Exode (des Kurdes d'Irak) - Institut kurde de Paris
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REVUE DE PRESSE-PRESS REVIEW-BERHEVOKA ÇAPÊ~RIVIsrASTAMPA-DENTRO DE LA PRENSA-BASIN ÖzETi<br />
iLes <strong>de</strong>uxsemaines<br />
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qui ont vu<br />
naître et mourir<br />
le Kurdistan<br />
« L'Evénement dl:Jjeudi» a reconstitué comment, en quelques aura lieu entre 19 heures et minuit.<br />
jours, le Kurdistan irakien est passé <strong>de</strong> l'euphorie <strong>de</strong> la LA NUIT<br />
libération aux horreurs <strong>de</strong> la répression et ,<strong>de</strong> l'exo<strong>de</strong>: la D'ALTUN-KOPRI<br />
découverte <strong><strong>de</strong>s</strong> salles <strong>de</strong> torture et <strong><strong>de</strong>s</strong> prisönl1iers oubliés, le A 22 h 30, c'est l'assaut. Aussitôt les<br />
retour <strong><strong>de</strong>s</strong> exilés et l'ivresse <strong>de</strong> la révolution puis, brusquement, ' points rougeoyants <strong><strong>de</strong>s</strong> balles traçarttes<br />
le vent qui tourne, la panique face à la contre-~ff~nsive <strong>de</strong> ~è~~~~~z}~f;:~tLe~~ô~~~hs~~~gJev~~~I~)<br />
Saddam et, partout, les colonnes <strong>de</strong> fuyards tenaillees par le Peine perdue. Les kalashnikovs crachent<br />
spec<br />
tre d,e "la mort c,himique.' ,<strong>de</strong> plus bel~e.Cris. Rafales. Jurons. Appels.<br />
La confuSIon est totale, les voix <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Le prem,ier ObU, s <strong>de</strong>, mortier tombe <strong>de</strong>rnière nuit a fourni ,un exemple écrasant,~om~es masquent presque les déflagra-,<br />
comme par surprise. Dans le jour <strong>de</strong> l'inégalité du combat, à moins <strong>de</strong> tlons Imperturbables <strong><strong>de</strong>s</strong> pièces d'artillerie.<br />
, finissant, la population d'Erbil, 40 kilomètres au sud. Retranché <strong>de</strong>rrière un bâtiment <strong>de</strong> ferme'<br />
entend son explosion étouffée. On' Dans la marche, <strong><strong>de</strong>s</strong> unités irakiennes Mohammed Hussein échappe à ce vent<br />
, dirait le claquement d'une tôle. Et vers le cœur du Kurdistan, Altun-Kopri est d'hystérie. Il sert un canon <strong>de</strong> 130, La<br />
soudain, un silence absolu remplace le le <strong>de</strong>rnier obstacle avant Erbil. Perdue dans'guërre est son-métier. 'Ir's'êsfbattu 'côritré<br />
bruissement <strong>de</strong> la ville~'Car ce coup <strong>de</strong> une plaine agricole, établie sur un axe <strong>de</strong> l'Iran. Aux côtés ";<strong><strong>de</strong>s</strong> MQudjahidin du<br />
gong, au soir du samedi 30 màrs, marque communication vital, cette ville <strong>de</strong> 70 OoO'peu~le. proté~é~par Bagdad, ces opposants<br />
la fin d'un rêve <strong>de</strong> liberté qui a duré vingt habitants découvre brutalement son impor- Iramens du regime <strong>de</strong> Téhéran ont gardé<br />
jours. tancestratégiquè. Depuislevendredi matin, leur loyauté envers Saddam Hussein. Ils<br />
Tout l'après midi, <strong><strong>de</strong>s</strong> pick-up Toyotél <strong><strong>de</strong>s</strong>" peshmergas <strong><strong>de</strong>s</strong>cen<strong>de</strong>nt sur Altun- participent activement à la répression du<br />
équipés d'une sono ont sillonné les rues, Kopri.Les bus, les taxis, les fourgonnettes, Kurdistan libéré. Les anciens compagnons<br />
poussiéreuses. On <strong>de</strong>mandait aux familles les voitures où ils s'entassent, ils les ont d'armes <strong>de</strong> Mohammed Hussein sont<br />
<strong>de</strong> rassembler leurs armes et <strong>de</strong> les apporter, barbouillés <strong>de</strong> boue. Un camouflage <strong>de</strong> <strong>de</strong>venus ses adversaires.<br />
au sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> football. Les unités <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong>' fortune, pour tromper la vigilance <strong><strong>de</strong>s</strong> Avant le soulèvement, Mohammed Husrépublicaine<br />
n'étaient plus qu'à 20 kilo- hélicoptères gouvernementaux.<br />
~ein.avait rang <strong>de</strong> capitaine dans l'armée<br />
,mètres, Deux jours plus tôt, le jeudi 27, A Altun-Kopri, le commandant Kosrat Irakienne. Sa vie a bàsculé voici quelques<br />
Kirkouk est tomb~e sans combattre. Mais, Abdullah dirige les opérations. Il a 38 ans jours, quand les peshmergas ont attaqué<br />
Erbil ne veut pas croire à ce coup du mais semble en porter davantage. Peut- sa caserne <strong>de</strong> Suleymaniah. « Tout le<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong>tin. Capitale <strong>de</strong>puis 1974 <strong>de</strong> la région être parce qu'il se bat <strong>de</strong>puis dix ans pour bataillon a déserté. Nous étions dix mille.<br />
autonome du Kurdistan, promue par .les .l'autonomie du Kurdistan. Kosrat est un Ils nous ont pris nos armes et nous ont<br />
rebelles capitale <strong><strong>de</strong>s</strong> régions libres, elle ne homme <strong><strong>de</strong>s</strong> montagnes. Ru<strong>de</strong>, paisible, laissé partir. Moi, j'ai rejoint Erbil. C'est là<br />
peut accepter que, face aux armes lour<strong><strong>de</strong>s</strong> déterminé. Ce soir, il en est sûr, il livrera que!~ vis. Après quatrejours <strong>de</strong> repos,j'ai<br />
sauvées par Saddam, .le courage <strong>de</strong> ses sa plus gran<strong>de</strong> bataille. Ses 9000 hommes chOISImon camp. »<br />
peshmergas (