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Exode (des Kurdes d'Irak) - Institut kurde de Paris

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REVUB DB PRBssi..PQss RBvœw ..BliRHEVOKA ÇAP~ ..RMSTA STAMPA ..DENTRO DE lA PRENsA ..BASIN ÖzETi<br />

• ," '0' '".' , ,,- ,- " ',aientofflcletlelllentlamajoritérequise',<br />

Le 5 août,. le d.estl-o <strong>de</strong>. Azza, d Aum-I bascula-It ,~ai~8d~~~~>~~~~~~s~:n~;".~~n;u~:~~_<br />

_ IDII vions quand meme poursuftAzzad. Il<br />

j --- .' ... k d' d d dl' d--'. ,....... id t 'y avait un chien dans le,'_couloiret<br />

Le.,eun~ m~ent~ur ur. e, anoe oar en es Journ..a!;'LeSocc en aux a connu 't~~q~ç ~oisque .run <strong><strong>de</strong>s</strong> notres ,étäit<br />

enfâ'ht I eXIl. PUIS la prison, la torture; Condamne a mort, _ execlite Il pleurait.» ,<br />

ii est sawé Ilin extremis" par ... les bombar<strong>de</strong>ments américains sur Bagdad. l Azzad sait assez d'anglais pou,~nepas<br />

setromper sur lesverbes. Et s 11ne.<br />

uand Azzad apparut dans la : JuVen 'p'ättrëti1'ië'rOe' œi1iti'l1esqïiës~ i«Puisque tu coimaissais lesprojets <strong>de</strong> 'dit pas que le chien hurlait à la mort,_<br />

cou~ du petit poste militaire tions et lui promirent <strong>de</strong> le ramener ~ ;Moyyed, pourquoi tu ne l'as pas dé-'c'est qu'il ne s'agit pas pour lui du mot<br />

<strong>de</strong> Yesil-Ova, ce fut un ins.,: la maison après un quart d'heure: ;11OIlCé1.»~-puis encore: «Tu n'as rien; juste. Les mêmes jours, <strong>de</strong> nouveaux<br />

tant unique d'émotion et d~ -Leur voiture, une tand-Cruiser, les ,dit parce que tu voulais quitter l'Irak condamnés venaient remplacer les<br />

bonheur. Azzad Awni étaie .attendait à quelques mètres <strong>de</strong> là'~, :avec lui.» Le policier rel)du furieux-disparus.<br />

<strong>de</strong>puis le 21 mars, quand'Quand Azzad en aperçut une secon<strong>de</strong>': par les' dénégations du prévenu le «Le 20 janvier, se souvient Azzad,<br />

notre petit groupe d'An)#.j;"'avec trois ou quatre hommes à bord, iL :fràppait <strong>de</strong> nouveau aveC<strong><strong>de</strong>s</strong> câbles.' ionentendit une explosion terrible~Par<br />

cains, d'Anglais et <strong>de</strong> Fiaii~ "comprit. A l'instant. même; il étaît: i Trois mois passèrent ainsi. A plu- ;lalucarne on aperçut un éclair, nous -<br />

çais entré dans le Kurdistan irakien vigoureusement poussé dans la. pre-: 'sieurs reprises, dans lesdébuts, Azzad iavons tous été assomés comme par un<br />

via la Syrie, était arrivé à Zarkho, la mière voiture, menotté aussitôt, tan-' se souvient avoir été confronté à ivent formidable qui nous a jeté par -<br />

première ville <strong>kur<strong>de</strong></strong>libérée rençon-dis qu'on lui bandait les yeux. Il! Moyyed. Les yeux bandés, il ne pou- ~terre.Quand nous nous sommes rele--<br />

trée sur le parcours, la providènçe~~ reconnut que l'ORpassait le pont qui 'vaitlevoiretilne<strong>de</strong>vaitpluslerevoir.vés, il n'y avait plus <strong>de</strong> portes à la<br />

.journalistes. Ainsi l'avait vouluiMag.; sépare son quartier <strong>de</strong> celui<strong>de</strong> Qadhy~ :Condamné à mort, Moyyed a été, ,cellule elle avait été emportée par le<br />

soud Barzani, le prési<strong>de</strong>nt du ~roof ;mia, il sut alors où on le menait. !pendu, nul ne sait quand, octobre ou ~soume. Aucun gardien n'était alen-<br />

