Concernant l’ai<strong>de</strong> apportée au développement <strong>de</strong>s projets individuels ou collectifs portés par <strong>les</strong> migrants,au premier semestre 2008 : 156 ai<strong>de</strong>s au démarrage <strong>de</strong> projets ont déjà été validées par l’ANAEM, principalement au Mali (49 projets)et en Bosnie-Herzégovine (31 projets), et ce mouvement semble s’être amplifié au <strong>de</strong>uxième semestre ; au Sénégal, au Mali, en Haïti, au Cap-Vert et aux Comores, 28 projets ont été mis en œuvre dans lecadre <strong>de</strong> programmes bi<strong>la</strong>téraux <strong>de</strong> codéveloppement dont 10 en faveur du développement rural et 7en faveur <strong>de</strong> l’éducation ; et 92 autres projets visant à l’amélioration <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> pays sources d’immigrationont été engagés, dont 33 en faveur <strong>de</strong> l’éducation et 16 en faveur du développement rural.Ainsi <strong>les</strong> autorisations d’engagement ouvertes en 2008 <strong>de</strong>vraient être exécutées à hauteur <strong>de</strong> 90 %, ce quiconstituera une inflexion forte par rapport au passé. Cet effort qui a nécessité une mobilisation exceptionnelle<strong>de</strong>s services concernés sera confirmé en 2009.Sur <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2008/2011 ce sont au total 158 M€ en AE et 104 M€ en CP qui seront consacrés à <strong>la</strong> mise enœuvre <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> développement solidaire au profit <strong>de</strong>s pays d’origine et <strong>de</strong> transit <strong>de</strong> l’immigration à<strong>de</strong>stination <strong>de</strong> <strong>la</strong> France au terme <strong>de</strong> l’examen par le Parlement <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> programmation <strong>de</strong>s financespubliques pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 2009-2011.1 – Présentation stratégique du projet annuel<strong>de</strong> performancesLes migrations internationa<strong>les</strong> ont pris une ampleur sans précé<strong>de</strong>nt. El<strong>les</strong> sont liées à <strong>la</strong> différence <strong>de</strong>sniveaux <strong>de</strong> développement particulièrement entre l’Afrique et l’Europe. Ce constat a été mis en avant lors<strong>de</strong> différentes conférences internationa<strong>les</strong> traitant <strong>de</strong>s migrations. <strong>La</strong> France partage cette préoccupationet considère le lien entre “migration et développement” comme un <strong>de</strong>s enjeux majeurs du XXI e siècle. <strong>La</strong><strong>politique</strong> française en matière <strong>de</strong> “migration et développement” contribue à l’atteinte <strong>de</strong>s objectifs dumillénaire pour le développement. Huit objectifs ont été définis en septembre 2000 par <strong>les</strong> Etats membres<strong>de</strong>s Nations unies : réduire l’extrême pauvreté et <strong>la</strong> faim, assurer l’éducation primaire pour tous, promouvoirl’égalité et l’autonomisation <strong>de</strong>s femmes, réduire <strong>la</strong> mortalité infantile, améliorer <strong>la</strong> santé maternelle,combattre le VIH sida, le paludisme et d’autres ma<strong>la</strong>dies, assurer un environnement durable et enfin mettreen p<strong>la</strong>ce un partenariat mondial pour le développement.Dans ce contexte, <strong>la</strong> finalité du programme 301 “développement solidaire et migrations” est <strong>de</strong> favoriserle développement, notamment celui <strong>de</strong>s pays à l’origine <strong>de</strong> flux migratoires importants vers <strong>la</strong> France, enconsidérant que <strong>les</strong> migrations peuvent être un facteur-clé <strong>de</strong> développement à partir du moment oùel<strong>les</strong> sont gérées en concertation et dans l’intérêt mutuel.Pour ce faire, le ministre <strong>de</strong> l’Immigration, <strong>de</strong> l’Intégration, <strong>de</strong> l’I<strong>de</strong>ntité nationale et du Développementsolidaire a défini une <strong>politique</strong> qui vise trois grands objectifs : l’inscription <strong>de</strong>s questions migratoires au cœur <strong>de</strong>s <strong>politique</strong>s <strong>de</strong> développement, l’organisation <strong>de</strong>s migrations en concertation étroite avec <strong>les</strong> pays d’origine, l’appui aux efforts <strong>de</strong>s migrants en faveur du développement <strong>de</strong> leur pays d’origine.Ces objectifs s’inscrivent pleinement dans <strong>la</strong> <strong>politique</strong> transversale <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> publique au développement(APD), coordonnée par le comité interministériel <strong>de</strong> <strong>la</strong> Coopération internationale et du Développement(CICID) selon <strong>les</strong> <strong>orientations</strong> définies par <strong>la</strong> Déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong> Paris sur l’efficacité <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> du 2 mars 2005.174
