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Schéma régional d'organiSation médico-Sociale - ARS Limousin

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Schéma régionald’organisation médico-socialeIII.1.7. LES MÉDICAMENTS PSYCHOTROPES (ANXIOLYTIQUES – ANTIDÉPRESSEURS)La situation régionale est particulièrement atypiqueLa forte consommation de médicaments psychotropes 6 est une spécificité limousine qui ne trouvepas son explication dans des données épidémiologiques (28 % vs 24 % France). La région estau premier rang national pour la consommation des anxiolytiques (tranquillisants, hypnotiques)(21 % vs 17 %) mais aussi des antidépresseurs (12 % vs 10 %).L’expérimentation de tranquillisants à 17 ans 7 positionne également le <strong>Limousin</strong> en tête desrégions (23 % vs 18 % France). Chez les garçons (18 % vs 14 %) comme chez les filles (29 %vs 23 %), la région se situe au premier rang en termes de consommation de tranquillisants chezles jeunes, bien au-dessus des moyennes nationales.Bénéficiaires traités par anxiolytiques et antidépresseurs 8 en <strong>Limousin</strong> :Nombre de bénéficiaires traitéspar anxiolytiques% 20092008 2009par rapportà la populationNombre de bénéficiaires traitéspar antidépresseurs% 20092008 2009par rapportà la populationCorrèze 46 519 46 120 19 % 24 586 24 811 10 %Creuse 25 474 25 299 20 % 13 354 13 242 11 %Haute-Vienne71 614 70 789 19 % 39 778 40008 11 %LIMOUSIN 143 607 142 208 19 % 77 718 78 061 10,50 %III.1.8. LES ADDICTIONS ET LE TRAVAILMalgré l’insuffisance des données, la situation semble préoccupanteLe Comité Consultatif National d’Éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE), saisipar la MILDT sur « l’usage de l’alcool, des drogues et toxicomanie en milieu de travail – enjeuxéthiques liés à leurs risques et à leur détection » fait état dans son rapport du 5 mai 2011 desinformations suivantes :• Les médecins du travail, les directeurs des ressources humaines (DRH) des entreprises, laMILDT s’accordent sur l’usage de plus en plus préoccupant des produits illicites : cannabis, cocaïne,ecstasy, amphétamines… hors et en entreprise ; dans le contexte professionnel, environ10 % des salariés consommeraient régulièrement ou occasionnellement des produits illicites ;• Les résultats issus d’une étude longitudinale d’une cohorte de salariés montrent que 6,1 %d’entre eux prennent un médicament psycho-actif, plus de la moitié d’entre eux sont en outreconsommateurs réguliers d’alcool et 10 % consomment occasionnellement du cannabis ;• Une autre étude sur la conduite dopante en milieu professionnelle montre que 20 % des salariésutilisent un médicament pour être « en forme au travail », que 12 % en prennent sur leurlieu de travail pour traiter un « symptôme gênant », et que 18 % en utilisent « pour se détendreau décours d’une journée difficile ».Le CCNE estime que le dépistage des drogues au même titre que l’alcool et les abus de médicamentspsychotropes est souhaitable pour certains postes « de sécurité » mais ne doit pas êtregénéralisé.Le CCNE souligne le rôle du médecin du travail dans son appréciation de l’aptitude à l’emploi,la justification pour certains postes d’une politique de détection systématique en cas de risquesparticuliers et le respect absolu du secret médical.Élaboré par le Ministère du Travail, le 2e Plan Santé au Travail 2010-2014 intègre le développementd’une politique de prévention active des risques professionnels dont les risques psychosociaux.Les addictions au travail sont souvent associées à la réponse d’une personne, salariée ou non, àune situation de stress au travail.Souvent, elles sont incluses dans ce champ plus large des risques psycho sociaux dont la violencepsychologique au travail.Ces risques professionnels ont rarement une origine mono factorielle, mais résultent d’un cumulou association de plusieurs risques voire d’une interaction entre plusieurs causes et éléments :• Inhérents à la personne elle-même – situation personnelle importée dans le milieu professionnel ;• Propres à la situation de travail ou aux conditions de travail – contraintes organisationnelleset de productivité, objectifs trop élevés, contexte de précarité professionnelle, travail posté ouisolé, postes de travail à risques élevés ou à fortes responsabilités…• Les données disponibles sur les addictions en milieu de travail sont très diversifiées, le plussouvent parcellaires et insuffisantes ;• Sur le plan des risques en milieu de travail, l’alcool est impliqué dans 10 à 20 % des accidentsde travail déclarés ;6Source : CNAMTS, consommation et pratiques de prescription - 20007Source : OFDT, enquête ESCAPAD 2008 – exploitation régionale CIRDD <strong>Limousin</strong>8Source : données inter régimes URCAM/<strong>ARS</strong><strong>ARS</strong> du LIMOUSIN – Projet Régional de Santé 2012-2016 530 531<strong>ARS</strong> du LIMOUSIN – Projet Régional de Santé 2012-2016

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