Exode (des Kurdes d'Irak) - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE-PRESS REvŒW-BERHEvOKA ÇAP~-RMsrA' STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASlN ÖZETi
ARBIL, DOHOUK, SULAYMANIAH SESOULEVENT
d'Irak se sont crus libres
ENSUITE
plus tard, avec l'accord des autorités syriennes; des journalistes occidentaux ont pu entrer au Kurdistan irakien,
frontière turque, récit d'une libération et du passage, pour les Kurdes, de la peur à la joie, de la joie aux larmes.
combattants se boùscu!äieni dans le teur's, fUyards, et souvènilèsjJrlson'-
jardinet extérieur et les couloirs, où niers !ibérés qui leur sont assimilés, .
une affiche d'un autre temps rappe- ,Le heutenant, Sabri, lui; avait tout'
:lait. cn anglais et en arabe, qu'a i/n 'est slmplem~nt dé~ert~,. Commandant
jamais trop tard pour apprendre ». Les, une UnIte ~e. bhndes au Koweït, ;Ce:
salles de classe servaient de dortoirs èt; Kurde natIf de Zakho avait fui les.
la éour de récréation d'arsenal et de. combats pour rentrer au pays après
champ de manœuvre, Des peshmergas u~e se":laine d,e pérégri,nations.
s'y exerçaient à grand renfort de cris ~so~als, ~v~ d aU,t~es~nclens g~a~
au maniement d'un canon antiaérien d~s,de.l armee, Il partiCipait au comite
quàdritube, tandis qu'!.!n autre mIlI~alre« local», autour de. Kamal.
groupe découvrait les émotions iné- Le he~tenant-colonel « Azad» en était
'puisables de la Douchka. la mitrail- l'officier de rang le plus élévé. Arabe,
léuse lourde soviétique également le lieutenant-colonel avait servi vingt'
':Connue sousie nom de J 2,7, en gaspil- . ans da~s l'armée de Saddam et.com-
:lant' vers le *1 quelques balles du mandait la pl~ce de Zakho. Après w(
;même calibre pour la plus grande joie. aller-retour a. B.assorah .d.urantl~
:des enfants qui n'avaient jamais guerre du Golfe, Il était retourné à sa
connu pareille récré. base pour y trouver les 700 hommes
, « Kamal». ;'. ~:ld:'~ilitaire de l'eh-. de son bataillon, démobilisés et en
droit, au nom du PDK,siégeait ~vec lib~rt.é., « Je, ne regr~tte pas d'a,~oir
. ses hommes dans ce qUi fut le refec- 9~ltte I af!I1~.,Je SUIScontent d etre
-taire de l'école. Homme de confiance ICI,confiait-Il a la ronde. Mais aussi,'
~e Massoud Barzani, Kamal. méde- très méconten't:de la politique de mon
'cinde son état, les cheveux gris p~ys. Voilà plus de dix ans que nous';
.comme la moustache~ le visage angu- fals~ns .I~ guerre pour rien. à nos
leux éclairé d'un sourire extraordinai- VOlsms, I Iran, pUIS le Kqwcït, ct
'rement doux, était, en dépit de ses, mainten.ant les Kurde.s. Il est temps
'trente-six ans le vétéran des innom- d'en finIr avec ce regime.» .
'brables comb~ts kurdes des vingt der- Le doeteu: Fadhel" qùe tOllt un s~a-
. nières années. Blessé deux. fois il en cun semblait connaltre et reconnaltre
:.gardait pour toujours une main' para- s~!-Is.les seules iniJiales de, « F.M. )~,
. Jysée. Il était reVenu clandestinement n etalt plus rent!~ a.u. pays depUIS
'de Turquie trois semaines avant l'in- 1975. Personnahte Importan~e .d~
. surrection pour prendre en charge la PDK, proc.he ~e Massoud Barza~l, It
:.direction des opérations militaires fit.une en,tree tnomphale dans.le refec-
:dans le Badinan, la région nord-ouest tOlre apres la tombee de.la nUIt. On se
-:du Kurdistan. irakien. Sa principale ~r~s~alt pour le salu~r, l'embrasser, le
'.:tâche fut d'entreprendre un long tra~ fehclt.er. Je!-lnes et Vieux, peshmergas
;vail de sape auprès des supplétif~ to~t Juste eclo~ avec l'Intifada d~ ce
.kurdes de l'armée irakienne, ceux que prmtemps et VIeUXcom~attants ~ la
Ton appelle ici les jachs ou les «mu- mo~stach~ pend~nte qUi semblaIent
-lets », terme de mépris qui désigne en aVOIrpasse leur VIedans les refuges de
kurde les « colla bas », afin de les re- montagne depuis les temps héroïques
tourner ou s'assurer de leur passivité. de Molla Mustafa, se prédpitaient
Le résultat a été à la mesure de vers lui en entrechoquant leurs I\.al'effort.
Au jour de l'Intifada, lelachnikov. ~erté.revenue, la preuve qu'il y avait
frères insurgés. Au moment de notre, 'croitque Saddam pourra survivre. En un au-delà sur la route, une autre rive.
:arrivée, lès quelque soixante « pi'ison~: .to~t. ~s, admettez qu'il ne l'a pas sur. le fleuve, la p!'orriesse d'un avenir
•niers de guerre» qui demeuraient en- men le. ». . t;1JeIlleur, tou~, bete~ent parce que,
~ore à Zakho: v!v,aient leurs der~iers . Au 1TI{)ment de quitter Zakho, le po.ur la .premIere fOIS, e~fin, on pou- .
,jours de « ~aptlvlte» au bor~ du Tigre. .beau soleil de la veille aVait ,faitpla'çe: .,yall crOIre dans un avenmtout court ..
';~asseI?bles dans !-Ineautre ec?le de I~ aux ave.rses • .un~ .foule biga~rée n'e~ >. Ch~cun v~ulait di:e ~on. mot, ou .
Ville,. Ils attendaIent le caml?n q~1 attendal.tpasmomsno~repetltconvci1.) p~utot le cner .tant Ils etaIent'nom-
•d,evan les eI?po!ter vers la Syne. ~:e. devant la grille de l'école, 0" voulait .. ' '~.reux. « Il faut que le monde nous ..
: ferant ~e tres 10m p~sser une frontJere: approcher, regarder, tOllcher l'un de," .ä.jd.e, nous n'avons !jen», disait l'un.
que d'elre confrontes aux « escadrons ces étrangers qui avaient débarqué t'ä;' « Saddam est fini, nous n'en ,voulons
de la mor~» ~e l'armée irakienn~qui . veille dans la petite ville. Nous étions., .plus >l,ençhaînaitl'autre. « Merci à M. !
traquent u:np\toyablement I~s deser~ les messagt:rsdc: la bonnenouvelle. A. Bush t)~,,;hurla .•q~J