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Soubs
touisu.
4 Hîftoirc de France ,
cnfinil perdit quafi en vn inftanttoutesfes conqueftes par faute de pro
vidence & de bonne conduite.
L'A^d
Louis XII fon fucceffeur, fut encore plus mal-heureux que luy en I4 ^
:|es conqueftes d'Italie : efquellesfansnulfruictilconfumalesprincipa"
les forces de fon roiaume. Le Pape, l'Empereur * les Rois d'Ëfpagne
& d'Angleterre, les Vénitiens & les Suilfesaians fait ligue tous enfenr
ble Cotre luy pour enuahirde touscoftésen vn mefme temps la Fran~
te , Dieu fe mônftra protecteur de la Monarchie tres-Chrèftienne , en
rompant leur ligue , ôc difïipant leurs forces. Parmi tant d' importantes
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Soubs '
François!.
affaires, il ne déploroit rien tant que la foule de fônpauure peuple, le- ;
quel il foelâgeajpuiiours auec vne charité paternelle, qui luy acquit ju-
ftement le très- augufte titre de Père de/on peuple.
François I plus grand ^e réputation que d'effect, reprenant les erres
de fon predeceffeur ( duquel il auoît efpoufé la fille aifnée) fut encore ijxjJ
p]us infortuné que luy es affaires d'Italie. Car outre qu'il y perdit tou¬
tes fes conqueftes , il y fut vaincu deuant Pauie, emmené prifonnier en
Efpagne, rançonné, Ôc contrainct de renoncer à tous les droits qu'il
pretendokdelàlcsMonsa ôc ésPaïs-basauecla fouuerainete' mefme:
de forte que la France pleure encore aujour-d'huy la defolation qui arïiua
foubs fon règne. Son malheur procedaprincipalement de ce qu'il
permit que Loùife de Sauoye fa meregourmandât Charles, Duc de
Bourbon, Prince tres-courageux : lequel préférant le contentement
de fa vengeanceau falut de fa patrie , fè-liga aùec l'Empereur àla rui¬
ne de la France. L'émulation qui fut aufïi entre François Ôc l'Empe, c
reur Charles V> ôc pour la brigue de l'Empire , & pour la gloire des ar¬
mes, fut vn continuel fujet de leurs quereles.
llfùrpaffoitbienfonaduerfaïre
en courage.& en hardiefte : maisil luy eftoit grandement infé¬
rieur en artifices, prudence ôc conduite. Sa confédération auec le Turc
( qufportafès armes auxiliaires à Nice) rendit fon nom odieux à toutes0
/ les nations ChrefUennes.
« ?l\ - Henry ÎI -fils de François, aiant prisla protection des Princes Pro-i; 4 7^
SoubsHen- n /, , , * t r r - t r
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teltans d Alemagne contre le meime Empereur , porta heUreufement
fes anfies jufqu'au bord du Rhin , fe faifit des villes de Metz >,
Toul &
. Verdun : ôc donna vn tel effroy à l'Empereur ; qu'il fut bien-àife d'o¬
ctroyer Ja paix aux Proteftans, defqucls il auoit iuré la ruine. Mais D
Henry aiànt attiré en France les armes d'Ëfpagne , d'Angleterre &: de
l'Empire jointes enfëmble, fon Eftat eût efté réduit en vn extrême dager,àpres
la deffaite d'Anne de Mcintmoreri'cy Conneftabléde France,
deuant Sainct-Quentin,fifes ennemis euffent feeu vfer de leurvictoire.
"Dieu par vne grâce -extraordinaire l'âiânt deliuré de ce péril', il fit hors
de fàifort vne paix très- defauantageufe à la France , auec l'Efpagnol, en
îuy rendant , ou ati Duc de Sauoye , quatre vingts dix-huict v illes bu
forteréfles pour trois de peu d'importance.. Soubs fon règne doibt
eftre marqué de noir le plus horrible malheurqui arriua iamais à la Frâce
:
c'eft l'acerdifTemênt de l'heréfie : -laquelle aiant èàê femée foubs
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