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Henry. III du nom, Roy LXIL 47
' & leur en fournit quatre cens cinquante mille lors qu'ils auraient toutes .
L'An de leurs troupes fur pied à la frontière de France.
yf Sa Majefté aiant fait affemblér tous les Ordres de Paris en l'Hoftel xxit.
de ville, leur demanda en preft deux cens mille francs pour «raier les L" Panfifs
punies durant quatre mois. Mais la demande rut receue auec tant d aï- \ay prefteigreur"qu'ilsluy
remonftrerent,comme par reproche, que depuis quin- de l'argentk
ze mois leur ville auoit contribué rrente-fix millions de liures. Que le'
Clergé eftoit en auance de fommes immenfes, le peuple opprimé de (
fubfldes:&laplufpart de cela employé à des defpenfes fiiuoles: def
quelles luy aiant fait vne déduction fommaire, ils luy raraeD.teuoient
l'exhortation de S. Louïsàfonfilspourlefoulagementde fes fubjets: Se
pour toute concîuflon luy dirent effrontément qu'ils auoient tant con*
B tribué par le paffé, que leurs bourfes en eftoient entièrement efpuifécs.
Le Roy,quoy qu'autât offenféde leurs difeours que de leur refus,di£
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fimuîa neâtmôins fa pafïiô,leur déclarant feulement que leur mauuaife tvJ*** c0Qn*t
vôlôténel'empefcheroitpasdepouruoir aux vrgétes neceffités de FE- faire ddoftat
par autres voies. Et aiant fait venir toutes fes troupes à l'entour de ^ rles g""
Paris pour y viure à diferetio, les Parifiens furent bie aifes de luy four- des enuùôs
nir ce qu'il auoit demandé, Ôc au delà, pour faire éloigner ces hoftes, de leur ville
qui non feulement faifoient renchérir les viures: mais auffi pouuoient
affamer dans peu de tépspar leur profufiô &degaft Cete citépopuleufe.
En ces entre-faites il arriua auffi que le Duc de NeUers ôc Charles , xxiv.
-r t 1 r i -r. ^ i- 1 « r .Le Roy els
Harluïn leigneur de Bnenne,vedirent certains héritages & ieigneunes feCouru
q hors du Roiaume: celuy-ci en Fille dePleumofè , dont fes anCeftres d'agent,
eftoient iîîus,& celuy-là en Flandres, ôc accômoderentle Roy de leur
* argent,en prenant du domaine de Bretagne en engagement pour leur
aflèurancc. Le Cardinal de Ferrare,les fleurs de Gondy ôc de Birague,
Ôc les banquiers Italiens domiciliés à Paris, luy prefterent auffi de no¬
tables fommes de deniers pour;eftre employ ées aux frais de la guerre, ôc
à la defenfe du Roiaume.
Enuiron la rn^-D ecembre îa Roine-mere alla retrouuer Mofieur à
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Ruffec pour conférer auec luy touchant la paix générale, & luy donner Abo"che"
1 r r n r t» -'il r i r menrueia
quelque iatisractionlur 1 executio de la treruc:dautat qu'il fe plabnoit Rome-mcdecequelefieurdeRuffeCrefufoitdemettre
en fes mains Engouîef- 1feauecMôime.
Elle ne pouuant,ou ne voulantpas contraindre Ruffec, accorda à ' Ur'
Monfieur au nô du Roy les villes de Cognac ôzdeS. Iean d'Angely au
lieu d'Engoulefme : fit déclarer criminels dclefe-Majefté les goûuerneurs
des villes promifes à Monfieur, qui fe monftroient refractaires.
Et en exécutant eete nouuelle eonuentionBatreffe entra dans Cognac
de la part de Monfieur,& la Noue à $> Iean d'Angely. Pour le regard
de la paixla mère ôc le fils fe feparerent en àffés bons termes.
Le XXVI dumefmemoisde Decébre Môfiéur entra en vne extrë-
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me apprehenfiond'auoir efté empoifonné faifant collation après fou- h^dcPid'eper
auec le fieur de Thoré, ôc en efcriuit au Roy Ôc à la Roine-mere, ftre ernpo^
@c mefmes aux Rochcllois^Mais le danger eftant paffé,ou par le rhoien °nne*
Tome 4. E ij
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