l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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savant Egino qui a passé sa ieunesse à l'abbaye de St. Blasien en Forêt-
Noire, introduit même uûe première réforme scolairel. Au XIV' siècle, le
grand siècle des écoles bénédictines, on compte dans la cité sir êcoles en
tout, celle de la cathédrale et celles des moines, dans les abbayes de St.
Ulrich u. Afra, St. Moritz, St. Georg, St. Anna et de ta Sainte-Croix. Les
moines bénédictins travaillent avec sérieux, augmentent leur savoir et celui
qu'ils transmetteût. Au cours de la seconde moitié du XV' siècle, le père
Sigismund Meisterlin de St. Ulrich u. Afra est l'un des premiers humanistes.
Il écrit une "Chronosraphia Augustensium" qui fait de lui le premier
historien humaniste d'Allemagne2. C'est l'époque où l'on assiste à ce
développement bien typique de l'humanisme dans les villes.
Un autre humaniste augsbourgeois, Konrad Peutioger,
docteur en philosophie, obtient en 1490 la charge de relater dans des livres
les hauts faits de ta cité3. Il rassemble aussi les antiquités et les moûnaies
romaines qu'il peut trouver en creusant le sol de l'ancienne "AuStlsta
Vindelicum". C'est le moment où se créent les écoles dans lesquelles on
parle allemand :en l49l à Bamberg, en l48l à Nuremberg, un peu plus tÔt
à Èichstatt et Augsbourg, en 1303 et 13864. Dans toutes ces écoles, seuls les
garçons peuvent recevoir un enseignement, soit de base, soit plus
approfondi, celui des "septeû artes liberales" sur lesquels il faudra revenir
puisqu'ils servent encore de base à I'enseignement des iésuites. Si
beaucoup d'élèves se destinent à devenir un iour eur-mêmes moines, ce
n'est cependant pas obligatoire. Ce système d'enseignement ûe touche
finalement qu'une partie restreinte de la population. Avec l'avènement de
la Réforme, les choses changent, beaucoup et peu à la fois, tout au moins
sur le terrain. Les protestants ont des idées nouvelles en matière
d'éducation. Ici et là, ils les mettent en pratique, par exemple dans leur
nouveau collège d'Augsbourg, le gynnase St. Ànaa, qu'ils ouvreût en t 534.
Les iésuites prennent le relais peu d'années après, en 1582
à Àugsbourg. Dans toutes ces régions, les pères saisissent l'importance pour
la réforme catholique, à l'heure du principe "cujus regio, eius religio", de
I Y, Zoro, Augsburg. Geschichùe einer deutschen Stadt. Augsburg, 1972,9.lt7.
2hia., p.tez.
3 B. Hubensteiter, Baverische Geschichæ (Stâtt und Volk. Kunst uod Kultur)
Mûnchen, 1977,p,23J.
{ W. Russ, Geschichte der Padagogik, Bad Heilbrunn, 196t, p. 31.