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sous-marins Des bateaux

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Page 74<br />

ncyclopédie mondiale des <strong>bateaux</strong> <strong>sous</strong>-<strong>marins</strong><br />

La même année, plusieurs milliers de kilomètres plus loin, à Saint Petersburg fut<br />

lancé un submersible fabriqué par les fonderies Alexandrov, selon un plan mis au<br />

point par l’ingénieur militaire Karl Andreevitch SCHILDER né en 1785 à Smolensk<br />

connu comme un excellent dessinateur et mathématicien.<br />

Ce bâtiment déplaçait environ 16 tonnes pour une longueur d’un peu plus de 6<br />

mètres, une largeur de 1m50 et une hauteur de 1m80. Il était fait de tôles métalliques<br />

de 5mm d ‘épaisseur renforcées par des membrures d’acier et pouvait supporter<br />

la pression pour pouvoir descendre facilement jusqu’à 12 mètres au des<strong>sous</strong> de la surface.<br />

En surface la propulsion était assurée par des voiles montées sur un mât escamotable<br />

et <strong>sous</strong> l’eau il était animé par des rames rotatives en forme de pattes<br />

de canard. Deux tourelles garnies de hublots, à l’avant et à l’arrière, permettaient<br />

à l’équipage de 8 hommes de pénétrer dans les entrailles de la machine.<br />

Un ballast agrémenté de pompes permettait la plongée et pour<br />

permettre au <strong>sous</strong>-marin de faire le guet et de protéger l’entrée<br />

des rades, son concepteur avait prévu deux lests captifs de<br />

130 kilos faisant<br />

« corps morts »<br />

reliés par cordes<br />

à deux treuils qui permettaient de maintenir le bâtiment<br />

immobile entre deux eaux. A l’arrière des tourelles un tube<br />

respiratoire, avec clapet anti-intrusion d’eau, devait servir à<br />

l’admission d’air frais par des pompes manuelles accouplées<br />

au système de propulsion mais que l’on pouvait aussi désolidariser<br />

pour n’effectuer que l’une ou l’autre des manœuvres.<br />

K.A.Schilder qui était spécialiste des fusées à poudre, avait prévu deux systèmes<br />

offensifs pour son <strong>sous</strong>-marin.<br />

Le premier était une longue perche fixée à l’avant, porteuse d’une mine de 16 kilos<br />

de poudre dont l’explosion était commandée par un fil électrique relié à une pile.<br />

Une fois « piquée » dans la coque du bateau ennemi (un aimant était également<br />

prévu pour les coques métalliques), la charge explosive<br />

était déclenchée par le commandant après le<br />

recul à distance de sécurité du <strong>sous</strong>-marin. Nous retrouverons<br />

ce type d’arme, plus tard, dans la guerre<br />

de sécession.<br />

Le deuxième armement était constitué de 3 tuyaux<br />

placés de chaque côté du pont, avec une légère inclinaison<br />

de 12°. Chacun contenait une roquette avec<br />

une charge de poudre incendiaire. L’extrémité des tubes était maintenue étanche grâce à de la toile<br />

étoupe graissée.<br />

Les premiers essais avec la voile nécessitèrent un certain nombre d’améliorations de sorte que le bâtiment<br />

fut réellement opérationnel qu’en 1840. Le 23 septembre de la même année il réussissait une<br />

entrée dans le chenal entre les îles Krestovskim Petrovsky en restant plus de trois heures <strong>sous</strong> la surface.<br />

Mais les hommes étaient mal à l’aise dans l’étroite machine et les essais suivants, à Smolensk, se<br />

déroulèrent assez mal, une pagaie fut même cassée.<br />

Chapitre 5 - DE ROBERT FULTON à WILHELM BAUEUR

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