Patrimoine architectural : méthodes d'inventaire ... - Council of Europe

Eléments pour une fiche minimum de données documentaires
Résumé et propositions
John Bold
Lors de ce colloque, nous avons effectué des progrès considérables et identifié de
nombreux points d'accord. Je vais revenir sur quelques-uns de ces progrès, et tenter
aussi de répondre à une question fondamentale: pourquoi souhaitons-nous organiser
l'accès international aux centres de documentation?
Une information relative à l'environnement bâti est nécessaire pour plusieurs
raisons: aux fins de planification, de protection, d'évaluation de l'environnement,
d'éducation - en bref, d'information publique. L'accès commun à cette information, au
niveau européen, présente un grand avantage: il offre la possibilité de tirer profit de
l'expérience et des inventaires d'autrui. Et c'est particulièrement vrai dans le cas
d'édifices et d'environnements comparables. On note déjà des entreprises communes à
plusieurs pays, par exemple dans le domaine des activités industrielles - charbonnages,
docks, systèmes de transport. L'interrogation d'autres fichiers facilitera l'identification
des éléments communs, et de ceux qui sont spécifiques ou purement nationaux - ce qui
est très important pour des recommandations en vue de la protection d'édifices ou de
sites. Cette interrogation pourra aussi porter sur des sites où le développement local est
étroitement lié à une évolution internationale plus large - on pourra, par exemple,
souhaiter comparer les informations sur les cathédrales de Salisbury et d'Amiens, ou
encore les données relatives au complexe dit Smythsons'Robin Hood Gardens, à
Londres, et celles concernant l'unité d'habitation de Le Corbusier, à Marseille, ou son
équivalent à Nantes (la Maison familiale). Un échange d'informations peut aussi être
souhaitable à propos de catégories d'édifices ayant engendré depuis longtemps un flux
d'idées bidirectionnel. Je pense par exemple aux hôpitaux, qui ont connu une influence
dans le sens Italie-Angleterre et réciproquement, à différents stades d'organisation du
système de soins. Le bureaucrate a souvent l'impression de manquer de temps pour
procéder à de telles comparaisons.
Mais nous devons nous rappeler deux choses: tout d'abord, nous sommes
effectivement tellement surchargés de travail qu'il ne serait pas raisonnable d'inventer
des approches complètement nouvelles; et, en second lieu, le recours à une fiche
minimum de données accélérera, facilitera et rendra plus compréhensible le processus
d'interrogation au niveau de l'enquête initiale de base.
La fiche minimum est un outil, une clé. Elle ne vise aucunement à obliger les
organisations à se conformer à des systèmes incompatibles avec leurs besoins propres.
A la base, elle illustre une manière d'indexer, de classer et de mettre en ordre
l'information - que celle-ci se présente sous forme de document, de fichier ou de base
de données (naturellement, c'est tout de même sous cette dernière forme qu'elle sera
le plus accessible). La "fiche minimum" qui nous est proposée constitue la meilleure
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