Exode (des Kurdes d'Irak) - Institut kurde de Paris

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. .. '. .. cote de la bamere ou je devais, com- .
". . " "d h dl&. 'd 'I . 'ti pris-je, me rendre illico, avant d'indi- ,
,MardI, au poste-frontlere turc"apres des Jours e marc e ans e ,rOI, I yaval "quer aux deux réfugiés qu'il était in-
'le docteur Hassan, l'ingénieur Sobhi Shaker, qui racontent, et tous les autres, ' terdit de parler aux journalistes. Has-'
traqués par, l'armée irakienne, qui n'exprimaient leur .dramè que d'un regard, san. ~t le chréti~n s'éloignèrent
.;,', . .' , '., . ". aussltot, osant a peme me regarder ..
Frontière turquo-irakienne, envoyé .De loin le docteur se retourna, timide- '
spécial. , .; ., ment, pour me faire un signe qui
"g,. uatre jO,ur~ plus to.t le doc.tell!' ' devait dire, une fois de plus, « aidez
, . Hassan etalt un homme heureux.) :'.nous».
, ., Chi~urgie~-chefdel'hôpital de Su., . lin peu plus d'horreur encore
'~aymamah, ville kurde par excellence '. .'
.7'::-l'unedes principales du Kurdistànl Sobhl Shaker avait eu plus ~e:
au nord-est de l'Irak - il avait exercéi. chance. 35 ans, parlant un anglaiS
Io.ngtempsà Bàgdad, dont ilétait parh' ., p~rfait, ~t i,!g~nieu: de tr~vaux pu- .
le';!I mars apprenant que sa ville na. ~
bhcsavalt qUItteArbIl ~nmem~ temps
.uileétait libre. Ha~san n'était pa," que notr~ groupe de ~ournahstes. Il
,.p,our autant kurdei' mais arabe, d~ . nous aval~acco~pa~es to~t ,au ~ong.
'confession chrétienhe. « La libertt" . du chemm, gUIde Improvise dune
, n'ést ni kurde ni arabe. Je suis revenu parfaite efficacitépour choisirles bon-
'p~rcequ'on avait besoin de moi et qUe,
.nes routes, éviter I~sv~i,ese~co~brées
jene pouvais pas manquer un moo; '.par la masse des ref~gles, ~egocl~r le~
'fui!Î'lt pareil. Ce sont les Peshmergas
' changements ~e vOIture d une Villea
.qiIi ont libéré notre ville mais nou~ l'autre, tradUire les propos ou les
l'SOmmesici comme les frères d'une SYRIE conseils qu'on nous donnait sur la
:m~Ine.famille. Nous n'~voiis qu'u,~'
,ro~te, en turc en arabe o~ en k?r~el
:enneml Saddam Hussem et son reo
pUIStrouver des passeurs a proximite
:girn~J;sciste.»
de la fro~tière. ainsi que les ânes et
, Des dizaines de passants s'étaient 'mulets necessa.lres au tra~sp~rt des
rassemblés autour de nous et Hassan
bag~ges, Sob~1 Shaker, decldement,
~ervaitd'interprète. Comme à chaque
.savait tout faire.
~ta:pede ce voyage .dans le Kurdistan:
Natif de Rawandouz, une autre citalibéré,dès
qu'ils apercevaient un jour":
delle de l'histoire kurde, Sobhi n'avait
in~iste: étranger les gens.accouraient, Hassan ef!sa~:.rèmfue, ava.ient,quitté porte! ceu,xq1ii.~ ontk,:plus besoin:' rif~ ~'un !Oil.ita~tet il ~~était.fie~.~(Je
laYI~~s.deparler! de ma~lf~ster le bo~-,; :Sulaymaniah le 29 mars. La veille, Je SUISpret a marcher, ce n'est qu'a: n aljamais ~1Il~el~l!0htIque,je.n ~Ime
::~~\lr'de pouvOIr acc~eIlhr, c~ez.SOI,; Radio Bagda.d annonçait une fois de ß~ux heures d'ici"mais je vous en prie; p~ l~spartiS,~en a!!l1ep~s les,Ideol~ll:~t.ral1gerauquel,
.tr.OIs~mal~es a'.I-, plus le prise de Kirkouk par les forces.~dltes-Ieur de .nous laisse~ P!lss~r. ~L gIes!j~ ne cr~)Js.qu a la h~;te, .expl~:
,~ravant, on aurait Jamais os~ adres- gouvernementales, mais cette fois la' ,vous voulez, je vous servirai d'mter,~.q~I~-!1. MaiS Il y a eu I Intifada
:s;crla parole de IJt:urdes espIOnsGU. resistance kùfde n'avait pas démenti. 'prète, je parle turc. Faites quelqti~ (utIhse p~r les Kurdes pour nom!Oer
;~:esage~ts ~u parti. Baas. .• « Ma femme~vàit peur, explique Has~' chose, je vous en supplie.» , ~eurs?,u~ev~~e~tNDL.R) et depUIS~
:~o~~d,evIOns qUItter,S~laY!TIa~I>~h. san. Nous'{~~avionsplus rien à man-' Il faut parler pour tous .. :Jour J al ,dectd~ que ~~ t~ayaIller,als
17s~lr me!l1eet Hassan.et~lt.clesolede ger. Si les g'èpsde Saddam rentraient, • Un homme qui s'était approché dEl. ,pou.r la revolutIo~ ». ~ mgemeur n e~
:~po~vOlr nous ret~m~a dl~er .e~de dans Sulayrrl~niahje n'avais pas une'nous durant la conversation, me tira.: avait pas e.u moms.cl excellentes ral-'
:rt.avOl!pu nolls ofTnr I hospltahte?e chance de îèur échapper. Des ami~ par le bras. « Look. look, regardez»;. sons de 9 U1tter Ar~I1. , . .
,sa,malson.« Ce,seraP?ur la proch~~n1 nous ont accompagnés sur une partie: .dit-il en ouvrant le col de sa chemise: ; R~pIX;~e dans I armee ..lr~kl~nn.e
fOIS.Ce sera mem,emieux car po:., le;, du chemin avec leur voiture puis nous' pour en extraire une croix d'or pendue' 'apr~s. I mV,aso~ d~ I