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l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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38<br />

trop loin, trouver une solution personnellen logeant par exemple dans <strong>de</strong>s<br />

familles <strong>de</strong> la ville où le collège se trouve établi. C'est surtout la vie<br />

personnelle <strong>de</strong>s religieux et la qualité <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s jeunes scolastiques<br />

que l'on veut préserver là1. Les pères se plaignent aussi du trop grand<br />

nombre <strong>de</strong> garçons mal élevés, sans manières, envahissants, désobéissants,<br />

qui sont pour les autres moins <strong>de</strong>s camara<strong>de</strong>s que <strong>de</strong>s tentateurs, et qu'il<br />

est inpo$sible <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>r, mais méme <strong>de</strong> mettre à la porte sans danger !<br />

0n ouvre cependant un premier "collegium erternorum" en<br />

16082. tt n'y avait eu pendantoute la secon<strong>de</strong> moitié du XVI'siècle<br />

aucune séparation en classentre les jeunes jésuites et les autres3. De plus<br />

en plus, les parents - en particulier les nobles - émettent, le væu qu'il soit<br />

possible d'habiter sur place pendant le temps <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s{, comme le font à<br />

Rome les théologiens allemands du "Germanicum". Pour les élèves plus<br />

pauvres. cette solution présenterait l'avantage d'une sécurité et d'une<br />

protection plus gran<strong>de</strong>sS. Plusieurs raisons pratiques poussent les pères à<br />

ouvrir alors <strong>de</strong>s internats, les donations qu'ils favorisenl certes, mais aussi<br />

la "concurrence", si l'on peut s'exprimer ainsi, <strong>de</strong>s oratoriens et <strong>de</strong>s<br />

piaristes, plus portés sur ce type d'organisation dans les décennies qui<br />

suivent, surtout entre 1690 et l75gs, et plus proches <strong>de</strong> La tradition<br />

bénédictine ou méme protestante.<br />

Les jésuites considèrent quant à eux que l'internat n'est pas<br />

absolument nécessaire au seul but poursuivi: rénover I'Eglise <strong>de</strong> l'intérieur<br />

et former <strong>de</strong>s chretiens pour cela. Et quoique l'internat soit une institution<br />

ancienne dans la Compagnie - le premier a été ouvert à Goa en In<strong>de</strong> en<br />

15437 -, il n'y en a en 1750 que 176 sur les 669 collèges répartis dans le<br />

I J. Schroteler, op, c[t'g,42.<br />

2 G, Avanzini, op, cit., p. 19.<br />

3 K. Erlinghageo, Katholische Bilduag im Barock. Ilaanover, 1972, p.75.<br />

4 F. <strong>de</strong> Dainville, Les jésuiæs et l'éducatioo <strong>de</strong> la société française. Paris, 19a0, p, 155.<br />

J Les conseils nuoicipaux sont en général opposés à ta foodation d'inùernats, car le<br />

logenent, chez l'habitant favorise jusùeneot ceux qui accueillent <strong>de</strong>s élèves (P.<br />

Delætre, Les établissements <strong>de</strong>s iésuites en Fraoce <strong>de</strong>puis quatre siècles. Setùeren,<br />

1949, tome I,p.la31).<br />

6F. <strong>de</strong> Dainvilte, Les iêsuites et l'éducation <strong>de</strong> la société francaise. Paris, l9{0, p, 160.<br />

7 J. Schroteler, Die Erziehung in <strong>de</strong>n Ïesuiteoiaùernaùen <strong>de</strong>s 16. Jahrhun<strong>de</strong>rts,<br />

Freiburg i.8,, 19a0, p,6.

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