Exode (des Kurdes d'Irak) - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RlVISTA STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETi
rasseraient rapidément du didateur.
.Dans ces conditions, M. Bush a laissé'
'entendre qu'il serait prêt 'à accepter
de laisser partir le dictateur de Bagdad
vivre tranquillement en exil.:
« Nous souhaitons tellement son'
départ, si important pour la tranquil-
.Iité de l'Irak ... », a-t-il' dit (lire notre
encadré). . .
. .Le préside!'t a enfin r~pété qu'il
voulait améliorer lesrelatlorts avec
l'Iran, mais toujours à la condition
'que les .Iraniens aident à la libération
des otages américains. A son avis, le'
.départ des forces américaines de la
région devrait dissiper les craintes de
l'Iran de voir les Etats-Unis maintenir
une présence militaire permanente
dans le Golfe. Cette constatation
devrait. favoriser un rapprochement
.entre les deux pays. .,..:
HENR! l'tERRE.
Pour M. Saddam Hussein
.une « vie heureuse» en exi1... ?
le prdsident George Bush a
ddclard qu'il souhaitait tellement
voir le prdsident irakien Saddam
Hussein quitter le pouvoir qu'il
dtait prêt Il envisager de lui permettre
de « vivre une vie heu- .
reuse» en exil. Evoquant au
cours de sa confdrence de
presse, mardi 16 avril, pour la
prémillre fois la possibilitd d'un
. exil pour le dirigeant irakien,
M. Bush aajoutd : «Je vous
. dirai quel/eest la chose la plus
. imoortante, et c'est de voir
Saddam Hussein panir de là (du
pouvoir). »
'
Il a dvoqué la posslbilitd que
M. Saddam Husae;'n puisse
vivre en exil dans un pays tiers
sans .être poursuivi pour crimes
de guerre. En revanche, la
véille, dans une interview,Mme
. Barbara Bush, l'dpouse du prd-
. sident amÖricain, avait estimd
que si M. Saddam Hussein dtait
jugd pour crimes de guerre et
reconnu coupable, il serait bon
QU'il soit pendu. - (Reuter.)
Bagdad' accepte l'installation
de centres d'accueil de l'ONU sur son sol
le gouvernement irakien a
tonné son accord à l'établissement
de centres d'accueil des
'NationI uniR tlGUrlt population
:civile, . kur4e not.mmant, a
:46cIar6, mardi 16 .vril, à l'AFP à
...... ' M. Eric luy, l'imillair.
pel_III .. "'tllire "IMrelde
l'ONU. La mfIe en pliee. de en
centres pourrait commencer dans
quarante-huit heures, a précisé
M. Suy, de. nationalité belge,
'chargé le 9 avril pa'r M: Javier
Perez de Cuellar d'établir un « rapport
sur le sort dé la population
civile en Irak, en particulier de la
pt1pulation kurde» demandé dans
'la résolution 888 du Conseil de
lécurité dte Nations urnes.
M. Suy, arrivé samedi soir à Bag-
:lad, a obtenu durant son séjour l'accord
des autorités irakiennes pour
mettre en place des centres humani-
:taires gérés par les agences des
Nations unies en différents points du
pays. «Le but de ces centres est de
donner aux réfugiés des garanties de
sécurité tout en apportant une aide
alimentaire et médicale. Il s'agit de
rassurer les Kurdes réjùgiés aux frontières
turque et irakienne afin de les
aider à rentrer dans leur région ou
leur pays d'origine », a-t-il déclaré.
M. Suy, qui s'est entretenu dimanche
avec le premier ministre irakien,
M. Saadoun Hammadi, ainsi qu'avec
les ministres des affaires étrangères
'et de l'information, a souligné qu'il
avait aussitôt obtenu leur accord
l'Ource projet.
L'arrivée, lundi soir à Bagdad, de
M. Saddrudin Aga Khan, délégué des
.Nations unies pour les opérations
humanitaires en Irak, va permettre
de régler les détails techniques
'concernant l'installation de ces
points d'accueil. « Cel/e-ci doit se
faire le plus vite possible », a dit
M. Suy. Selon ce dernier, la mise en
.place de ces. centres permettra d'éviter
la création d'une ( zone de sécurité»
au nord de l'Irak, demandée
par plusieurs pays - dont la. France
et la Grande-Bretagne - pour l'roté.
ger les Kurdes, mais' refusée par
l'Irak.
. Au cours de sa visite en Irak,
l'émissaire personnel de M. Perez de .
Cuellar s'est rendu dans les villes
kurdes d'!.rbil et .de S~lllaymani)'ah, à
près de 350 kilomètres au nord de
Bagdad, où, a-t-il précisé, il a trouvé
«des cités désertes». M. Suy s'est par
ailleurs déclaré inquiet de la situation
dans le Sud, où « le retrait des
troupes américaines de la zone de
Safwan [à la frontière avec le
Koweït], où se trouvent déjà quelque
vingt-sept mil/e réfugiés, et l'arrivée
'de forces des Nations unies dans une
zone démilitarisée pourraient provoquer
un nouvel afflux massif de
chiites qui cherchent protection »,
a-t-il estimé.
En Turquie, mardi, quelque trois
mille réfugiés kurdes ont été reconduits
par l'armée sur le versant irakien
de la frontière, tout près de la
route qui relie les deux villes turques
d'Uludere et Cucarca. Sans annonce'
et preSQue sans témoins, cette opération
de refoulement, à laquelle a
assisté un journaliste de l'AFP, Alain
Navarro, a eu lieu alors que se pour.
suivait, à quelques kilomètres de là,
le transfert, très médiatisé, d'autres
réfugiés kurdes d'Isikveren vers le
nouveau camp de Silopi, vitrine de
la .I( bonne volonté» des autorités
d'Ankara.
Il était à peu près 16 heures quand
sont arrivés des éamions remplis de
réfugiés qui, depuis deux semaines;'
vivaient accrochés aux montagnes"
après leur fuite devant la répression
des troupes de Bagdad; Ils n'avaient
pas l'air de comprendre. Certains
commençaient à s'installer dans un
petit champ qui borde la route turque.
D'un coup de sifflei, suivi d'un
ordre vociféré, un soldat a montré la
direction: là.bas, plus loin, le sol irakien.
Sans même saisir qu'ils quittaient
le territoire turc, ils ont suivi
en file indienne un sentier, canalisés
par des soldats peu amènes. « On
nous mène comme des bêtes». a protesté
Moustapha Maarouf, un paysan
de la région kurde irakienne de
. Dohouk.
Devant lui, comme pour ces '
enfants, femmes et hommes, marqués
par les sou!fnmçes et l'humiliation,
s'est présentée une nouvelle
épreuve: il a fallu franchir pied nus
avec de l'eau glacée JUSQu'à. mi"
. cuisse, un affluent de la rivière
Habour qui marqùe la frontière avec
l'Irak. Une octogénaire a traversé sur
un brancard porté par quatre
hommes. Des enfants glissaient,
pleuraient, tandis que les ballots se.
défaisaient, les affaires s'eri allaient;
emPOI1ées au fil de l'eau. - (AFP.) .
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