Patrimoine architectural : méthodes d'inventaire ... - Council of Europe

mutations industrielles et agricole entraînent également des modifications brutales. Il est
donc plus que jamais nécessaire de se conformer à cette formule désormais célèbre
énoncée par notre collègue polonais "it is better to know something about everything
than to know everything about something".
4. L'utilisation de l'informatique
A des degrés divers, les nouvelles technologies s'intègrent désormais aux opérations
d'inventaire, que le passage à l'informatique soit déjà fait, en cours ou seulement à
l'étude. Les conséquences en sont importantes sur les méthodes de travail, car les
immenses possibilités de diffusion offertes par l'informatique impliquent une grande
rigueur de conception et d'exécution.
A cet égard, on assiste à un très net rapprochement des points de vue entre les
institutions qui prônaient une diffusion des inventaires par des bases de données
informatiques, et celles qui préféreraient l'édition classique, les deux produits ayant
révélé une très utile complémentarité: l'informatique, avec ses immenses possibilités
d'enregistrement rapide des données est un élément essentiel pour un partenariat avec
les gestionnaires du patrimoine. C'est également un réservoir de connaissances
inégalables. En revanche, le livre reste l'outil de communication principal, que ce soit
auprès du grand public ou, au contraire, de la communauté scientifique la plus
exigeante.
II. Méthodes d'enquête et de sélection
Etant donné la diversité des situations, des finalités, des moyens, des œuvres
inventoriées, on constate évidemment une grande disparité des pratiques. Trois points
de convergence se dégagent néanmoins.
1. La fiche individuelle de recensement
La volonté commune d'agir rapidement, jointe à l'emploi plus général de
l'informatique ont rendu nécessaire l'élaboration d'une sorte de "carte d'identité" de
chaque édifice recensé, fiche sommaire d'identification et de localisation réduite à des
informations essentielles mais rédigée avec vigueur pour permettre un codage des
données. Cette "fiche minimum", accompagnée de documents cartographiques et
photographiques, est pratiquée par la plupart des pays. Mais si elle constitue un format
d'échange indispensable, de nombreux intervenants ont tenu ft signaler qu'elle ne peut
aucunement dispenser des analyses plus approfondies que nécessitent les travaux de
restauration par exemple.
2. Lu sélection
Certains inventaires enregistrent la totalité des œuvres repérées. Mais la plupart
procèdent par sélection. Les sélections, quelles soient empiriques ou plus raisonnécs,
combinent essentiellement trois techniques: typologie, topographie, chronologie.
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