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Patrimoine architectural : méthodes d'inventaire ... - Council of Europe

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La méthode non sélective<br />

Exception faite de ce choix chronologique, SEFRAK est, à la différence de la<br />

plupart des autres types de recensement des édifices, une méthode absolument non<br />

sélective - l'objectif visé est de constituer un registre aussi objectif que possible et<br />

totalement imperméable aux modes et aux tendances changeantes en matière de<br />

conservation. Le projet SEFRAK ne pose aucune limite en ce qui concerne la taille, la<br />

fonction, la valeur historique ou <strong>architectural</strong>e, le degré de détérioration des édifices -<br />

ou quelque autre critère que ce soit. Cette approche a encore été renforcée récemment<br />

par l'ambition actuelle de préserver le patrimoine de la vie quotidienne - demeures et<br />

lieux de travail des agriculteurs, des pêcheurs, des ouvriers, etc.<br />

Ce dernier point nous semble particulièrement important dans le cadre des travaux<br />

du Conseil de l'<strong>Europe</strong> sur les inventaires architecturaux. En effet, malgré l'intention<br />

déclarée de recenser le patrimoine <strong>architectural</strong> rural au sens le plus large, la définition<br />

qui en est donnée dans le questionnaire du Conseil comporte le mot "remarquable". Le<br />

concept qui préside à la méthode SEFRAK est précisément de reconnaître l'importance<br />

cruciale des éléments "non remarquables" du paysage, et de les inclure dans<br />

l'interprétation historique et symbolique de ce paysage.<br />

Le projet SEFRAK ne procède donc pas à une pré-sélection des objets avant l'étude<br />

sur le terrain - comme c'est le cas pour 70 à 80 % des inventaires, d'après les résultats<br />

du questionnaire. Nos travaux sur le terrain sont effectués par un personnel "pr<strong>of</strong>ane"<br />

pour certains, des étudiants spécialistes des objets pertinents, mais, en grande majorité,<br />

des gens "ordinaires", non pr<strong>of</strong>essionnels, simplement intéressés par l'histoire locale.<br />

Tous ces "chercheurs" sont tenus de suivre un cours d'introduction de deux semaines;<br />

cette approche implique évidemment que l'opération soit suivie d'une évaluation<br />

pr<strong>of</strong>essionnelle par des autorités compétentes en matière de patrimoine culturel.<br />

Naturellement, cette méthode non sélective n'est pas la seule possible: je pense<br />

qu'en Norvège comme ailleurs, il serait plus difficile, aujourd'hui, d'entreprendre un<br />

projet aussi ambitieux. Nous voulons donc attirer l'attention sur l'importance des<br />

critères de sélection des édifices. S'il faut mettre des limites à leur recensement, quelles<br />

sont les priorités les plus urgentes?<br />

Lu méthode SEFRAK<br />

La méthode SEFRAK s'applique de la mCmc manière aux zones rurales ci urbaines,<br />

ou encore, aux zones industrielles et minières. L'édifice est décrit selon un plan<br />

structuré, comportant également des informations et un texte codé - localisation,<br />

construction, fonction, âge, état, actions de sauvegarde, etc. Autrement dit, les données<br />

constituant la "fiche minimum" indiquée dans le rapport du 2 juillet 1992 sont<br />

complètement couvertes par le plan SEFRAK. Mais nous déployons des efforts<br />

constants en vue de compléter les codes existants. Dans le contexte européen, on notera<br />

avec intérCt que le travail a été plus poussé pour les codes relatifs au recensement de<br />

l'architecture rurale que pour ceux qui concernent le patrimoine urbain. On verra, dans<br />

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