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i.
Antoine va
en Angle¬
terre
pour
implorer le
fecours de
la Roine,
fanscffeCt.
il.
Il tran
"%e
i38 Hiftoirede France ,
A M Aï S Mariusnefotperfecutéfi viuemcnt ^^ ,
nyfi curieufemét cherché par Sylk qu'Antoine Is8i.
Roy de Portugal par Philippe Roy d'Ëfpagne.
Tellement que ce pauure Prince vagant de mo- %
naftereenmonaftere(caril n'auoit plus d'autre
refuge) accompagné d'vn Cordelier,aprés auoir
ainfi roulé durant neufmois, fe refolut enfin de
^fortir de Portugal: ôc aiant efté receu dans vn
nauire Flamand au port de Viana auec dix hommes que le mefme
Cordelierluypractiqiraencetefoite,ilvintforgirhcureufementa Csu B
lais* pafla en Flandres, ôc de là en Angleterre. La haine mortelle qui
eftoit entn
ôeptompt^w^^-w- - , g. . -
cete Princeffe iugeant prudemment que les affairesd'Antoine eitpient
fidefcfperéesqu'iln'eftoitpkistempsdeparlcrdele fecounr : Ôc que
d'armer en fa faueur.ee feroit vouloir entreprendre la conquefte de
Portugal contre toutes les forces d'Ëfpagne.
Ce rebut l'aiant obligé de repaffer en France ily fut humainement
ôchonorablementaccueilïiparkfaueurdck Roine-mere .-laquelle
RoCinêame- (comme i'ay touché ci-deltus) aiant quelque prétention affez éloi¬
re
gnée fur le Portugal eftoit bien-aife de la fortifier du droit d Antoine,
qui eftoit ie plus clair ôc le plus folide. Et de fait elle promit de luy faire C
donper fecours moiennant vne ceffion qu'il luy fit de certaines Sei¬
gneuries en Portugal.
Aucuns efcriuent qu'il luy céda le Brefit ou
Brafii région de l'Amérique. Quoy qu'il en foit l'vn Ôc l'autre
cherchoit fes auantages en cete conuention , le Portugais faifant
fonjeompte que s'il ne recouuroit pas fon Roiaume il ne donnent
riena Caterine :
ôc que le recouurant il la contenterait auec de l'aro-ent
ou auec quelque terre efeartée. Caterine , faifant eftat qu'en
feftabliffant Antoine en fon héritage auec les forces de la France*
elle en retiendrait à foy quelque bonne pièce tant pour le droit qu'elle
y pretendoitquepourlesfraisdekguerrc.Maistousdeuxfurent fruftres
de leurs efperances, ôc ne remportèrent de leur entreprife que perte,confufionôcdcfpenfe.
1U. Certes la France eftoit fi eneruee ôc fi aftoiblie par la longueur des ^
ni.
Le Roy luy gUerrcs ciuiles (auec ce qu'en mefme temps le Duc d'Alençon l'efpuicou^ow
foit d'hommes ôc de financer) qu'elle ne pouuoit pas mettre fus Vne ar-'
kTiies °Ur mc'e affez puiffante pour reftablir Antoine au Roiaume de Portugal.
Açores;
"""" ' C'eft pourquoy il fut refolu au Confeil que le Roy luy donnerait des
forces fuffifantes pour mettre en fonobeïfsace les ifles Açores ou Azores
-par la conquefte defquelles il pouuoit commodément defeendre
en Portugal ôc rompre à l'Efpagnol knauigatio des Indes. Ce qui rendoit
l'entreprife plus aifée,c'eft que la pluf-part de ces ifles, ôc mefmes la
Terciere ou Tercerc la plus fertile Ôck plus importante des Açores*
§
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