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Réunion d'experts FAO/OMS sur l'application des nanotechnologies ...

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Établissement d’un dialogue transparent et constructif entre les parties prenantes – Confiance <strong>des</strong> parties prenantes<br />

Dialogue efficace avec les médias<br />

Le problème avec les controverses scientifiques, quelles qu’elles soient, qu’elles aient trait<br />

à la nanotechnologie, aux organismes génétiquement modifiés, au vaccin contre la<br />

rougeole, les oreillons et la rubéole, à l’expérimentation animale ou au changement<br />

climatique, est que <strong>des</strong> certains individus et organisations s’emparent du vide qui suit<br />

directement une nouvelle sensationnelle avec un programme précis et une compréhension<br />

sophistiquée de la façon de tirer avantage de ces occasions médiatiques. Ces groupes et<br />

individus reconnaissent que chaque vague d’informations est une chance de faire<br />

entendre leur point de vue.<br />

Ce déséquilibre <strong>sur</strong>vient lorsque <strong>des</strong> scientifiques, <strong>des</strong> médecins et <strong>des</strong> ingénieurs<br />

ne participent pas à ces groupes. La plupart <strong>des</strong> experts soit ne seront pas en me<strong>sur</strong>e de<br />

corriger la désinformation et les incohérences, du fait <strong>des</strong> restrictions institutionnelles<br />

pesant <strong>sur</strong> leur engagement indépendant à l’égard <strong>des</strong> médias, soit seront peu enclins à<br />

chercher à attirer l’attention <strong>des</strong> médias en le faisant. Même lorsque <strong>des</strong> experts ont la<br />

volonté et l’autorité de corriger un dossier public ou de participer à un débat public, la<br />

plupart manquent d’accès correct aux médias. À cet égard, bon nombre d’experts sont<br />

comparativement désavantagés en termes d’accès aux médias. La forte dépendance au<br />

temps de l’intérêt médiatique et les critiques possibles de la part de collègues qui<br />

pourraient désapprouver le fait de vouloir s’attirer les feux de la rampe, pourraient encore<br />

inhiber la volonté de prendre contact avec les médias.<br />

Pour répondre à ces difficultés et à ces facteurs inhibiteurs, le concept de Centre<br />

sciences et médias (Science Media Centre – SMC) a été développé. Le premier centre de<br />

ce type a été ouvert à Londres en 2002, suivi par l’Australie en 2005, la Nouvelle-Zélande<br />

en 2008 et le Canada en 2009. Ces centres veillent à diffuser <strong>des</strong> données scientifiques<br />

factuelles et à faire entendre la voix de scientifiques crédibles dans les médias au moment<br />

où la société en a le plus besoin. Les commentaires doivent être indépendants, en rapport<br />

avec les actualités et ne pas être liés à un programme autre que la promotion de données<br />

scientifiques factuelles pour le bien de la société. En <strong>sur</strong>veillant les actualités et en<br />

cherchant <strong>des</strong> occasions d’associer les sciences aux gros titres de l’actualité, les SMC sont<br />

parfaitement placés pour aider la communauté scientifique à réagir aux controverses.<br />

Mais cette méthode de travail n’est pas sans poser <strong>des</strong> problèmes. Pour les scientifiques, le<br />

rythme de l’actualité est difficile à gérer. Ils veulent du temps pour revoir tous les faits et<br />

envisager tous les problèmes avant de commenter <strong>des</strong> nouvelles de dernière minute. Du<br />

fait de leur éthique professionnelle, ils refusent en général de spéculer au-delà d’une<br />

extrapolation raisonnable de données existantes alors que la spéculation est essentielle<br />

dans le cycle rapide <strong>des</strong> actualités. Lorsque les scientifiques se sentiront à l’aise, il est<br />

probable que l’occasion de s’exprimer se soit envolée.<br />

La vitesse est déterminante. Les réactions <strong>des</strong> experts doivent être rapi<strong>des</strong>,<br />

crédibles et axées <strong>sur</strong> <strong>des</strong> preuves. Elles peuvent aussi être échelonnées – en cas de<br />

controverses importantes, ils auront plus d’une occasion de s’exprimer. Ils pourraient<br />

aussi avoir l’occasion de présenter <strong>des</strong> concepts de haut niveau où la confiance en la<br />

fiabilité <strong>des</strong> faits est élevée, tout en reconnaissant que certains éléments sont inconnus au<br />

départ du débat ou lorsque le problème se pose. Des propositions de plus en plus<br />

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<strong>Réunion</strong> d’experts <strong>FAO</strong>/<strong>OMS</strong> <strong>sur</strong> l’application <strong>des</strong> <strong>nanotechnologies</strong> dans<br />

les secteurs de l’alimentation et de l’agriculture: incidences possibles <strong>sur</strong> la sécurité alimentaire

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