Patrimoine architectural : méthodes d'inventaire ... - Council of Europe
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1. Méthodes d'enquête<br />
Les inventaires procèdent à l'étude systématique des arrondissements, subdivisions<br />
administratives de nos 9 provinces. Ces unités "topographiques" présentent souvent des<br />
diversités au niveau de la géographie et de l'histoire se traduisant forcément dans<br />
l'urbanisme et l'architecture de tout genre. Les villes historiques sont souvent traitées<br />
comme entités et découpées en Flandre en tranches historico-urbanistiques.<br />
Le repérage "global" incluant au même titre l'architecture urbaine, rurale et<br />
industrielle permet d'obtenir une image du contexte général, de dégager les grandes<br />
lignes de l'évolution historique urbanistique et <strong>architectural</strong>e et d'établir les relations<br />
sous-jacentes. La visite in situ, cartes topographiques et/ou cadastre à la main, s'impose<br />
toujours avec ratissage du terrain et analyse "archéologique" rapide de chaque<br />
construction "représentative" reprise. La "lecture" et l'analyse se sont bien sûr affinées,<br />
l'expérience et la mémoire visuelle aidant. La préparation accorde une attention<br />
grandissante à la cartographie ancienne permettant de capter l'évolution générale et<br />
particulière.<br />
Certaines différences existent au niveau de la sélection - désonnais plus large,<br />
"documentaire" et sans limites chronologiques en Flandre - et à celui des études<br />
complémentaires.<br />
Le mécanisme inventaire/propositions de classement conséculives. mis en route<br />
en Flandre au sein du Service des Monuments et Sites, à partir de 1975-1976, nécessite<br />
une base de documentation plus ample et des données précises pour une évaluation et<br />
des motivations "scientifiques" se référant au Décret sur la protection des monuments<br />
et ensembles urbains cl ruraux du 3 mars 1976: d'où le besoin de recherches "efficaces"<br />
dans les archives, consultations de sources iconographiques, analyse critique de sources<br />
orales.<br />
Le décret exclut toute limite chronologique dans ses définitions de "monuments"<br />
et "ensembles urbains et ruraux" et retient explicitement des valeurs d'intérêt général<br />
aux niveaux artistique, scientifique, historique, folklorique, socio-cullurel et à celui de<br />
l'archéologie industrielle. L'expansion du champ chronologique et l'extension<br />
typologique ont compliqué la tâche de "découvrir" dans la masse du milieu bâti les<br />
éléments de valeur d'un patrimoine culturel ainsi conçu.<br />
Les critères de sélection assez flexibles se sont établis sur une base théorique,<br />
nécessairement adaptée et corrigée de manière pragmatique. L'expérience grandissante<br />
de chaque équipe provinciale et les résultais de l'interaction entre le travail in situ et les<br />
études complémentaires ont largement animé le débat. Par ailleurs, un pré-inventaire<br />
incomplet, établi en Flandre par un nombre de comités locaux durant l'Année<br />
Européenne du <strong>Patrimoine</strong> 1975, avait attiré l'attention sur certaines formes<br />
d'architecture mineure et certains éléments du "mobilier" urbain ci rural, perçus comme<br />
patrimoine par la population inCmc. Cette documentation de qualité inégale a contribué<br />
a l'abandon de critères généraux. La diversité déjà entrevue montrait qu'il s'agirait de<br />
repérer en premier lieu les éléments significatifs aux niveaux local, régional...<br />
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