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dans la Ro- ^
$Q Hiftoirë de France ,
Ce coup d'autorité faitparle Princede Condé contre vn feigneur A
defa Religion, &tres-tonfident à fon parti, donna de l'apprehçnfion ^
Roch5u0is : lefquels craignoient qu'en fuite il troublât 1 eftat de r J? g
leur ville, & s en voulût rendre maiftre,ou y eftablir quelque Gouuer¬
neur au préjudice de leurs priuilegesrpar lefquels ils pretendoient de ne
recocrnoiftre point d'autre Gouuerneur que leur Maire. Tellement
qu'ibeftoient refolus de luy refufer l'entrée s il s'y prefcntoit,&auoient
lil
ouuert fur fes avions & fur celles des fiens quand ils y venoient.
Toutesfois les Miniftres ( qui i'euffent voulu faire Roy fi cela eût »
dépendu deleurs fuffrages ) complotafis auec les gens de guerre fi¬
rent fi bien que le Prince s'eftantprefentéàla porte feulement auec B
fon train ordinaire, au defoeu des bourgeois, fut receu dans la Ro¬
chelle, i i -if
Eftant dedans il fit affembler la bourgeoise enl'hoftel de ville:
ScX«conci- où il luy fit vne feuere remonftrance auec de grands reproches de fon
lie auec les ingratitude :
&vfa de groftes paroles enuers le Maire,Efcheuins, Pairs
Rochellois. &6Confeildclaville. Maisenfinles Miniftres pacifièrent tout par les *
exeufes & foufmiffions des Rochellois enuers le Prince, Ôc par lesoro-
'
teftations que le Prince leur fit de les maintenir en leurs priuileges &;
franchîtes.
XXVII En ce mefme temps le Roy de Nauarre receut auffi vn fafcheux re- ^
Bom> but de la ville de Bourdeaus capitale defongouuernement, l'entrée de
Les
delois refu- lac,ueHe lu.y fiitrefufée. Dequoy il demeura extrememét offenféhon- ç
dcDUurDvil" obftant les exeufes du P arlement & des Iurats, fondées fur la desfianau
Roy de
ce qu'ils auoient des Religionnaires, qui eftoient en grand nombre
Mauarrs. ^ ^^ ^ y-^ & auoient fouuent entrepris de s'en rendre maiftres, ôz fa k
preîence fauorifant leur audace ils n'en pouuoient attendre que quel¬
que grand defordre ôc tumulte. Le Nauarrois ne fe payant pas de cete
monnoyevfa de menaces, ramenteuant à leurs députés le chaftiment
qu'ils auoient receu foubs Henry II par le Conneftable. Il en deman¬
da auffi iuftiee au Roy : mais le temps appaifafon aigreur ôc adoucit
" fa colère. ' *
Les plaintes que le* Prince de Conde continûoit de faire à fa
pSref'& Majefté^ eftoient de plus, grande importance .
Car il parloir ge-D,
«temâdes du neralement pour tout le parti, en remoriftrant que l'e^ict de paix
Prince de n,c^Qit -nt cxecuté es chefs principaux ; comme pour le payement
des Reiftres , pour les villes de feureté accordées aux Proteftans, pour
reftabliffement des Chambres my-parties , ny pour la liberté de
l'exercice de 4a Religion Prétendue Reformée. Il fe pîaignoit parti¬
culièrement de ce qu'il n'eftoit pas payé des fommes qui luf auoient
efté promifes par fon trai&é : Ôc de ce que la ville de peronUe à luy
affignée pour lafeureté de fa perfonne , refufoit de le receuoir , quel¬
ques commandemens que le Roy en feeût faire. Au contraire que les
Catholiques Picars faifoient des ligues ôc des monopoles tant contre
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