sous-marins Des bateaux
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ncyclopédie mondiale des <strong>bateaux</strong> <strong>sous</strong>-<strong>marins</strong><br />
A l’avant se trouvait une hélice de manœuvre horizontale et le pilote pouvait se tenir franchement<br />
debout dans le poste de pilotage, constitué d’un tronçon de cheminée avec des hublots et son unique<br />
écoutille d’accès.<br />
Le 3 juillet 1801, Fulton plongea une heure dans la rade jusqu’à 25 pieds.<br />
Le 26 juillet, après une navigation à la voile, il s’enfonça dans la mer et parcourut 400 mètres <strong>sous</strong><br />
l’eau en sept minutes. Deux hommes actionnaient les hélices et Fulton réglait la profondeur d’immersion.<br />
Le 7 août, autre nouveauté, Fulton embarqua avec un globe de cuivre contenant de l’air à 200 atmosphères.<br />
Cette invention devait prolonger l’autonomie <strong>sous</strong> l’eau. Après 1h40 de plongée, le renouvellement<br />
d’air par ce procédé prolongea l’expérience de plus de 4 heures.<br />
Le <strong>sous</strong>-marin fonctionnant plutôt bien, Fulton se chargea de faire réaliser avec l’aide du préfet maritime<br />
Caffarelli, une pinasse (embarcation légère à fond plat) de 12 mètres, propulsée par 4 roues à<br />
palettes actionnées par 24 robustes matelots, pour expérimenter sa torpille.<br />
L’expérience fut un succès, la pinasse qui filait 6 nœuds plaça sa torpille et volatilisa une vieille<br />
chaloupe jouant le rôle de cible. Sans le vouloir Fulton venait d’inventer le torpilleur très utilisé par<br />
la suite jusqu’en 1940 et porter un coup fatal à son <strong>sous</strong>-marin qui dès lors n’avait que pour lui sa<br />
discrétion.<br />
Convaincu que le <strong>sous</strong>-marin peut avantageusement être remplacé par une embarcation tirant une<br />
charge d’explosif au bout d’une ligne, la marine retire son soutien au Nautilus et le premier consul se<br />
lasse de l’inventeur qui finalement va offrir ses services à la Grande Bretagne.<br />
Pour convaincre les anglais, il procède à la destruction d’un brick de 200 tonneaux, « La Dorothée »<br />
devant le premier ministre Pitt et le ministre de la marine Lord Saint Vincent.<br />
Si la Grande Bretagne tente d’utiliser les mines à Boulogne, elle préfère ignorer le <strong>sous</strong>-marin. Lord<br />
Saint Vincent s’oppose à encourager un genre de guerre inutile à ceux qui sont les maîtres de mers, et<br />
qui, s’il réussit, les privera de cette supériorité.<br />
En 1805 la gazette de la marine, le « Naval Chronicle » stigmatise Fulton :<br />
« Ainsi dans l’avenir pourra-t-on se battre <strong>sous</strong> l’eau ! Nos misérables vaisseaux de ligne devront<br />
céder la place à des engins horribles et inconnus ! Nos frégates à des mines <strong>sous</strong>- marines à des plongeurs,<br />
nos hardis matelots à des assassins <strong>sous</strong>-<strong>marins</strong> ! »<br />
C’en était trop pour Fulton qui retourna en Amérique en 1806 pour se consacrer à ses machines à<br />
vapeur marines qui allaient le rendre célèbre.<br />
Là-bas il se consacra à l’étude d’un nouveau <strong>sous</strong>-marin « Le Mute ». Il décédera le 24 février 1815<br />
sans l’avoir achevé.<br />
D’une longueur de plus de 24 mètres, pour une largeur de 6 et une profondeur de 4, ce vaisseau devait<br />
avoir d’épaisses murailles d’un pied d’épaisseur et un pont aussi épais, recouvert en plus de plaques<br />
de fer.<br />
<strong>Des</strong>sin original du «<br />
Mute » de Fulton qui<br />
devait être équipé de<br />
canons <strong>sous</strong>-<strong>marins</strong><br />
Chapitre 4 - ROBERT FULTON ET SON « NAUTILUS »<br />
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