sous-marins Des bateaux
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ncyclopédie mondiale des <strong>bateaux</strong> <strong>sous</strong>-<strong>marins</strong><br />
C’est en 1838 qu’un certain William Edouard NEWTON<br />
étudia un bateau plongeur spécialement adapté à l’accompagnement<br />
des plongeurs, mais d’un concept radicalement différent<br />
du Dauphin de Beaudoin.<br />
Cette machine avait la forme d’un citron allongé et sa coque<br />
était prévue pour résister a des profondeurs d’au moins une<br />
trentaine de mètres. Elle était réalisée en planches de bois de<br />
chêne, renforcées intérieurement par des cercles de fer.<br />
Deux bancs se trouvaient sur les côtés, à l’extérieur, permettant<br />
aux scaphandriers de s’asseoir pendant la montée ou la descente<br />
de la machine.<br />
Il mesurait environ 8 mètres de long et un peu plus de 2 mètres<br />
de diamètre dans sa partie centrale. Une quille devait permettre<br />
le repos sur le fond sans risque d’endommager la structure. Un<br />
lest mobile largable complétait le ballast se trouvant au fond du<br />
bateau, <strong>sous</strong> le plancher.<br />
Pour les grands déplacements, l’on faisait usage d’un navire de<br />
surface qui l’amenait sur site et pouvait éventuellement assurer<br />
des petits remorquages. En immersion une hélice activée à la<br />
main devait suffire avec l’aide d’une pagaie servant de gouverne.<br />
L’équipage embarqué devait assurer la logistique des plongeurs<br />
et leur ravitaillement en air. Pour cela le bateau était lui-même<br />
captif de deux tuyaux d’air reliés au navire de surface qui disposait de compresseurs à bras.<br />
D‘autres tuyaux d’air reliaient la machine aux plongeurs, sans que l’on comprenne bien l’intérêt de<br />
la chose. Une écoutille <strong>sous</strong> le bateau devait permettre de recueillir un ou deux plongeurs et des manchons<br />
en cuir devaient également permettre de remonter des objets à la surface en y accrochant des<br />
sacs d’air. Un vrai « Cousteau » de l’époque !<br />
A notre connaissance, il n’y eut pas d’utilisation pratique de ce moyen précurseur de l’archéologie<br />
<strong>sous</strong>-marine telle que nous la connaissons de nos jours.<br />
Autre grand pionnier de l’aventure <strong>sous</strong>-marine en cette moitié du<br />
XIXe siècle, le Docteur Prosper Antoine PAYERNE a passé la seconde<br />
moitié de sa vie à Cherbourg, où il s’est installé en 1850 et ce<br />
jusqu’à sa mort survenue en 1886.<br />
Né en 1806 près de Grenoble, Prosper Payerne est issu d’une famille<br />
bourgeoise. Elève brillant, il fait des études de médecine à Montpellier.<br />
Il devient médecin à Grenoble, puis rejoint Paris en 1840 et très<br />
vite s’intéresse au monde <strong>sous</strong>-marin.<br />
La construction des premiers prototypes de <strong>sous</strong>-<strong>marins</strong> se heurte aux<br />
difficultés pour régénérer efficacement l’atmosphère à l’intérieur du<br />
submersible.<br />
Payerne réussit à résoudre ce problème en parvenant à épurer l’air<br />
contenu dans des «cloches à plongeurs».<br />
Chapitre 5 - DE ROBERT FULTON à WILHELM BAUEUR<br />
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