SEIX 17-20 octobre 2005 - Atelier Calcium
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démontrée (Gerasimenko et al., 1996; Humbert et al., 1996; Downie et al., 1998; Abrenica<br />
and Gilchrist, <strong>20</strong>00; Bunney et al., <strong>20</strong>00). Des récepteurs InsP4 ont aussi été mis en évidence<br />
(Humbert et al., 1996). Sur la membrane interne de nombreuses observations démontrent ou<br />
suggèrent la présence de canaux calciques sensibles à l‟InsP3 ainsi que des récepteurs à la<br />
Ryanodine et au cADP ribose (Gerasimenko et al., 1995, 1996, <strong>20</strong>03; Humbert et al., 1996;<br />
Grygorczyk and Grygorczyk, 1998) de même que l‟existence de canaux calciques de type<br />
TRP (Xiong et al., <strong>20</strong>04). En ce qui concerne la possibilité de transport de calcium du<br />
nucléoplasme vers l‟enveloppe, les données disponibles semblent montrer l‟absence de<br />
pompes de type Ca-ATPase (Humbert et al., 1996). Par contre, chez l‟animal, des travaux<br />
récents suggèrent fortement la présence d‟échangeurs sodium/calcium (Xie et al., <strong>20</strong>02; Xie et<br />
al., <strong>20</strong>04).<br />
Les pores nucléaires<br />
La capacité de régulation des flux ioniques au travers des pores nucléaires est encore sujette à<br />
controverse (Mazzanti et al., <strong>20</strong>01). Si l‟existence d‟un contrôle des entrées/sorties de petites<br />
protéines (moins de 50kDa) au travers des pores nucléaires ne fait guère de doute (Greber and<br />
Gerace, 1995; Stehno-Bittel et al., 1995; Perez-Terzic et al., 1996; Lee et al., 1998;<br />
Bustamante et al., <strong>20</strong>00; Ribbeck and Gorlich, <strong>20</strong>01), la situation est beaucoup moins claire<br />
pour les ions, notamment le calcium (Bootman et al., <strong>20</strong>00) dont la diffusion au travers des<br />
pores semble selon les cas soit libre (Lin et al., 1994; Meyer et al., 1995; Stehno-Bittel et al.,<br />
1995), soit strictement contrôlée (Santella and Carafoli, 1997). Les expériences sur noyaux<br />
isolés militent dans le sens d‟une capacité de contrôle de la diffusion via les pores nucléaires,<br />
sans laquelle une régulation fine du calcium nucléoplasmique n‟est guère envisageable.<br />
Les « calcium buffers »<br />
Dans le cytosol l‟existence d‟une capacité tampon calcium importante (Mogami et al., 1999)<br />
constitue un élément essentiel pour l‟homéostasie calcique. Par contre, peu de données<br />
existent sur la capacité tampon-calcium du noyau, bien que la présence de protéines affines<br />
pour le calcium, comme la calmoduline et la calréticuline dans le nucléoplasme ou la<br />
calreticuline dans l‟enveloppe nucléaire, ait cependant été montrée (Gilchrist et al., 1994;<br />
Santella and Kyozuka, 1997; Holaska et al., <strong>20</strong>02). La concentration totale de calcium dans le<br />
noyau de cellules epithéliales a été estimée à 0.6 mM (Chandra and Lorey, <strong>20</strong>01). Dans les<br />
myocytes ventriculaires de souris, cette concentration est de l‟ordre de <strong>20</strong>0 µM dans le<br />
nucléoplasme et de environ 1mM dans l‟enveloppe nucléaire (Kondratev and Gallitelli, <strong>20</strong>03).<br />
On peut donc penser qu‟il existe une capacité tampon calcium dans le nucléoplasme et dans<br />
l‟enveloppe, peut-être moindre que dans le cytosol mais susceptible de jouer un rôle non<br />
négligeable.<br />
Le noyau possède donc semble-t-il tous les éléments nécessaires à la régulation du calcium<br />
dans ses divers sous-compartiments, notamment le nucléoplasme, que ce soit in situ ou isolé<br />
du contexte cellulaire. Une question majeure est de savoir quels sont les éléments essentiels à<br />
cette régulation et comment ces éléments interagissent pour assurer l‟homeostasie calcique<br />
dans un contexte donné.<br />
Deux types de mécanismes ont été proposés pour expliquer les variations de calcium nucléaire<br />
observées suite à divers stimuli : soit la simple diffusion du calcium cytosolique via les pores<br />
nucléaires, soit la stimulation de stocks intranucléaires, les deux mécanismes pouvant<br />
coexister. Dans la première hypothèse les variations du calcium nucléoplasmique résulteraient<br />
des variations du calcium cytosolique par simple diffusion du calcium libre via les pores<br />
nucléaires : tel est par exemple le cas dans le myocyte cardiaque de rat (Genka et al., 1999).<br />
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