l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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Les idees circulent, Erasme correspond avec plusreurs
jesuites dont le pere Ledesna, prefet des etudes a Romel. Deux aurres
humanistes ont une influence les pères, Antonius ltlaretus 11526-1j85),
professeur de lertres à Rome, e[ Paulus Manutius (1512-1J74), le fils du
celebre imprimeur humaniste Àldus illanutius de Venise. Les peres
Perpiniani. Posseviûo et Bonifaciont longtemps reflechi en lien avec eux.
Ignace cependant trouvera le christianisme d'Erasme un peu fade et fera
suspendre Ia lecture du "Miles christianus" au collège romain. Pour
beaucoup de peres, Erasme reste trop mondain dans sa tentatlve de
redecouverle de la nature humaine. Ils voient en lui les "troubles"
qu'engendrent la tentation de se satisfaire de l'esthetiquet la seduction
d'une conception trop [errestre de La vie Luther érait lui-meme en
profon desaccord avec Erasme sur la question de la grace.
L'humanisme, s'il a des côtes anti-cléricaur - il etait a la
mode depuis le XV' siecle de faire [a sadre des prètres et de l'Eglise:] - n'esr
pas anti-religieux, tout comme l'esprit de la conlre-reforme n'est pas dans
son principe une negation de celui de la Renaissance3. Du XVI" au XVIII"
siecle, il est dailleurs d'une certaine manière soumis a l'Eglise qui le
conrrôle dans les écoles'i. \{ais on a sous les yeux, au XVIII'siècle, l'ceul're
des humanistes du IVI', qui ont davantage'affaibli
religion qu'ils ne lui
ont apporte... La très grande part donnee dans les colleges a une formation
de type humaniste nrest donc pas sans danger p()ur la foi. Les peres y sont
atrenrifs.
Sous l'influence palenne des Ancreûs, on tend parfois a
separer la litterature de la vie, et plus encore des choses de la foi. Les
jesuites veulent maintenir I'ancienne sy*nthèse du XIII" siècle. I'accord cie la
raison et de la foi. que ce soit en philosophie ou dans le domaine de l'art, de
la litterarure, de la politique5...
La Compagnie. anti-larciste dans son essence. continue de
vehiculer ici la pensee du }Iol'en-Aget subordonne tout au seul but cle la
I A Heitlinger. tTber die altes Jesuiten uod ihre Padagogik(in r llollegbrief Sommer
l9tl, S $-23, St. Blasien, l9))), p lt
2 G. Steinhausen, Geschichte der deutschen Kultur,Leipzig,1904, p. 4E9
3 R. Benz, Deutsches Barock. Kultur des 13. Jahrhunderts, Stuttgart. 1949, p. lS
{ Ibid , p, 16
J F. Charmot. La oédacocie des iêsuitesParis, l9)1,pp 49.1s.