sous-marins Des bateaux

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Page 56 ncyclopédie mondiale des bateaux sous-marins C’est dans la capitale française qu’il va s’intéresser aux sous-marins. Comme tous les esprits généreux de son époque, il aspirait à la liberté et à la paix universelle. Comme Bushnell il déplorait l’omniprésence de la Royal Navy sur les mers du globe et sa façon de contrôler le commerce maritime par la force. Pour lui l’arme sous-marine était la réponse appropriée pour débarrasser l’océan des vaisseaux de ligne. Le 13 décembre 1797, Fulton adressait un exposé au directoire, assorti d’une demande de privilège pour l’exploitation de son brevet de bateau sous-marin. Le Pyroscaphe, le bateau à vapeur de Fulton Son « Nautilus » allait débarrasser la France de la flotte britannique en l’obligeant à lever les blocus par un moyen d’autant plus terrible qu’il serait inévitable. En contrepartie de son invention, il demandait au directoire : • Une prime de 4000 livres par canon pour chaque navire anglais coulé au dessus de 40 canons ou 2000 livres par bateau au dessous de 40 canons ; • La propriété de tout navire anglais capturé par le Nautilus ; • Le monopole de son invention, l’état devant lui verser 100 000 livres par Nautile dans le cas de la production en série de son sous-marin ; • Le remboursement de ses dépenses si une paix survenait 3 mois avant l’usage de sa nouvelle arme ; • L’interdiction de s’en servir contre les Etats-Unis, sa terre natale ; • La garantie de représailles si l’équipage du Nautilus était capturé et non traité comme prisonnier de guerre. On le voit, il avait le sens des affaires. Mais son sous-marin allait-il être à la hauteur de ses ambitions ? Pour plus de sûreté, Fulton prit les devant en demandant une audience à Bonaparte, mais c’est le ministre de la marine Pléville Le Pelley, qui lui accorda un accord de principe minimum en réduisant de moitié les primes, voire les supprimer et un refus de rembourser les dépenses engagées en cas de signature de la paix. Des mois passèrent sans autres nouvelles. Entre-temps, trois illustres savants de l’époque : Monge, Montgolfier et Perrier eurent vent des propositions de Fulton et après le départ du ministre de la marine, tentèrent d’user de leur influence pour relancer le projet qui était toujours au point mort. Le 24 juillet 1798, Fulton présentait une demande au nouveau ministre, le Vice amiral Bruix. Ce dernier chargea une commission d’experts d’étudier le dossier de Fulton. Chapitre 4 - ROBERT FULTON ET SON « NAUTILUS »
ncyclopédie mondiale des bateaux sous-marins Mais à quoi donc ressemblait le Nautilus ? Ce sous-marin était de forme ellipsoïde, genre de gros cigare, surmonté vers l’avant d’une calotte sphérique munie de hublots, servant à l’accès. La coque se composait d’une structure en fer et d’un habillage en feuilles de cuivre sur la majeure partie centrale, avec plusieurs anneaux de cerclage. Chapitre 4 - ROBERT FULTON ET SON « NAUTILUS » Page 57
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