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1. POURQUOI MODIFIER LES TEXTURES 19<br />
- Au niveau métabolique<br />
Il y a une légère diminution du métabolisme protidique qui<br />
s’explique avec la diminution de l’activité physique et la diminution<br />
de la masse musculaire. Il y a également une modification<br />
du métabolisme glucidique qui favorise l’hyperglycémie après le<br />
repas et <strong>les</strong> hypoglycémies à distance des repas. Ces dernières<br />
favorisent <strong>les</strong> risques de chute.<br />
- Au niveau du goût et de l’odorat<br />
La perception du goût baisse, plus particulièrement celle du<br />
goût salé, ainsi que l’odorat.<br />
- Pour la soif<br />
La diminution de la sensation de soif rend <strong>les</strong> personnes âgées<br />
sensib<strong>les</strong> à la déshydratation.<br />
- Sur <strong>les</strong> os<br />
La déminéralisation osseuse augmente <strong>les</strong> risques de fracture,<br />
en particulier pour <strong>les</strong> femmes.<br />
Les besoins nutritionnels<br />
- En calories<br />
Contrairement aux idées reçues, <strong>les</strong> besoins énergétiques ne<br />
sont pas inférieurs aux besoins d’un sujet adulte. Ils sont de<br />
1600 calories minimum à 2 200 calories ou plus si l’activité physique<br />
est importante, notamment dans le cas des personnes<br />
démentes qui déambulent toute la journée.<br />
Il est possible d’augmenter la ration en ajoutant des collations<br />
et en donnant des grandes portions de légumes. À l’inverse,<br />
il est possible de diminuer <strong>les</strong> portions de légumes en mettant la<br />
mention petite portion pour <strong>les</strong> résidents ayant un petit appétit.<br />
- En protéines<br />
Les besoins sont d’un gramme de protéine par kilogramme de<br />
poids. C’est-à-dire autant que pour un adulte et davantage s’il y<br />
a dénutrition de la personne.<br />
Les repas du soir ne doivent pas être négligés et trop allégés.<br />
Ils doivent contenir une ration de viande ou équivalent (poisson,<br />
œufs, fromage) pour que <strong>les</strong> besoins protéiques journaliers<br />
soient couverts.<br />
- En lipides et glucides<br />
Les besoins sont <strong>les</strong> mêmes que pour le reste de la population.<br />
Mais en ce qui concerne <strong>les</strong> glucides on va privilégier <strong>les</strong> sucres<br />
lents (pain et féculents) et on évitera un excès de sucreries qui<br />
favorise le risque hypoglycémique à distance des repas.<br />
- En calcium<br />
L’apport doit être supérieur à celui de l’adulte : 1 gramme par<br />
jour (au lieu de 800 mg) et un tel apport n’est possible qu’en<br />
consommant au moins quatre produits laitiers par jour.<br />
Cet apport en calcium est indissociable d’un apport en vitamine<br />
D (peu présente dans l’alimentation et principalement apportée<br />
par synthèse endogène) et avec le maintien d’une activité physique<br />
quand elle est possible.<br />
- En fibres<br />
Le rôle des fibres est essentiel dans le fonctionnement intestinal.<br />
Comme le reste de la population, on recommande pour <strong>les</strong> personnes<br />
âgées la consommation de cinq fruits et légumes par jour.<br />
- En eau<br />
En plus de l’eau contenue dans <strong>les</strong> aliments il faudrait qu’une<br />
personne âgée boive au moins 1,5 litre d’eau ou de boissons<br />
diverses (eaux, potages ...). Il faut majorer <strong>les</strong> apports en cas<br />
de fièvre.<br />
Les problèmes nutritionnels rencontrés<br />
- La malnutrition<br />
Un des objectifs du PNNS est de prévenir, dépister et limiter la<br />
dénutrition des personnes âgées. La dénutrition est gravissime.<br />
Elle entraîne des chutes, des infections, l’apparition d’escarres<br />
jusqu’à l’état grabataire. Elle est dépistée grâce à une surveillance<br />
du poids et à des dosages biologiques.<br />
Pour combattre la dénutrition on doit augmenter l’apport en<br />
protéines et en calories. Pour cela, on enrichit l’alimentation<br />
(potages, plat principal, desserts) et on ajoute des collations<br />
avec des produits laitiers et des produits de supplémentation<br />
(boissons ou crèmes).<br />
- Les troub<strong>les</strong> de la déglutition<br />
Les risques de fausse route peuvent se produire avec <strong>les</strong> liquides,<br />
dans ce cas on épaissit <strong>les</strong> liquides et on utilise de l’eau gélifiée<br />
pour l’hydratation mais aussi avec des morceaux, dans ce cas on<br />
donne une alimentation lisse.<br />
Les <strong>textures</strong> et régimes au long séjour<br />
Compte tenu de la volonté du médecin, très peu de régimes<br />
existent. Sur <strong>les</strong> 90 résidents, seu<strong>les</strong> 9 personnes ont un régime<br />
restrictif : 5 diabétiques, 2 sans sel, 1 sans résidus large et 1<br />
sans gluten.<br />
Les particularités des régimes sont :<br />
- Régime diabétique : suppression du sucre (sauf gâteau du<br />
dimanche) et répartition des légumes verts et des féculents à<br />
chaque repas.<br />
- Régime sans sel : suppression du sel dans la cuisine, du pain<br />
salé et des aliments resalés sauf le fromage.<br />
- Régime sans résidus large : suppression des légumes secs,<br />
choux, salsifis et des crudités.<br />
- Régime sans gluten : exclusion stricte du gluten, protéine<br />
contenue dans le blé, le seigle, l’orge, l’avoine et de tous <strong>les</strong><br />
aliments pouvant contenir ces céréa<strong>les</strong> même en très petites<br />
quantités.