Schéma régionald’organisation médico-socialeDans ce contexte, les principales orientations du schéma visent :• À soutenir les initiatives visant à combler les déficits de professionnels par le déploiement d’uneoffre de formation adaptée (psychomotriciens, ertothérapeutes…) en <strong>Limousin</strong>.• Poursuivre avec le Conseil Régional un travail prospectif visant à analyser les besoins de formationcompte tenu des évolutions touchant le secteur médico-social et des priorités d’enseignementsle concernant sur les questions relevant notamment de la bientraitance.De plus certains plans nationaux nécessitent une vigilance particulière.L’évolution des pratiques professionnelles nécessite d’améliorer la formation continue pour l’accompagnementde pathologies dont certaines font l’objet d’un plan national (TED et autisme,maladie d’Alzheimer). Le plan Alzheimer prévoit la création d’une nouvelle fonction d’assistant desoins en gérontologie pour mieux prendre en charge les patients souffrant de maladie d’Alzheimer.Cette formation dispensée en région est accessible aux aides-soignants et aux aides médico-psychologiques.L’<strong>ARS</strong> compte promouvoir le développement de cette formation dans la région.Quant au plan Autisme, il est prévu une formation de formateurs afin de disposer dans chaquerégion de personnes ressources chargées de permettre la diffusion et l’appropriation par les différentesacteurs œuvrant dans le champ de l’autisme de connaissances actualisées et validées surl’autisme et les TED. L’<strong>ARS</strong> sensibilisera et mobilisera les institutions sanitaires, médico-sociales,de l’Éducation Nationale et le monde associatif dont les personnels sont susceptibles de bénéficierde la formation de formateurs en 2012. L’<strong>ARS</strong> proposera pour la région un pool interdisciplinaireet pluri-institutionnel de 8 personnes.De même, il est nécessaire en lien avec les Conseils Généraux de renforcer le professionnalismedes intervenants du secteur de l’aide à domicile.Par ailleurs, les formations de base d’AMP et d’aide-soignant dispensées par les Écoles ou Institutsde formation doivent être mieux adaptées aux évolutions des pratiques et des populationsaccueillies (ex : psychopathologie, troubles du comportement, autisme… évaluation, législationrécente, bonnes pratiques…).Le concours des écoles de travail social peut également être sollicité.Enfin, l’offre actuelle de formation à destination des aidants est peu connue et peu développée enrégion. Le plan Alzheimer prévoit de renforcer cette formation. Dans ce cadre, l’<strong>ARS</strong> lancera unappel à candidature pour le déploiement de 46 actions de formation dès 2011.Les défis qui se posent dans un contexte de mutation des emplois et des compétences impliquentà la fois l’<strong>ARS</strong>, le Conseil Régional, les Conseils Généraux, l’Éducation Nationale, la DRJCS, l’Université,les partenaires sociaux, les employeurs, les fédérations, les OPCA et les associations. Ilconvient de mettre en place une animation locale avec le Conseil Régional afin de déterminercollectivement :• Des éléments objectifs pour une meilleure connaissance des besoins et de la démographie desprofessionnels (action transversale avec le SROS)• Les impacts à venir au regard de l’évolution de l’offre médico-sociale et sanitaire• Les leviers financiers potentiels permettant de venir en appui de la programmation médico-sociale.Pour les travailleurs handicapés, il serait nécessaire d’intégrer la valorisation des compétences,l’accompagnement de la formation et de la VAE dans un dispositif de coopération en région :• De donner aux ESAT les moyens de développer une véritable politique de GRH des TravailleursHandicapés,• De développer un plan de formation qui soit considéré comme un enrichissement du parcoursprofessionnel du travailleur handicapé au sein de l’ESAT et pas seulement lié à la sortie vers lemilieu ordinaire de travail, il s’agit prioritairement de respecter son projet personnalisé.• De veiller à la sécurisation du parcours professionnel.Il convient également de prendre en considération la formation des professionnels des ESAT.La co-construction d’un dispositif régional commun avec l’appui du PRITH et de l’AGEFIPH seraitpertinent. Il conviendrait :• D’évaluer et de mettre en lien les besoins, attentes des entreprises avec les projets personnalisésdes travailleurs handicapés,• D’assurer le suivi du travailleur handicapé au sein de l’entreprise pour pérenniser l’emploi.<strong>ARS</strong> du LIMOUSIN – Projet Régional de Santé 2012-2016 420 421<strong>ARS</strong> du LIMOUSIN – Projet Régional de Santé 2012-2016
