sous-marins Des bateaux

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Page 102 ncyclopédie mondiale des bateaux sous-marins et une demi sphère à l’arrière. Un poids de sonde devait lui permettre de se maintenir immobile entre deux eaux. Des caisses métalliques servaient de ballast, une hélice et un gouvernail occupaient la poupe. Sous le bateau, un sas éclusé devait permettre à un plongeur de sortir en toute discrétion. Notre homme avait pensé se servir de la poussée de gaz provoqué par une réaction chimique de bicarbonate de soude et d’acide sulfurique dans une chambre close pour animer l’hélice et le cas échéant purger les réservoirs de lest. Pour permettre de communiquer avec la surface, un fil télégraphique pénétrait dans l’habitacle et desservait un communicateur. A l’autre bout, une installation identique pouvait être placée sur un bateau ou sur la berge d’un canal ou d’un fleuve. Un tambour équipé d’une fourchette permettait de dérouler le câble sans que celui-ci se prenne dans les pales de l’hélice. C’est, à notre connaissance, la première fois qu’une installation de ce genre était réellement étudiée pour un sous-marin. *** En 1860, on décide la construction d’un sous-marin imaginé par l’amiral Bourgois, et réalisé à Rochefort sur les plans de l’ingénieur du génie maritime Charles Brun. Ce fut le premier sous-marin de conception française construit par la marine. Ce fut également le plus grand réalisé jusqu’à présent. Construit en tôles de fer, « le plongeur » avait la forme d’un cigare aplati dans le sens vertical de 41 mètres de longueur sans son armement, une torpille montée à l’extrémité d’une hampe qui amenait la longueur totale à 46 mètres. La largeur du bâtiment devait être de 6 mètres et sa hauteur totale au sommet de la tourelle observatoire 4m 20. Pour un déplacement total de 350 tonnes, le bâtiment était divisé en plusieurs compartiments et devait être propulsé par un moteur à air comprimé activant une hélice unique. 23 réservoirs en acier d’une capacité totale de 117 mètres cubes d’air à la pression de 12 atmosphères devaient assurer une autonomie de plusieurs heures à une vitesse respectable. L’air détendu était rejeté dans le bord, puis déchargé à l’extérieur pour éviter les surpressions. La vidange des ballasts se faisait elle aussi à l’air comprimé. Chapitre 7 - PERIODE DE LA GUERRE DE CRIMÉE LA GUERRE DE SÉCESSION
ncyclopédie mondiale des bateaux sous-marins Un piston hydrostatique devait réguler l’immersion et 34 tonnes de lest détachables devaient pouvoir remonter le bâtiment en surface en cas de danger imminent. Chapitre 7 - PERIODE DE LA GUERRE DE CRIMÉE LA GUERRE DE SÉCESSION Page 103
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