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droit du travail.pdf - Patrick MONASSIER - Free

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Contrat nouvelles embauches 52année seulement, le salarié ne pouvait plus contester la rupture après l'écoulement de ce délai, solutionparticulièrement sévère.La condition d'effectif (au plus 20 salariés) s'appréciait en équivalent temps complet, selon les règles édictées parl'article L. 620-10 <strong>du</strong> code <strong>du</strong> <strong>travail</strong>. Elle s'appréciait à la date de conclusion <strong>du</strong> contrat nouvelle embaucheconcerné. Les contrats nouvelles embauches comptaient dans l'effectif, sauf à être exclus à un autre titre.Rupture à l'initiative de l'employeurLors de la rupture pendant la période de consolidation de deux années, l’employeur devait verser au salarié uneindemnité égale à 8% <strong>du</strong> montant total de la rémunération brute <strong>du</strong>e au salarié depuis la conclusion <strong>du</strong> contrat, ainsiqu'une contribution de 2% à l'Assedic. Le délai de carence obligatoire pour le réemploi en CNE <strong>du</strong> même salariédans l'entreprise après une rupture d'un CNE était de trois mois.Les personnes involontairement privées d'emploi bénéficiaient de l'allocation de retour à l'emploi. Toutefois, si cesdernières ne pouvaient justifier d'une activité salariée pendant une <strong>du</strong>rée minimum de 6 mois au cours des 22derniers mois qui précèdent la fin <strong>du</strong> contrat de <strong>travail</strong>, elles pouvaient prétendre à une allocation forfaitaire de16.40 € par jour pendant un mois à condition d'être restées 4 mois en CNE.En cas de rupture à l'initiative de l'employeur <strong>du</strong>rant le premier mois de conclusion <strong>du</strong> contrat (période d'essai <strong>du</strong>contrat), il n'y avait pas de préavis. En cas de rupture après le 1 er mois mais avant le 6 e , le préavis était de deuxsemaines. En cas de rupture après le 6 e mois mais avant la fin de la période de consolidation de deux ans, le préavisétait d'un mois.Si la rupture n’intervenait pas pendant la période des deux ans, les règles <strong>du</strong> <strong>droit</strong> commun <strong>du</strong> licenciement (CDI)s’appliquaient, bien que le contrat conserve son appellation de CNE.Rupture à l'initiative <strong>du</strong> salariéEn cas de rupture à l'initiative <strong>du</strong> salarié pendant la période de "consolidation", il n'y avait pas de préavis .Pasd’allocations chômage non plus, comme pour les autres contrats de <strong>travail</strong> (6 mois de cotisations seront nécessairespour récupérer ses <strong>droit</strong>s)."Le texte de l'ordonnance instaurant le CNE ne fixe aucune règle de préavis en cas de démission <strong>du</strong> salarié au coursdes deux premières années de son contrat. Les parties (employeur et salarié) peuvent cependant convenir d'un délaide prévenance d'une <strong>du</strong>rée raisonnable. Ce délai, pour être applicable, doit alors être mentionné dans le contrat. Adéfaut, aucun préavis ne s'impose au salarié." <strong>travail</strong>-solidarite.gouv.fr [5]Création de la mesure et contestations juridiquesVoulu par le premier ministre Dominique de Villepin (UMP), le Contrat nouvelles embauches a été mis en place parl'ordonnance n° 2005-893 [6] , prise en Conseil des ministres le 2 août et entrée en vigueur le 4 août 2005. Cetteordonnance a été implicitement ratifiée par le Parlement fin 2005.Le premier ministre en avait annoncé le projet lors de sa déclaration de politique générale [7] devant l'AssembléeNationale, le 8 juin 2005, et le gouvernement avait été habilité à prendre par ordonnance des mesures d'urgence pourl'emploi par la loi n° 2005-846 [8] <strong>du</strong> 26 juillet 2005.

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