Patrimoine architectural : méthodes d'inventaire ... - Council of Europe

iv. Les critères actuels d'inscription permettent une grande souplesse dans la sélection:
a) Les édifices antérieurs à 1840 (par exemple, les premières filatures de coton de
Manchester) doivent être systématiquement inscrits - sauf s'ils ont subi, par la
suite, des modifications qui leur ôtent tout intérêt.
b) En ce qui concerne la période 1840-1914, de nombreuses structures de qualité
certaine sont inscrites. Toute l'attention voulue est accordée aux critères
d'innovation ou de virtuosité technique, et à l'importance des bâtiments sur le plan
de l'histoire économique et sociale.
c) Des critères rigoureux doivent être appliqués aux structures postérieures à 1914 et
celles datant d'après 1945 doivent avoir un intérêt exceptionnel.
2. Les programmes de recherche et la base de données informatisées
i. Le manque d'information, obstacle à la protection
Dans le passé, l'un des problèmes les plus sérieux qui se soit posé aux inspecteurs
chargés du classement ou de l'inscription a été le manque d'informations
directement accessibles, à propos des bâtiments et sites industriels. La cause
pouvait en être (i) un manque de coordination des résultais des différentes
recherches et/ou (ii) la difficulté d'accéder à une base de données.
(i) Exemple: lorsque, dans les années 80, le Grand Manchester et le secteur de
West Riding, dans le Yorkshire, ont fait l'objet d'une nouvelle enquête aux fins
d'inscription, on s'est aperçu qu'on avait relativement peu de connaissances (ou
que très peu de résultais de recherches étaient disponibles) au sujet des filatures de
laine et de coton qui ont conféré à ces régions une importance internationale. Sur
les mille filatures de coton qui, d'après une estimation, existaient encore, moins de
trente étaient inscrites - y compris celles qui se trouvaient dans les villes-clés que
sont Manchester et Olclham. Aujourd'hui, sur la base des travaux importants
effectués par la Royal Commission on thé Historical Monuments of England
(RCHME), il est enfin possible de se livrer à un rapide examen en vue de
l'inscription (et du classement) des structures existant dans ces régions - entre
autres.
ii. Dans le cas qui nous occupe (l'inscription), In réticence du gouvernement
britannique, au début des années 80, à informatiser, sous la forme d'une base de
données, les listes des édifices inscrits a rendu très difficile l'analyse de la masse
d'informations figurant dans ces listes (il y a aujourd'hui un peu plus de 440 000
édifices inscrits), ainsi que l'établissement d'une stratégie de sauvegarde. La liste
pour les villes existant actuellement (depuis quatre ans), est complètement
informatisée et nous permet d'obtenir, en interrogeant la base de données, des
informations fondamentales sur l'ensemble des bâtiments historiques: date,
matériaux de construction, fonction, architecte/ingénieur, etc.
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