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sous-marins Des bateaux

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ncyclopédie mondiale des <strong>bateaux</strong> <strong>sous</strong>-<strong>marins</strong><br />

Chapitre 3 - De BUSHNELL à FULTON<br />

Retournons maintenant en France où un certain Pierre Louis SISSOUS qui fut maire de la<br />

ville de Troyes et avocat du Roi au présidial de Troyes en 1770, fit imprimer, en 1772, un livre<br />

métaphysique intitulé: Dieu et l’homme, contenant quelques discours politiques, ainsi qu’une<br />

description d’un bateau qui peut aller au fond de la mer, en revenir à son gré et même naviguer entre<br />

deux eaux.<br />

Ce projet a été rendu public lors de l’historique de la ville pour le cinquantième anniversaire de sa<br />

libération, dans le but de renommer quelques rues. C’est donc en 1997 que la<br />

revue «plongée» en fait état.<br />

L’auteur en fait une longue description que nous résumerons<br />

de la sorte.<br />

Le bateau est de forme cylindrique terminée, à chaque<br />

extrémité, d’une partie conique contenant des réservoirs<br />

d’eau permettant la plongée. Une tourelle sur la partie<br />

avant permet l’accès et la conduite à vue en des<strong>sous</strong> de la<br />

surface, comme en dessus. Il mesure 50 pieds de longueur<br />

tout compris, 15 pieds de largeur et 12 de hauteur formant<br />

un volume de 8000 pieds cubes. Le fond de cette embarcation<br />

contient une quantité non négligeable de plomb<br />

fondu pour assurer une bonne stabilité à l’ensemble de la<br />

nef. Pour plonger, l’on ouvre deux robinets laissant pénétrer<br />

l’eau dans les réservoirs. La régulation de la charge d’eau de ballast s’obtient par le remplissage<br />

de ces réservoirs et l’utilisation de pompes-seringues manipulées à bras d’homme. La propulsion est<br />

assurée par trois paires de rames à soufflets. L’aération doit se faire par un tube d’au moins 5 pieds de<br />

long disposant à son extrémité d’un clapet avec un flotteur de liège pour éviter que l’eau ne pénètre<br />

par accident (et oui...un schnorchel !). En surface l’inventeur avait prévu une voile pour se déplacer<br />

sans fatigue. Il ne précise aucun armement mais fait référence à des outils et des chaînes fixés sur la<br />

coque, destinés à des plongeurs. Quatre matelots étaient nécessaires pour manœuvrer ce <strong>sous</strong>-marin<br />

qui précède d’une vingtaine d’années le projet de Fulton.<br />

Ce projet restera un projet, mais l’on constate que les études de Monsieur Sis<strong>sous</strong> étaient très pertinentes<br />

pour l’époque.<br />

Chapitre 3 - DE BUSHNELL à FULTON<br />

En 1777, à Bordeaux, les chroniques de l’époque<br />

révèlent qu’un certain Monsieur DIONIS fit une<br />

plongée de 4 heures et demie dans une embarcation<br />

semblable à celle de Borelli équipée de 8<br />

rames, avec 10 passagers à bord.<br />

Cette expérience n’apporta aucune nouveauté<br />

technique si ce n’est l’endurance de l’équipage<br />

et le rafraîchissement de l’air respirable en le faisant barboter dans l’eau par pompage.<br />

Restons toujours en France, le 13 mars 1780, pour découvrir une lettre écrite au ministre de la marine<br />

par un certain monsieur BEAUGENET, lettre conservée dans les archives nationales.<br />

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