luy firent voir leurs cabinets B
remplis de raretez, leur atfenal bien garni de toute forte d'artillerie ôc ,
de munitions de guerre, leurs iardins, leurs parcs, leurs efeuries, dans
lefqucllesyoutre les cheuaux de diuerfes régions, il y auoit vn elefant*
quatre Cerfs qui tiroientvn carroffe, ôc des vaches auffi petites que des
petischiês. Et tout celafe faifoit auec tat de franchife qu'ils sébloient
eftre frères, ôc auoir paffé enfèmble la plus grande partie de leur vie.
A
ïeurau
. dont
E jets de quelque religion qu': ^
qu'il y fît fon entrée par l'effufion du fanj; ôc par le carnage. Que gai-
«mant par ce moien les c
de tous fes fubjets il les rameneroit après
plus aifément à la raifon que s'il commençoit fon regnç par la force &
Violence. Ce bon confeil eftoit vn grand tefmoignage de fon amitié;
le Roy le remercia: mais il le practiquaaffez mal, foit par l'aduis
de la lloine fa mere,foit qu'il y fût obligé par 1*infolence des Religion-
. naires.
il ne fe promettoit pasvn fi bon accueil de l'Empereur : à caufe que
Xix.
nVaeres il aUoit emporté la couronne de Pologne fur les brigues de
îeT^fut fon fils Rodolfe. Toutefois l'Empereur confiderant que tout s'eftoit
ïantearreffé pa{fé fans aigreur, ôc que les Polonnois offenfés contre Henry proce^
de SpV deroient bien toft à l'élection dVn autre Roy,en laquelle fon fils pour*
««r.
roit auoir lameilleurepart: & que fa fille eftoit douairière de France,
& belle-fur du nouueau Roy , ilfe refolutdele traicter auec toute
forte d'horlneur ôc de courtoifie. Ceux qui onrcaué plus auant les affaires,remarquent
que l'Empereur defiroitremarier fa fille auec Hen¬
D
ry , moienantladifpéfeduPape: ôc de fait il luy en fit iettcren auant
quelques propos durant fan fejour à Vienne : lefquels Henry fcmbla
receuoir comme agréables, fans toutesfoisy engager fa* parole,
xx.
Les fieurs de Baftardes premier Efcuyer du Roy, Montigny , GaJ
targeffe -du maehcs ôc Caftelnau eftans arriués de Pologne auec l'équipage du
teoffiS Roy,faMajeftéprit congé de l'Empereur, ôc diftribua aux Officiers
d" TErape- de la Cour Impériale vne bonnepartie de cent mille efcus,quelaR.cL,
rcur.
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XXI.
ne-mereîuy auoit fait tenir par lettres d'efehange à Vienne.
A fa première difnée par deçà Vienne, Rodolfe Roy de Boëme fils
aifné de l'Empereur (qui depuis fut eleué auffi à l'Empire)Ie vint trou- *
ucr, n'aiant peu arriuer auant fon départ, à caufe qu'il eftoit à trois
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