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l{o Inv. l*"ry - Bibliothèques de l'Université de Lorraine

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iésuires <strong>de</strong> ta province <strong>de</strong> Germanie supérieure auprès du genéral<br />

Aquaviya en 1590 que les choses évoluent. Les pères se <strong>de</strong>mandaient<br />

comment continuer <strong>de</strong> iouer <strong>de</strong>s pieces profanes, mais surtout sacrées ou<br />

n'entrerair aucun personnage féminin, alors qu'ils interviennent si souven!<br />

dans les scenes <strong>de</strong> l'Ancien et du Nrluveau Testamentl.<br />

C'est le plus souvent l'histoire sainte qui fournit leur<br />

natière aur composirions théàtrales. Les pères prélerent aux écrivains<br />

palens les sentences du "Livre <strong>de</strong> la Saqesse" ou <strong>de</strong> l"'Ecclésiaste". Les<br />

dispositions prises par les superieurs genéraux étant assez précises et<br />

souvent, restrictives, ils n'ont que peu <strong>de</strong> liberté <strong>de</strong> mouvement.<br />

Habituellement, les professeurs composent eur-mêmes le<br />

texte <strong>de</strong>s pieces qu'ils font jouer à leurs élèves. C'est normalemenr<br />

travail du professeur <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong> rhétorique. Il ne s'agit pas d'écrire <strong>de</strong>s<br />

chefs-d'oeuvre, mais simplement un texte <strong>de</strong>stiné a étre ensuite travaille<br />

par les éleves <strong>de</strong> la classe puis ioue a telle ou telle occasion. Consciemment,<br />

les textes ne soni donc iamais <strong>de</strong>stinés a la postérité3.<br />

comme l'orijre est centraiiset comme les peres voyaSent<br />

treaucoup, ils s'échangent leurs compositions. 0n trouve encore auiourd'hui<br />

a DillinBen ou a ltlunich <strong>de</strong>s pieces composees à Augsbourg. Cela ne se<br />

prarique pas chez tes bénédictins, chaque abbal's restaotrès indépendante<br />

l'une <strong>de</strong> I autre<br />

Dans les colleges, la théorie artistique ou litteraire ne fait<br />

que suivre la prarique, coùme bien souveni chez les iesuites. ils préfèrent<br />

d'abord acquerir <strong>de</strong> I experiencer travailler sur piace, selon les necessites,<br />

ptutôt que <strong>de</strong> s'instalier dans <strong>de</strong>s theories qui risqueraient <strong>de</strong> paraitre<br />

artificielles au bout d'un moment. Le seul i<strong>de</strong>al reste la pratique <strong>de</strong><br />

t'éloquence latine, te resæ se fait suivant les circonstances... Selon<br />

I'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'epoque baroque, on mélange les af!s, on les fait s'empruoter<br />

leurs effet-s. en vue du meilleuresultat possible.0note aussi au XVIII'<br />

siecle I'influence <strong>de</strong> l'erotisme, bien <strong>de</strong>s scènese passent en In<strong>de</strong>, en Chine<br />

ou en Afrique, les guerres contre les Turcs fournissenr elles aussi quantite<br />

<strong>de</strong> sujets au1 peres, qui s'en prennent alors a l'islam triomphaliste.<br />

I J Mu1er Das Jesuiteadrarna in <strong>de</strong>n Lan<strong>de</strong>rn <strong>de</strong>utscber Zunge, Augsbourg, 193t1,<br />

tome II p.')1.<br />

2 L"'Athatie" <strong>de</strong> Racine s'inspire ainsi <strong>de</strong> l"'Athalie" d un professeur jesuite.

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