Patrimoine architectural : méthodes d'inventaire ... - Council of Europe

immobilière, l'usure et les négligences. Par le biais d'un questionnaire du Conseil de
l'Europe, diffusé l'an dernier, nous avons déjà tenté de dresser une liste des institutions
détenant le type de données documentaires proposées comme "minimum". Dans
l'ensemble, les réactions à ce questionnaire ont été satisfaisantes, et les résultats en ont
déjà été diffusés. 78 institutions appartenant à 26 Etats ont décrit 137 types d'inventaires
des monuments et sites, depuis la préhistoire jusqu'à nos jours. L'une des questions
ayant donné lieu à un large éventail de réponses est celle des critères de recensement
des édifices: dans 70 % des cas, le critère est celui de l'importance architecturale et
historique, tandis que 40 % des édifices sont recensés en fonction des menaces qui
pèsent sur eux, et 38 %, en fonction de leur localisation. Si l'on atteint, au total, plus
de 100 %, c'est que ces points de vue ne s'excluent pas forcément les uns les autres:
certaines institutions, en effet, peuvent utiliser tout à la fois les trois types de critères
mentionnés; mais cette diversité met en lumière des différences - officielles ou
officieuses - qui reflètent les impératifs nationaux de chaque Etat. En revanche, les
réponses concernant la "fiche minimum de données" forment un ensemble plus cohérent:
70 % des institutions ont déjà recours à la plupart des éléments d'information définis
comme "minimum". La question fondamentale qu'il faut se poser est celle de savoir si
ces 70 % constituent une base suffisante pour recommander à l'ensemble des centres
de documentation d'inclure ces données minimum dans un système global - national et
international - de consultation et d'échange.
Nous devons aussi nous demander dans quelle mesure il convient de recommander
l'utilisation de certaines spécifications techniques dans le domaine informatique -
matériel et logiciel - en vue d'améliorer la compilation et la diffusion de l'information,
ou, dans quelle mesure également, étant donné que tous les systèmes deviennent de plus
en plus compatibles, nous devons nous contenter de recommander un certain nombre
de méthodes et de fonctions suffisantes pour permettre l'échange d'informations. Vu
que, actuellement, moins de 35 % des institutions ont recours à des systèmes
informatiques, il convient de se poser ces questions à ce moment précis - autrement dit,
avant que de nouveaux systèmes ne soient élaborés. Nous devons également évoquer
le problème du financement de la mise en œuvre de ces systèmes. Si l'on en arrive à
la conclusion que chacune des institutions doit assurer seule ce financement globale
(recouvrant l'analyse fonctionnelle, l'étude globale du système, sa mise en œuvre et son
développement), certaines d'entrés elles risqueront d'Être désavantagées sur le plan
financier. Faut-il alors proposer, dans ce domaine, une orientation centrale, et souhaiter
un fonds également centralisé?
Les questionnaires évoqués donnent des informations détaillées sur les institutions,
les personnes à contacter, la portée et les objectifs des inventaires, ainsi que sur les
méthodes pour y accéder. L'an prochain, le Conseil de l'Europe publiera un répertoire
géographique, fournissant si possible un aperçu de la situation globale de chaque pays.
Une mise à jour régulière de ce genre de répertoires s'impose, dans la mesure où les
organes et les personnes responsables changent, de mGmc que les objectifs et les
organismes de financement. Le nouveau répertoire du Conseil de l'Europe fournira les
toutes dernières informations disponibles. Il devra Ctrc conçu de manière à pouvoir Cire
constamment révisé, voire refondu.
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