Réunion d'experts FAO/OMS sur l'application des nanotechnologies ...
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Établissement d’un dialogue transparent et constructif entre les parties prenantes – Confiance <strong>des</strong> parties prenantes<br />
consommateur. Heureusement, certains pays peuvent être cités en exemples en rendant<br />
toutes les informations <strong>sur</strong> la sécurité disponibles <strong>sur</strong> internet tout en protégeant la<br />
confidentialité <strong>des</strong> informations commerciales <strong>des</strong> parrains de l’étude. Ce genre<br />
d’approches est qualifié de meilleure pratique.<br />
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<strong>Réunion</strong> d’experts <strong>FAO</strong>/<strong>OMS</strong> <strong>sur</strong> l’application <strong>des</strong> <strong>nanotechnologies</strong> dans<br />
les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture: incidences possibles <strong>sur</strong> la sécurité alimentaire<br />
Intérêts et préoccupations de citoyens indépendants<br />
En raison du temps et <strong>des</strong> moyens qu’ils impliquent, les échanges entre parties prenantes<br />
se font entre professionnels. Ces derniers agiront en tant que représentants <strong>des</strong> autorités<br />
publiques, d’industries ou du public. Pourtant, une analyse qui se veut complète doit<br />
envisager les intérêts et les préoccupations <strong>des</strong> citoyens indépendants qui, comme le<br />
consacre l’expression, «votent avec leur portefeuille» et peuvent représenter un large<br />
éventail de points de vue et dont les opinions peuvent être très changeantes.<br />
Les intérêts et les préoccupations de ces citoyens indépendants influenceront<br />
directement la façon dont les risques sont socialement construits. Il est utile de rappeler<br />
qu’il convient d’analyser les risques non seulement d’un point de vue scientifique ou<br />
technologique, mais aussi d’en examiner les aspects psychologiques et sociologiques<br />
comme l’a souligné la <strong>FAO</strong> dans son Analyse <strong>des</strong> risques relatifs à la sécurité sanitaire <strong>des</strong><br />
aliments (Encadré 2.1, page 16).<br />
Face à <strong>des</strong> tâches cognitives complexes et au manque d’informations, les individus<br />
ont recours à <strong>des</strong> connaissances heuristiques et à d’autres facteurs comme leurs influences<br />
sociales et culturelles, pour porter un jugement à propos <strong>des</strong> informations qu’ils<br />
reçoivent. À ce titre, les parties prenantes concernées ou touchées par les risques doivent<br />
absolument tenir compte de la façon dont les risques sont présentés et discutés. La<br />
perception qu’a le public <strong>des</strong> dangers et <strong>des</strong> risques est influencée par la manière dont<br />
différentes sources les communiquent. Le cadre d’amplification sociale du risque<br />
(Kasperson et al., 1988) explique, du moins en partie, les façons dont les risques<br />
découlant de certains dangers à faible probabilité de dommages sont amplifiés par l’effet<br />
de ricochet <strong>des</strong> communications publiques (Breakwell et al., 2001; Pidgeon et al., 2003).<br />
Pourtant bien établis pour de nombreux dangers, les nouveaux mo<strong>des</strong> de communication<br />
comme les blogs, Twitter, etc. peuvent modifier la nature de l’amplification du risque.<br />
Finucane et al. (2000) ont démontré que les personnes se fient à l’affect au<br />
moment de jauger les risques et les effets positifs. C’est-à-dire que si les risques et les<br />
effets positifs sont en général positivement liés, leur perception respective a tendance à<br />
générer une corrélation négative. Lors de deux étu<strong>des</strong> liées, on a pu démontrer que les<br />
participants s’étaient fiés à leur affect pour déterminer leur position face à un danger<br />
précis afin de classer les risques ou les avantages d’objets allant de vélos à <strong>des</strong><br />
conservateurs alimentaires. Que les réponses aient dû être données dans un délai serré ou<br />
non, elles ont démontré <strong>des</strong> corrélations négatives et ce, d’autant plus lorsque les<br />
participants avaient peu de temps à laisser aux connaissances et devaient alors davantage<br />
se fier à l’affect. Donc, la perception qu’ont les personnes de technologies données,<br />
au-delà de leurs connaissances, peut être la base de leur perception <strong>des</strong> risques et <strong>des</strong> effets<br />
positifs associés aux dangers. Le rôle de l’affect dans la perception suggère que la<br />
recherche de modèles mentaux devrait aider à encadrer les communications.