SEIX 17-20 octobre 2005 - Atelier Calcium
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d´imagerie calcique a aussi été utilisée pour étudier les effets d‟un apprentissage olfactif, dans<br />
lequel l‟abeille apprend à associer une odeur à une récompense sucrée (conditionnement de<br />
l‟extension du proboscis). Ainsi, il a été montré qu‟un apprentissage olfactif induit des<br />
modifications des signaux calciques à court (Faber et al. 1999) mais aussi à plus long terme<br />
(Sandoz et al. <strong>20</strong>03).<br />
De quels neurones proviennent ces signaux ?<br />
Afin d‟interpréter les expériences citées plus haut sur la perception et l‟apprentissage olfactifs<br />
utilisant ces marquages en bain avec la sonde calcique, il est important de connaître leur<br />
origine. Ainsi, comme nous l‟avons vu plus haut, différents types cellulaires peuvent être<br />
potentiellement marqués par la sonde calcique AM : neurones sensoriels, interneurones<br />
locaux, neurones de projection. Pour différentes raisons, nous pensons que les signaux<br />
enregistrés correspondent de manière prépondérante à la participation des neurones sensoriels<br />
olfactifs. Premièrement, ils sont les plus nombreux (60000 par lobe). Ensuite, les signaux<br />
observés sont très stéréotypés, et ne montrent jamais d‟activité spontanée ou d‟inhibition à la<br />
présentation de l‟odeur, ce qui est une caractéristique des interneurones locaux et des<br />
neurones de projection. Une méthode développée récemment (Sachse et Galizia <strong>20</strong>02)<br />
marquant spécifiquement les neurones de projection permet de nous en rendre compte (Figure<br />
3) :<br />
Protocole 2 : Imagerie calcique des neurones de projection in vivo<br />
La préparation de l‟abeille est similaire à celle utilisée pour les marquages en bain. Les neurones de projection<br />
quittent le lobe antennaire pour se projeter dans d‟autres centres nerveux (Figure 1). Nous profitons de cette<br />
caractéristique en lésant spécifiquement un tractus de neurones de projection (l-ACT) grâce à une électrode fine<br />
de verre. Des cristaux de Fura-2 dextran (10kDa ; Molecular Probes, USA) sont dilués dans une goutte de<br />
quelques microlitres de BSA (bovine serum albumine) à 2%, et après épaississement, la pâte formée est enduite<br />
au bout de l‟électrode. Le colorant est déposé à l‟aide de l‟électrode au niveau de la lésion. Lors de l‟incubation,<br />
qui dure entre 3 et 6h, il sera pris en charge par les neurones lésés et pourra migrer grâce au groupement dextran<br />
jusque dans les terminaisons post-synaptiques présentes au niveau des glomérules du lobe antennaire. C‟est à ce<br />
niveau que nous pouvons observer les réponses calciques des neurones de projection (ce sont alors les seuls<br />
marqués) à des odeurs. On utilise pour cela le même système d‟imagerie que précédemment, mais en excitant la<br />
préparation alternativement à 340nm et à 380 nm (100 images à 5 Hz pour chaque longueur d‟onde). Le temps<br />
d‟excitation est en général de 15-60 ms à 340 nm et de 5-15 ms à 380 nm Un filtre dichroïque à 410 nm et un<br />
filtre d‟émission à 440 nm, permettent de récupérer la lumière émise par le fluorochrome lors des deux<br />
excitations. Le calcul du ratio entre les signaux obtenus à 340 nm et 38 nm nous permet de connaître les<br />
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