sous-marins Des bateaux
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ncyclopédie mondiale des <strong>bateaux</strong> <strong>sous</strong>-<strong>marins</strong><br />
Plus modestes, mais aussi plus sérieuses, les études du Père Giovanni<br />
Alfonso BORELLI, se font écho des travaux de Drebbel.<br />
Né en 1608 à Naples ce mathématicien, médecin et physiologiste italien<br />
enseignait les mathématiques à Messine à partir de 1635.<br />
Par la suite, il devait s’intéresser à l’anatomie et la physiologie tout en<br />
continuant à enseigner les mathématiques. En 1656, il obtient la chaire<br />
de mathématiques à l’université de Pise et fonde « l’accademia degli investigandi<br />
» qui traite de médecine, de physiologie, de mathématiques et<br />
de physique. En 1674, il quitte Messine pour Rome où il se lance dans un<br />
grand ouvrage médical, « De muto animalium » , qui sera publié après sa<br />
mort (1680-1681, traduit en français par Alexis Giraud-Teulon en 1857)<br />
où il tente d’expliquer les mouvements du<br />
corps des animaux grâce à des principes<br />
de mécanique. Une des planches de son<br />
ouvrage est consacrée aux poissons et aux<br />
moyens pour l’homme de pénétrer <strong>sous</strong><br />
l’eau.<br />
Il n’existe pas de preuve que l’italien GIO-<br />
VANNI Borelli n’ait jamais construit un<br />
<strong>sous</strong>-marin, mais on y découvre un dessin<br />
de bateau devant naviguer <strong>sous</strong> l’eau dont<br />
la propulsion était assurée par des rames palmipèdes. La plongée était obtenue par la variation du<br />
volume de sacs en peau de chèvre, contenant de l’eau et communiquant avec la mer. Un levier de<br />
compression actionné à bras agissait sur ces sacs de sorte que ce ballast assez simpliste agissait sur le<br />
poids de l’embarcation.<br />
A part ce système de ballast quelque<br />
peu différent, l’on ne peut s‘empêcher<br />
de comparer ce <strong>sous</strong>-marin avec celui<br />
de Drebbel dont on confond souvent les<br />
dessins.<br />
Borelli dit avec raison que le volume<br />
immergé varie, ce qui à première vue<br />
semble paradoxal. Son observation est<br />
juste car les ouvertures faisant communiquer<br />
les outres avec l’eau extérieure sont constamment ouvertes et par conséquent l’eau qui pénètre<br />
à l’intérieur n’agit pas par son poids mais bien par réduction du volume déplacé. La différence avec<br />
W .Bourne c’est que celui-ci place ses outres en accordéon contre les flancs extérieurs tandis que<br />
Borelli les place sur le fond.<br />
Il est bon de préciser à ce niveau de notre étude, le moyen de ramer <strong>sous</strong> la surface. En fait si l’on<br />
exclut le principe des rames à charnières, dites « pattes de canard », qui s’ouvrent dans la poussée et<br />
se replient lors de la ressource (comprenez le retour), il suffisait d’agir sur le plat de la rame pour la<br />
poussée et de la faire pivoter d’un quart de tour, la faisant revenir sur sa tranche dans le sens contraire<br />
de la marche. L’on comprend les difficultés musculaires et la nécessité de disposer de bons presseétoupe<br />
au niveau des articulations. La souplesse des manchons en cuir permettait une légère rotation<br />
mais rien ne valait l’efficacité de la future hélice.<br />
Chapitre 1 - LES PRÉCURSEURS<br />
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