Patrimoine architectural : méthodes d'inventaire ... - Council of Europe

Fort heureusement, nous disposons en Norvège d'un autre registre des édifices géré
par les autorités topographiques centrales. Il s'agit du GAB (abréviation des mots
"propriétés", "bâtiments" et "adresses" en norvégien), qui englobe tous les édifices
construits depuis 1983. Dans ce cas précis, on l'aura deviné, les techniciens compétents
des municipalités ont la charge de l'actualisation des données. Chacun des registres
existants étant à même de profiter des acquis de l'autre, nous avons décidé leur
coordination. Ainsi, les municipalités vont nous permettre de résoudre nos problèmes
techniques de mise à jour, et nous parviendrons finalement à un seul registre national
des édifices sur lequel seront progressivement incorporées toutes les données
manquantes pour la période 1900-1983. Il sera d'une grande utilité pour tous les usagers
- internes comme externes, mais rendra aussi d'éminents services à de nouveaux usagers
tels que les urbanistes, la police et les pompiers, les services de santé, le Trésor Public,
les agents immobiliers. En collaboration avec le programme EUROCARE, nous mettons
également en œuvre un projet-pilote dans la ville olympique de Lillehammer, afin de
montrer comment peuvent être combinées les données générales et les informations sur
le matériel et la maintenance.
Par ailleurs, SEFRAK participe également à deux projets exhaustifs de
coordination, qui obligeront le bureau central à fournir d'importants moyens. Le
premier, dit NOREK, est un projet interne du bureau central visant à intégrer des
données sur tous les styles de patrimoine culturel existants. Ce projet sera un moyen
important de préservation des milieux et paysages anthropisés, dans le cadre d'un
nouveau paragraphe de la Loi sur le patrimoine culturel.
Le second de ces projet, dit MISAM, a pour but de lier les données concernant le
patrimoine culturel et celles touchant à l'environnement. Il se rattache à l'idée de
développement durable et à celle, que nous défendons ici, d'un environnement physique
composé de ressources et naturelles et culturelles. C'est la raison pour laquelle, en
Norvège, la gestion du patrimoine culturel relève du Ministère de l'Environnement, et
non pas de celui de la Culture.
A cet égard, l'Agence Européenne de l'Environnement deviendra une plate-forme
de coopération dans le domaine des données relatives à l'environnement.
Suite à la demande du Conseil de l'Europe de partager au niveau européen les
informations concernant le patrimoine culturel, nous sommes en mesure de répondre que
nous sommes favorables à l'établissement d'une fiche minimum normative. Nous avons
souligné ici même que le registre norvégien répond déjà à cette norme.
En revanche, nous sommes plus sceptiques quant à un éventuel accord sur des
spécifications techniques de communication entre les différents systèmes. Car, d'une
part, comme il a été dit dans le rapport, il faudra conserver des ressources à
l'organisation des différents éléments et au contrôle de la terminologie. Et, d'autre part,
il convient de se demander de quelle manière nous assurerons la dynamique d'un tel
registre. Il faudra se demander aussi comment éviter le danger de la stagnation, faute
de moyens et de personnel pour l'actualisation des données.
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