Schéma régionald’organisation médico-socialeIV. PRIORITÉS RÉGIONALES -LES ORIENTATIONS SECTORIELLES :MIEUX ACCOMPAGNER LE HANDICAPAUX DIFFÉRENTS AGES DE LA VIEIV.1. LA PETITE ENFANCE : RENFORCER LE DÉPISTAGE PRÉCOCELa prise en charge a été abordée à partir de l’analyse de la situation des CAMSP. Les élémentsde constats découlent d’une enquête menée par le CREAHIL à la demande de l’<strong>ARS</strong> au cours du1er semestre 2011.Les constats et préconisations sont à mettre en relation avec la présentation dans le cadre duSROS sur la périnatalité.certains ont un public plus délimité, par exemple, les enfants sourds.• Le dépistage et le diagnostic précoce des déficits ou handicaps• La prévention ou la réduction de l’aggravation de ces handicaps• La cure ambulatoire et la rééducation précoce des enfants présentant ces déficits ou handicaps• L’accompagnement des familles, soit au cours des consultations, soit à domicile, dans les soinset l’éducation spécialisée requis par l’état de l’enfant• Le soutien et l’aide à l’adaptation sociale et éducative.- Le personnel des CAMSP :Le dépistage et les traitements sont effectués et la rééducation mise en œuvre, sans hospitalisation,par une équipe composée de médecins spécialisés, de rééducateurs, d’auxiliaires médicaux,de psychologues, de personnels d’éducation précoce, d’assistants sociaux et, en tant que debesoin, d’autres techniciens.La situation en <strong>Limousin</strong>IV.1.1. SITUATION ACTUELLE : ELEMENTS DE DIAGNOSTIC–> Les orientations nationalesLa généralisation du dépistage dans la période prénatale ou périnatale est à l’origine d’une demanded’accompagnement et de soins de plus en plus précoce et pour un plus grand nombred’enfants à risque ou en situation de handicap.Ces soins et cet accompagnement ne peuvent pas toujours être assurés par les acteurs de « droitcommun », c’est pourquoi une offre médico-sociale spécifique a été développée : les CAMSP.Malgré leur fort développement depuis 20 ans, des inégalités territoriales d’accès à ces servicespersistent, liées à des problèmes de répartition sur le plan géographique, mais aussi à une inégalerépartition des capacités d’intervention et de la pluridisciplinarité au sein de ces structures ou enarticulation avec leurs partenaires, ne permettant pas la réalisation de l’ensemble des missions.Une offre adaptée en CAMSP doit permettre de réaliser à la hauteur des besoins le dépistage etla prise en charge précoce pluridisciplinaire des enfants dès la naissance afin de favoriser le pleindéveloppement de leurs capacités.Pour cela, il est nécessaire de les accompagner ainsi que leur famille, dans leur environnement,et ce, en articulation avec l’ensemble des acteurs de la périnatalité et avec les structures d’accueilde droit commun des enfants de cette tranche d’âge (crèche et autres modes de garde, écolematernelle).–> Rappel du rôle et des missions des CAMSP :Les CAMSP accueillent des enfants de moins de 6 ans atteints d’un handicap sensoriel, moteurou mental, ou présentant un risque de handicap.Ils sont considérés comme des structures-pivots car ils se situent à l’interface du secteur sanitaireet du secteur médico-social, tout en orientant leur action vers l’intégration de l’enfant dans lesstructures ordinaires (crèches, écoles maternelles).Leur vocation est d’être polyvalents, c’est-à-dire de s’adresser à tous les types de handicaps, mais<strong>ARS</strong> du LIMOUSIN – Projet Régional de Santé 2012-2016 422 423<strong>ARS</strong> du LIMOUSIN – Projet Régional de Santé 2012-2016