Patrimoine architectural : méthodes d'inventaire ... - Council of Europe

très simples à une liste de questions toutes aussi simples: Comment s'appelle l'usine?
Comment s'est-elle fait appeler par le passé? Que produisait-elle avant? Où se trouve-telle?
A quels types d'énergie a-t-elle recours? S'y trouve-t-il encore des machines
intéressantes? Des archives? En quoi les bâtiments sont-ils construits et quelles formes
architecturales adoptent-ils?
Ces éléments d'informations, collectés sur le terrain et dans les archives ou les
études existantes, pour rassemblés et centralisés dans des dossiers normalisés identifiés
par un bordereau, sont intégrés à la documentation nationale déjà constituée par
l'Inventaire sur l'architecture "classique" et les objets mobiliers. Est ainsi constituée une
masse énorme d'informations, ordonnées selon une grille d'analyse standardisée, la
même pour chaque usine et pour chaque aire d'étude, de Dunkcrque à Nice.
Mais, en ce qui concerne ces sites existants qui constituent le patrimoine industriel,
c'est-à-dire les bâtiments abritant ou ayant abrité une activité industrielle ainsi que les
machines de production s'y rapportant, le repérage peut fournir un état très complet,
sinon exhaustif, pour connaître la localisation, par exemple, de toutes les usines textiles
situées sur tel ou tel cours d'eau et datant d'avant 1848 ou pour étudier des machines
à vapeur, des fours à chaux, des roues hydrauliques d'un type particulier.
Le repérage du patrimoine industriel peut également servir d'outil plus pointu, plus
Fin, dans l'avancement de la connaissance, dans l'identification de nouveaux champs
d'enquête, soit pour les services du patrimoine, soit pour d'autres chercheurs: telle usine
particulière, semble mériter une documentation et une analyse plus approfondie, et,
partant, plus étendue; tel secteur industriel ou telle problématique transversale pourrait
utilement faire l'objet d'un programme d'étude thématique du genre de ceux que la
cellule a déjà pu coordonner sur les installations hydrauliques, sur les sites
métallurgiques, sur les verreries, les briqueteries, le patrimoine minier...
Voilà donc tous les objectifs d'ordre scientifique. Les connaissances ainsi acquises,
ou promises, par le repérage, doivent répondre, en deuxième lieu, à des besoins de
nature administrative et politique: la définition et la mise en œuvre de stratégies de
sauvegarde et de protection, garantissant la survie de certains édifices ou de certaines
machines, à léguer à la postérité. Le repérage aide à fournir ainsi des connaissances
étendues, multiples, qui sont indispensables pour pouvoir sélectionner les éléments les
plus remarquables, soit parce qu'ils sont exceptionnels, soit au contraire parce qu'ils
sont représentai ifs d'un type d'industrie dans une région déterminée, soit parce qu'ils
ont un intérCt technologique ou emblématique, voire symbolique.
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