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Page 86 ncyclopédie mondiale des bateaux sous-marins Deux représentations du « Brûleur de Côtes » fin XIX siècle Gravure d’époque montrant une version erronée ou prototype du « Brandtaucher » (1850) attribuée a Bauer ?, adaptée aux travaux sous-marins, curieusement équipée de roues détachables. En fin de l’automne 1868, il est rapporté par la presse russe, une expérimentation menée au cours d’un séjour prolongé d’un navire submersible à une profondeur de 30 pieds (9,10 m) dans le port de Saint- Pétersbourg par un certain Alexander ANDREIEV (1821 -1880) un inventeur émule de W Bauer. « Dans le bateau se trouvaient: le commandant-capitaine Erdmann, 6 officiers et 15 membres d’équipage. Le bateau a été lancé à 15h00 et est resté sous l’eau jusqu’à 08 heures le lendemain matin. Pendant son séjour sous l’eau, l’équipe a bu, mangé, fumé, mis le samovar ... et personne n’a senti le moindre inconvénient de ce séjour sous l’eau ... » Chapitre 6 - WILHELM BAUEUR
ncyclopédie mondiale des bateaux sous-marins Dans la même année, une commission a été nommée, devant laquelle l’inventeur devait se rendre en plongée à une profondeur de 15 pieds (4,57 mètres) sur une distance d’un mile et demi (2,8 km) du Phare de Cronstadt à la corvette « Griden » en mouillage. Bien que la distance ait été correctement réalisée, le bateau toucha plusieurs fois le fond sur cette distance pour éviter des « objets ? » qui flottaient à la surface. Le but de l’exercice était de déposer une charge explosive sous la quille de la corvette. Nous savons que très peu de choses sur ce sous-marin à propulsion manuelle qui se rapprochait du « Brandtaucher » de Bauer dans sa conception. Il parait qu’il séjourna à une profondeur de 82 mètres pendant 30 minutes sans une fuite. Schéma simpliste du sous-marin et vue résumant la pose des mines sous le navire selon un plan de Alexander Andreev. (Figure de droite : 1 - les mines, 2-sous-marin.) Chapitre 6 - WILHELM BAUEUR *** Pour terminer ce chapitre revenons quelques années en arrière de l’autre côté de l’hémisphère, plus exactement en Amérique Latine, pour découvrir une étrange machine construite en Equateur, à Guayaquil, par un certain Jose Rodriguez LABANDERA qui essaya le 18 septembre 1838, un bateau entièrement étanche pour se déplacer sous la surface des eaux dans le plus complet secret face aux troupes ennemies stationnées sur les berges. Accompagné de son assistant, M. José Quevedo, il traversa la rivière Guayas dans un bateau en bois entièrement fermé, propulsé par une roue à aubes. Le pont supérieur était doté de six protubérances en forme de cheminées, deux pour accéder dans le navire et les quatre autres, sans doute destinées à la manipulation d’armes. L’on ignore si les résultats furent à la hauteur des espérances de son constructeur, le fait est, que le manque d’intérêt du gouvernement ou d’une autre institution, laissa finalement le navire échoué sur les rives du Guayas, où l’usure du temps allait le détruire. Page 87
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