Documents - Janus Verlag

NAU 14 2008500 m50NGrésine Ouest50S50W0W50E75ETombantGrÈsine Grésine EstNord50Nfig. 2 : stations de la baie deGrésine ; position des axesimplantés de 1995 à 2001,extension des niveaux organiques(synthèse Y. Billaud).Voie ferréeSous le Four(Néolithique)0W 50E100E"délaissée"30de nombreuses fig. 2 : stations collections de la baie privées de et Grésine publiques ; position bouleversées» des axes ou, implantés au mieux dans de 1995 un état à moyenet sont à la base d’une abondante bibliographie, (Bocquet / Laurent 1976). Suit une nouvelle2001, extension des niveaux organiques (synthèse Y. Billaud sur fond cadastral).plusieurs fois compilée (Bocquet / Laurent période d’oubli relatif d’autant qu’en France se1976 ; Billaud / Marguet 1997 ; Kerouanton mettent en place les chantiers de Charavines et2002). Elles assurent la renommée archéologiquedu lac du Bourget. Un véritable commerce butent de très grosses opérations de sauvetage.de Chalain et qu’en bordure des lacs suisses dé-va même jusqu’à se mettre en place. Mais seules Sources d’une énorme masse de données, cesces énormes collections firent référence. En effet,la présence constante d’une tranche d’eau mique de la recherche lacustre mais dans laquel-opérations majeures créent une nouvelle dyna-au dessus des sites, a interdit toute observation le le Bourget est encore une fois absent.directe des gisements. Ceci à la différence de la Après l’arrêt des travaux Laurent, le lac duSuisse, où suite à la correction des eaux du Jura Bourget fait l’objet d’interventions ponctuellesayant abaissé le niveau de plusieurs lacs, de nombreusesstations font l’objet de fouilles. La masse CALAS, Centre d’Archéologie Lacustre d’Aixmenées soit dans un cadre associatif comme ledocumentaire recueillie va permettre d’élever les en Savoie (Castel 2004) ou, pour notre part,réflexions au delà des aspects purement matériels.S’engage alors le grand débat sur la nature l’Etude des Occupations Littorales Lacustres,l’AREOLL, Association pour la Recherche etet l’organisation des habitats palafittiques, débat soit, à partir de 1980, sous l’égide du CNRAS,auquel les stations du lac du Bourget ne peuvent Centre National des Recherches ArchéologiquesSubaquatiques, service du Ministère departiciper, faute de données de terrain.Dans les lacs alpins français, ce n’est qu’à partir la Culture, actuellement intégré au DRASSM,de 1950 que les premières observations directes Département des Recherches Archéologiquessont faites grâce au développement de la plongéeautonome. Elles sont l’œuvre de précurseurs d’échantillons sont réalisées sur plusieurs sta-Subaquatiques et Sous-Marines. Des prisesde l’archéologie subaquatique comme le lyonnaisRaymond Laurent qui, au Bourget, met au rences dendrochronologiques (Bocquet et al.tions pour la constitution des premières réfé-point, des techniques spécifiques dont certaines, 1988) et de nouvelles investigations sont menéescomme la triangulation, sont d’usage courant sur celle de Chindrieux / Châtillon (Billaud etactuellement. Mais en l’absence de cadre de al. 1993). Déjà un décalage entre les données derecherche, le stade d’une première révision des la bibliographie et l’état réel des sites est constaté.Plus récemment, en 1999 et 2000, l’ensembleinventaires du XIX e siècle n’est pas dépassé. Lestravaux s’arrêtent en 1972 sans que soient assuréela conservation du matériel et des données de l’établissement de la carte archéologique (Mar-des rives a été systématiquement prospectée pourfouille. Parmi les rares publications, il faut citer guet 2004). D’autre part, depuis 1997, je mèneun bilan des stations littorales dans lequel celles un travail d’évaluation détaillée des stations dudu Bourget sont considérées comme «totalement Bronze final.