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l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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wer<strong>de</strong> verstan<strong>de</strong>n sein"l. Son successeur Adam-Friedrich v. Seinsheim est<br />

plus <strong>de</strong>cidé encore à renouv-eler l'enseignement. Sans tenir compte <strong>de</strong> I'avis<br />

cles jesuites, il ordonnen 1715 une réforme <strong>de</strong> type philanthropique pour<br />

les étabtissements scolaires2. On ne peut nier qu'il eriste une "Aufklarung"<br />

carholique, les lumieres ne touchent pas seulement les milieux ou les pays<br />

protestatts.<br />

Les pères continuent <strong>de</strong> penser que la langue maternelle ne<br />

peut que gêner celui qui doit apprendre le latin et le grec. Dans bien <strong>de</strong>s<br />

cas. en tant qu'écoles humanistes où les etu<strong>de</strong>s sont couronnees par la<br />

theologie, les colleges délaissent volontairement l'allemand dans la<br />

formation <strong>de</strong>s fururs jesuites ou théologiens. De fait, I'allemand n'est pas<br />

eûcore passé au début du siecle dans les mains <strong>de</strong> ceux qu'on appellera<br />

plus tard les classiques. Personne n'est autorisé à Ie parler, ni en classe ni<br />

en prive en ce qui concerne les professeurs, ni dans le travail ni aux<br />

récrêations en ce qui concerne les élèves. Ils parviennent tous assez vite à<br />

suivre les cours et la prédication. 0n traduit bien sùr <strong>de</strong> temps en temps en<br />

allemand, mais c'est suftout pour s'assurer <strong>de</strong>'la compréhension.<br />

Au milieu du siècle neanmoins, un mouvemeût se fait jour,<br />

influencê par la double ertension <strong>de</strong>s lumieres et du pietisme. Dans<br />

certaines grammaires latines, on trouve en note <strong>de</strong>s remarquesur la<br />

langue alleman<strong>de</strong>. Quelques voir - chez les jésuites aussi - s'élevent pour<br />

favoriser le mouvement. Le père Me<strong>de</strong>rer par exemple salue cette nouvelle<br />

tendance. Il écrit en 1756 en se désolant3 :<br />

"Après <strong>de</strong> nombreuses années. après <strong>de</strong>s efforts<br />

enormes, après <strong>de</strong>s iours et <strong>de</strong>s nuits<br />

'passês à<br />

travailler les langues anciennes et mortes, nous ne<br />

pouvions même pas rédiger ou parler correctement<br />

dans notre propre langue, et rie pouvions la lire qu'à<br />

gran<strong>de</strong> peine."<br />

Johann-Baptist Fuchs, ce iuriste <strong>de</strong> Cologne qui avait éié<br />

élève au cotlège Saint-Michel <strong>de</strong> Munstereifel. raconte comment en 1770,<br />

un scolastique. "Jakob Kamphausen <strong>de</strong> Dusseldorf était tellement en avance<br />

I lvl. Spindler, Handbuch <strong>de</strong>r bav. Geschichtelll Bd. 3 : Franken, Schvaben. Oberpfalz<br />

bis zum Ausgang <strong>de</strong>s l3 Jahrhun<strong>de</strong>rts, Munchen, 1971, p'694.<br />

3 luia, p 6e5<br />

3 Cite par C. Grober,Geschichte <strong>de</strong>s lesuiænkoltess in Konstanz, Konstanz, l90a' p.81.

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