Exode (des Kurdes d'Irak) - Institut kurde de Paris

REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ-RMSTA STAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN ÖZETi
Libération 4 avril 1991
LE CESSEZ-LE-FEU VOTE 'SANS REFÉRENCE AUX KURDES
•
•
Le Conseil de sécurité a adopté hier soir une résolution imposant à f Irak
,comme conditions d'un cessez-le-feu définitif une renonciation au
terrorisme, la destruction de ses armes chimiques et de ses missiles
ainsi que le paiement de lourds dommages de guerre.
Le texte ne comporte aucune allusion à la repression menée
,actuellement par Bagdad contre les populations kurdes du nord,
,comme avait semblé le souhaiter François Mitterrand dans une
.déclaration faite hier matin en Conseil des ministres.où il estimait qu'il
en allait de ({l'autorité polit'que et morale» de l'ONU.
Bernard Kouchner, le secrétaire d'Etat à l'Action humanitaire, devait
s'envoler dans la nuit vers Je Kurdistan via la 'Turquie et l'Iran.
DIFFERANllA QUESTION DES KURDES, lES NATIONS UNIES ONT ADOPTE HIER lA RESOLUTION 687
L'ONU FIXE LES CONDITIONS DE LA FIN DE tA GUERRE DU GOLFE
New York, Nations Unies, envoyé
spécial
a guerre du Golfe est officiellement
finie. Laissant de côté la
question kurde, le Conseil de
sécurité de l'ONU a adopté
hier soir la résolution 687 mettant
fin formellement aux hos-
. tilités. Le problème de la répression
des populations kurdes et
chiites en Irak a été remis à plus tard.
. Le vote a été acquis par 12 voix pour,
1 voix contre, Cuba, et deux abstentions,
le Yemen et l'Equateur. Cette
résolution 687, la plus lonè'le et la
plus détaillée dans l'histoire l .~Na-
'tions Unies impose, en échang, .~ la
«paix », des conditions de cess. ,.:-
feu draconiennes à l'Irak. «C'est une
mauvaise, vraiment mauvaise résolution
», a reconnu l'ambassadeur irakien
Abdul-Amir al-Anbari, «mais
. parfois, vous devez avaler des pilules
amères. » Pour son homologue améri-
, cain Thomas Pickering, qui, depuis
huit mois, a imposé de main de maître
le point de vue américain au Conseil
de sécurité, «cette résolution est dure
mais extrêmement juste».
La résolution ne dit pas un mot de la'
situation intérieure en Irak, Jamais les
Kurdes ou les chiites ne sont mention.
nés, 'Ä.}l' 'èonkai1:e, J;lWpliAAt!on QU
cessez-le-feu laisse les màins 'Iibres' à
Säddam Hussein d'utiliser tous les
moyens à sa disposition pour poursuivre
la répression, notamment les
, avions. Ces appareils permettront au
gouvernement irakien de bombarder
à loisir les zones rebelles.
Cette «mère des résolutions », pour
reprendre la formule du représentant
soviétique à l'ONU, Yuli Vorontsov,
met un point d'orgue à l'intervention
des coalisés en Irak et va permettre
aux Etats-Unis de;~Qrtir en bon ordre
.et le plus rapideniënt possible de ce
pays ravagé par la guerre civile. Selon
la résolution adoptée hier, qui reprend
à quelques virgules près un texte américain,
un cessez-le-feu formel et permanent
entrera en vigueur dès l'acceptation
par l'Irak de ce texte: « Ils n'ont
pas le choix », notaient les diplomates
à \'ONU.
Une force d'observateurs de l'ONu"
sera alors dépêchée tout au long d'une
zone démilitarisée entre l'Irak et le
Koweït. Et le secrétaire général aura
trois jours' pour organiser l'arrivée de
ces Casques bleus. Ce déploiement,
note la résolution, « permettra aux
alliés de retirer leurs troupes d'Irak ».
Les coalisés ont encore 100000 hommes
dans le sud de l'Irak dont ils
Q~lIPent 15'XI .du territoire. La résolution
n'oblige pas formëHemérit les
alliés à se retirer mais les Français, les
Britanniques et les Américains ont
•indiqué qu'ils avaient l'intention de
quitter \'Irak dans les tout prochains
jours. George Bush, notamment, en.
tend ramener les boys à la maison le
plus rapidement possible, connaissant
le peu d'appétit de ses concitoyens
pour des aventures sans fin dans des
pays exotiques. Pour la première fois
de son histoire, le conseil garantit la
frontière entre l'Irak et le Koweït sur
la base d'un accord conclu en 1963
entres les deux pays mais qu'au'
jourd'hui Bagdad nie avoir ratifié. '
: Un autre volet de la résolution exige
la destruction des armes de «destruc,
tion de masse» détenues par l'Irak;
une mesure sans précédent. L'Irak
:doit «accepter inconditionnellement
que soient détruits ou enlevés, toutes
.ses armes chimiques, biologiques et
nucléaires ainsi que les stocks de ces
agents». Bagdad devra aussi détruire
tous ses missiles ballistiques d'une
:portée supérieure à 150 km. Le texte
précisait l( tous» les missiles mais
grâce à une intervention soviétique:
'l'Irak pourra conserver ses armes
dites «du champ de bataille». Les
conditions de destruction de ces
(stocks q!le seul~ l'URSS et lesEtats~
5 1