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RAPPORT Valorisation de la Recherche - Inspection Générale des ...

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- Rapport, page 130 -<br />

Tableau 44 : Part en 2003 <strong>de</strong> <strong>la</strong> DIRDES et DIRDET (données OCDE 2005) 226<br />

Pays<br />

DIRDES 227 DIRDET DIRDES financée<br />

(% du PIB) (% du PIB) par l’État (%)<br />

Suè<strong>de</strong> 0,88 0,14 71<br />

Fin<strong>la</strong>n<strong>de</strong> 0,67 0,34 83<br />

Allemagne 0,43 0,34 85<br />

Japon 0,43 0,29 51<br />

France 0,42 0,36 90<br />

Royaume-Uni 0,40 0,18 65<br />

UE 25 0,40 0,24 n.d.<br />

OCDE 0,39 0,28 72<br />

Italie 0,38 0,21 n.d.<br />

États-Unis 0,37 0,33 68<br />

Face à l’internationalisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche, qui s’est accentuée au cours <strong>de</strong>s vingt<br />

<strong>de</strong>rnières années 228 , et à l’accroissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> concurrence entre institutions, mise en évi<strong>de</strong>nce<br />

par les c<strong>la</strong>ssements internationaux, les établissements français d’enseignement supérieur<br />

souffrent <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux handicaps structurels : leur multiplicité et leur outils <strong>de</strong> gouvernance.<br />

La mission a pu constater l’avance qu’ont les meilleures universités étrangères sur<br />

leurs homologues françaises en matière <strong>de</strong> gouvernance et <strong>de</strong> moyens. Celle-ci leur permet <strong>de</strong><br />

développer <strong>de</strong> véritables stratégies <strong>de</strong> valorisation, dont <strong>la</strong> sophistication n’a pas d’égal en<br />

France dans les établissements d’enseignement supérieur. Plus généralement, les universités ne<br />

peuvent espérer s’élever au plus haut niveau international sans possé<strong>de</strong>r les caractéristiques<br />

suivantes :<br />

- <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> gouvernance qui leur donnent <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> définir leur propre stratégie,<br />

notamment leur politique scientifique ;<br />

- l’autonomie dans <strong>la</strong> définition et l’exécution <strong>de</strong> leur politique <strong>de</strong> recrutement, ce qui<br />

leur permet d’attirer les meilleurs enseignants ;<br />

- un cadre <strong>de</strong> gestion souple et <strong>de</strong>s instruments <strong>de</strong> pilotage efficaces.<br />

Un rapport remis en 2003 au gouvernement britannique 229 soulignait que les<br />

progrès accomplis par les universités du Royaume-Uni en matière <strong>de</strong> gestion et <strong>de</strong> gouvernance<br />

ont constitué un élément majeur <strong>de</strong> renommée scientifique et <strong>de</strong> leur ouverture sur le mon<strong>de</strong><br />

économique. En effet, l’organisation <strong>de</strong> ces universités distingue <strong>de</strong>puis 1992 <strong>la</strong> fonction<br />

exécutive <strong>de</strong> <strong>la</strong> fonction <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce 230 . La réforme a permis <strong>la</strong> mise en p<strong>la</strong>ce d’une structure<br />

exécutive forte à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> <strong>la</strong> gestion par comités et <strong>la</strong> définition <strong>de</strong> lignes <strong>de</strong> responsabilité<br />

c<strong>la</strong>ires : le vice-chancelier dispose d’un mandat <strong>de</strong> « chief executive officer », contrôlé par un<br />

conseil restreint <strong>de</strong> douze à vingt-quatre personnalités indépendantes. Les universités se sont<br />

aussi dotées d’instruments <strong>de</strong> p<strong>la</strong>nification stratégique et <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> <strong>la</strong> performance.<br />

226 Ces calculs reposent sur les conventions retenues par les différents pays et déc<strong>la</strong>rées à l’OCDE. Pour <strong>la</strong> France, <strong>la</strong><br />

convention <strong>de</strong> calcul est <strong>de</strong> 50% du temps <strong>de</strong>s enseignants chercheurs consacré à <strong>la</strong> recherche. Une estimation globale<br />

montre que dans l’hypothèse où 25% seulement du temps <strong>de</strong>s enseignants chercheurs serait consacré à <strong>la</strong> recherche,<br />

<strong>la</strong> dépense intérieure <strong>de</strong> recherche financée par le public diminuerait <strong>de</strong> 0,75 milliards d’euros, soit 0,04 points <strong>de</strong><br />

PIB. L’enjeu est donc bien celui d’une véritable mobilisation du potentiel <strong>de</strong> recherche financé par l’Etat.<br />

227 DIRDES : dépense intérieure <strong>de</strong> R-D <strong>de</strong> l’enseignement supérieur. DIRDET : dépense intérieure <strong>de</strong> R-D <strong>de</strong>s<br />

<strong>la</strong>boratoires gouvernementaux.<br />

228 Le nombre d’articles co-signés par <strong>de</strong>s chercheurs <strong>de</strong> différents pays est ainsi passé <strong>de</strong> 8% à 18% du total entre<br />

1988 et 2001.<br />

229 Lambert Review of Business-University Col<strong>la</strong>boration, Final Report, décembre 2003.<br />

230 A l’exception d’Oxford et <strong>de</strong> Cambridge qui disposent d’un statut spécifique, mais qui ont engagé <strong>de</strong>s démarches<br />

<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation analogues.

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