,<strong>kur<strong>de</strong></strong> qui avait confié à ce .if:Ù'il~ Qadhymia, immense faubourg chüte ;novembre probablement.<br />

:tour. Nous nous sommes retrouvés.<br />

ingénieur, spécialisédans la plom~rie:<strong>de</strong> Bagdad héberge aussi, pris du Le21décembre Azzad, futjugé à son :dans la rue. J'ai-couru jusqu'au pont.,<br />

et la réfrigération, la tâche d'aidèi'Ja fleuve, une prison tristement célèbre tour par un tribunal révolutionnaire.' 'De l'autre côté je connaissais l'adresse<br />

douzaine <strong>de</strong> journalistes que n"\ls essentiellement réservée aux détenus 'Procès rapi<strong>de</strong> et silencieux. Le prési- d'un ami. J'étais sauvéet libre. Et c'est '<br />

étions. Plus tard quand <strong><strong>de</strong>s</strong> nouvea"..ix . politiques. . <strong>de</strong>nt du tribunal posa une seule ques- seulement là que j'ai appris que je<br />

. arriveront, il élargira simplement s(-r1. Une fois les portes refermées sur lui ,tion: «Etes-vous coupable ou non?» - <strong>de</strong>vais mon évasion à l'aviation américhamp<br />

d'activité. Où que l'on soi:' et son escorte, on le fit se déhabiller :Azzad répondit «non». «Si n'étiez 'caine.»<br />

!Azzadapparaissait et réglait le pro: entièrement et on le fourra à coups <strong>de</strong>: :pas coupable, pourquoi vous aurait- Azzad, comme 'ses compagnons <strong>de</strong><br />

blème. Aussi, son arrivée au postè pied dans une cellule cubique <strong>de</strong> un: ion amenés ici?» observa le prési<strong>de</strong>nt cellule avait ignoré jusqu'alors que la<br />

:militaire turc n'était pas finalement mètre <strong>de</strong> côté pour y passer sa pre-: qui passa la parole au procureur. !guerre du Golfe avait commencé,<br />

,unesurprise. A celaprès que cette fois, mière nuit <strong>de</strong> prisonnier. C'est seule~ 'Trois chefs d'accusation étaient fina- :« Quand nous avons entendu les pre-<br />

,.'c'estlui, Azzad Awni y cherchait une ment après 24 heures <strong>de</strong> séjour dans la ;lement retenus contre Azzad: tenta-;miers bombar<strong>de</strong>ments, trois jours<br />

,solution au sien. : cellule cubique qu'on l'interrogera.; tive d'organiser une müice, contacts ;plus tôt, dit-il, nous n'y comprenions<br />

Né en 1962,à Diarbakir, la «capita-' C'est à ce moment.là aussi que leS; l,avec l'ennel'!'lihors <strong><strong>de</strong>s</strong> frontières et rien. Alors nous avons décidé <strong>de</strong><br />

.le»çiuKurdistan turc, Azzad a gral1di ,tortures eominenœtent.<br />

nori dénonciation <strong>de</strong> malfaiteurs. jouer. Les uns,pafiaient qu'il s'agissait'<br />

~ans une (amUie originaire <strong>d'Irak</strong>,' «Au début ils me battireftt sur tout l~ :, Le tribunal militaire soucieux <strong>de</strong> ,d'lin coup d'etat contre Saddam, les<br />

entièrement vouée à lacause. Son père' corps avec <strong>de</strong>i câbles, puis ils me' ;l'égalité,avait commis ~n avocat d'of-; autres <strong>de</strong> la repri~e ~e la guerre en~re'<br />

, et l'un <strong>de</strong> ses oncles étoient<strong><strong>de</strong>s</strong> diri-fixèrent <strong><strong>de</strong>s</strong> pinceSsur les<strong>de</strong>nts et me ;flCe. « Sa plaidoirie, sourit Azzad, fut, l'Iran et l'Irak. J'~t~ISdans le ~re~ler<br />

gl!ants kur<strong><strong>de</strong>s</strong> fameux. Si ses premiè-. torturèrent à l'électricité. C'était par- 'encore plus courte que le réquisitoire. :' groupe. ~ou <strong>de</strong> JOIe:Nous n aVions<br />

(res années d'écolier se sont passées à fois le jour <strong><strong>de</strong>s</strong> câbles. parfois le Jour, :"Soyez clément avec ce jeune homme; -pa~ pense, ';ln.seul mst~nt que <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

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