l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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exercices religieux consistent en un temps de prière, le matin et le soir, et
la messe Quotidiennel.
A I'internat, les élèves oflt en principe huit heures de
sommeil. Les vêtementsoût changés chaque semaine, les draps routes les
trois semaines en hiver, toutes les deux semaines en été2. L'heure de
ménage a lieu le samedi, tout le monde y participe, les religieux comme les
ëlèves, chacun dans son domaine. Les êlèves peuvent sortir tous les jours
pendant les temps de pause pour se divertir en ville. Ils le font bien sûr
davantage le dimanche et ie jeudi, où I'on travaille de façon moins
intensive.
Quant aux externes, ils viennent au collège seulement pour
la classe, en arrivant pour 7h.30 le Datin. Ce qui pour l'époque n'est
d'ailleurs pas si tôt, puisqu'à I'université, si I'on prend l'eremple
d'Ingolstadt, les cours sont donnés à 6h.00, th.00 et 14h.00 l'éte, a 7h.û0.
th.00 et 14h.00 l'hiver3.
Au chapitre de la nourritur et des repas, il faut noter que,
reagissant contre une pédagogie où I'on nourrit l'élève pour le moins cher
possible - avaût les jésuites, on était mème souvent assis par terre dans les
écoles de Bavière, sur de I'herbe en été, de [a paille en hiver - , les pères
donnent une nourriture qu'ils veulent saine et abondaûte'r. L'usage de la
fourchette s'est également répandu depuis la fin du siècle precédent et il y
a traditionnellement deux entrées et deux desserts aur jours de fête. 0n a
pu conserver certains menus, leur planification est toujours hebdomadaire.
A noter dans cette liste de repas parfois pittoresque,
l'abondance de la viande en genéral et la richesse du repas dominical. 0n
I Nous disposoos de tertes plus aacieos eÂcore, où sont parfois évoqués des souvenirs
de collège, aiosi pour la France, Ileori de Mesmes au XVI' siecle à Toulouse : "Nous
étions debout à quatre heures et, ayant prié Dieu, allions à cinq heures aux êtudes, nos
gros livres sous le bras, oos ècritoires et ûos chandeliers à la nain. Nous avions tôutes
les lectures jusqu'à dix heures soonéesans nulle internissioa. Puis, venioos diner
après avoir en hâte conféré demi-heure sur ce qu'avioss écrit de lectures. Aprês
diner, nous lisions par forne de jeu, Sophocle ou Arisùophanus ou Euripide et
quelquefois Dénosthènes, Cicéron, Virgilius, Horatius. A une heure aux études, à cinq
au logis, à répéùer et voir daas nos livres les lieux alignés jusqu'à six. Puis nous
soupions et lisions en grec et eû latin. Au resùe du jour, un peu de nusique ou de
pourmeooir" (cité par F. de Dainville, Les jésuites et l'éducation de la société
francaise, Paris, 19a0, p. 326),
2 M. BaBr, Die lesuiùen in Aucsburg. Munchen, 1982, p,2a.
3 W. Kausch, Geschichte der Theol. Fakulbt logolstadt, Bedio, lg77, p.J2.
{ F. de Daioville,Les iésuiæs et l'éducation de la société francaise Paris, 19a0, p 329.