l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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compose une piece restée celebre, Damon et Phintas". D autres ordres qui
f aisaient la ciasse, coûme ies capucins, les chanoines augustins ou
prémontrês, les ursulines pour les filles se sont aussi lancés dans l aventure
depuis le XVII" siècle, mais sans faire de "vrai théàtre" au sens des iésuites
ou des bénedictins.
Dans les colleges, le théàtre a pour fonction de continuer de
former les éleves après la classe. de manière differente certes, en
développanr aiors d autres aptitudes que celles dont ils ont a se servir
habituellement. Les erercices de style hebdomadaires sont tres
frequemment ioues Cans la classelle-méme, sans costumes ni decors. Cela
a L'avattage supplémentaire de donner un peu d'air au quotidien parfois
monotoûe tle lecole. C'esr quelque chose qui dans les etablissentents
protes[anls, moins portes sur I'idee rJe divertissement, existe de maniere
plus restreinte. Justus lttoser a fair Cu théàtre au 'G-u*mnasium Carolinum'
d'Qsnabruck dans les annees 1730, Jean-Paul Richter decrit en l79tJ ie
deroulement d'une piece scolaire sur la vie de Luther. donnee le i I
novembre. a la Saint-:Vartin.
Les iesuites clesireni iaire acquer'ir a leurs eier:es la
meilleure éloquence latine possible. Le iatin reste eilcore au I\:lli'siecie h
langue des érudian[s. des intellectueis, des diplomates. L'allemand n'arrive
que tardivement, on joue une piece allemande en 1730 et t74A a
Augsbourg, en 1769 aGraz. Dans le Nord en revanche, sous iinfluence du
protestaniisn:.e, l'allemand est utilisé depuis longtemps dejà. Toutes les
pieces donnees a trlunster lonr ete en allemand a partir de 1749t. Àu
college, les pc.res organisent cles declamations en public pour lesquelles les
cia-cses s'invitent les unes les autres. Les prolesseurs insistent non sur ia
representaiion eo tant que lelle, mais sur la valeur de l'erercice. 0n
demande ainsi de iouer en classe sans apparat scenique afin de ne pas
perdre de temps.0n joue pour progresser, pas d'atlord pour le plaisir. Ainsi
les pères n'autoriseni-ils pas toujours les reprêsentations de tragedies oit
de comédies. Autant on recommande la declamarion. autant oû refuse
I'eshibition theâtrale pour elle-même. 0n n accepte au depart ni vêtements,
ni persr.;nnages feminins. pas plus que I utilisation de chants, de gestes ou
d oblets liturgiques flour le thealre scolaire. C'est sous la pression des
I Alors que I'usage de la langue nater:lelle s était rêpandu en France depuis le XVII'
siecle deja