Le CICID est présidé par le Premier ministre. Il détermine <strong>les</strong> contours <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> solidarité prioritaire(ZSP) regroupant <strong>les</strong> pays <strong>de</strong> concentration <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération française 1 . Il fixe <strong>les</strong> <strong>orientations</strong> re<strong>la</strong>tivesaux objectifs et aux modalités <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>politique</strong> <strong>de</strong> coopération internationale et d’ai<strong>de</strong> au développementdans toutes ses composantes bi<strong>la</strong>téra<strong>les</strong> et multi<strong>la</strong>téra<strong>les</strong>. Il veille à <strong>la</strong> cohérence <strong>de</strong>s priorités géographiqueset sectoriel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s diverses composantes <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération. Il assure une mission permanente<strong>de</strong> suivi et d’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> conformité aux objectifs fixés et aux moyens assignés <strong>de</strong>s <strong>politique</strong>s et <strong>de</strong>sinstruments <strong>de</strong> <strong>la</strong> coopération internationale et <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> au développement. Il définit <strong>les</strong> secteurs prioritairesd’intervention.Pour chaque pays d’intervention, <strong>les</strong> priorités sont fixées dans <strong>les</strong> documents-cadres <strong>de</strong> partenariat (DCP).Ces <strong>de</strong>rniers constituent l’instrument <strong>de</strong> cadrage pluriannuel <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> publique au développement <strong>de</strong><strong>la</strong> France. Ils offrent <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> rendre l’ai<strong>de</strong> française plus lisible, plus partenariale et plus prévisible,améliorant ainsi son efficacité. <strong>La</strong> durée du DCP est <strong>de</strong> 5 ans.En ce sens, le programme “développement solidaire et migration” du MIIINDS participe à <strong>la</strong> <strong>politique</strong>transversale <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> publique au développement au côté <strong>de</strong>s programmes d’autres ministères (“ai<strong>de</strong>économique et financière au développement” et “solidarité à l’égard <strong>de</strong>s pays en développement”). Parailleurs, il concerne 28 pays, dont 27 font partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s 55 pays <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone <strong>de</strong> solidarité prioritairedéfinie par le CICID en 2004 (<strong>la</strong> liste <strong>de</strong> ces 28 pays est présentée ci-<strong>de</strong>ssous en 2.3). Il s’inscrit ainsi encohérence et en convergence avec <strong>les</strong> actions <strong>de</strong> l’APD.Ce programme a vocation à soutenir <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> projets <strong>de</strong> développement : ceux participant dans ces pays à une meilleure maîtrise <strong>de</strong>s flux migratoires, ceux portés par <strong>de</strong>s migrants en faveur <strong>de</strong> leur pays d’origine, quel<strong>les</strong> que soient <strong>la</strong> nature et <strong>les</strong> modalités<strong>de</strong> leur contribution.À ce titre, il inclut, d’une part, <strong>de</strong>s projets liés à <strong>de</strong>s <strong>politique</strong>s sectoriel<strong>les</strong> et, d’autre part, <strong>les</strong> cinq axes ducodéveloppement : le développement local <strong>de</strong>s régions <strong>de</strong> fortes migrations, <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> l’investissement productif, y compris en facilitant <strong>la</strong> réinsertion <strong>de</strong>s migrants et en faisant<strong>la</strong> promotion <strong>de</strong>s outils financiers mis à disposition <strong>de</strong>s migrants par <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion française (le compteépargne codéveloppement et le livret d’épargne codéveloppement), <strong>la</strong> mobilisation <strong>de</strong>s diasporas, en particulier l’ai<strong>de</strong> à <strong>de</strong>s missions d’experts, le soutien à <strong>de</strong>s initiatives <strong>de</strong> <strong>la</strong> jeunesse, <strong>les</strong> transferts <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong>s migrants.Les projets mis en œuvre doivent contribuer à l’augmentation <strong>de</strong>s richesses produites dans <strong>les</strong> pays d’origine(en tant que sources <strong>de</strong> revenus et d’emplois). Systématiquement suivis et évalués, ils doivent se concrétiserdans <strong>les</strong> dé<strong>la</strong>is impartis. Ils requièrent également d’être re<strong>la</strong>yés par <strong>de</strong>s acteurs à divers niveaux.1. <strong>La</strong> liste <strong>de</strong>s pays figurant dans <strong>la</strong> ZSP est définie par le CICID. <strong>La</strong> liste (mise à jour au 1 er juillet 2004) est <strong>la</strong> suivante :En Afrique du Nord : Algérie, Maroc, Tunisie.En Afrique subsaharienne et océan Indien : Afrique du Sud, Ango<strong>la</strong>, Bénin, Burkina, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, République centrafricaine,Comores, Congo-Brazzaville, République démocratique du Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Gabon, Ghana, Gambie, Guinée,Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Liberia, Madagascar, Mali, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, Rwanda,São Tomé et Príncipe, Sénégal, Sierra Leone, Soudan, Tanzanie, Tchad, Togo, Zimbabwe.Au Moyen-Orient : Liban, Territoires pa<strong>les</strong>tiniens, Yémen.En Asie : Cambodge, <strong>La</strong>os, Vietnam et à titre provisoire : Afghanistan.Dans <strong>la</strong> Caraïbe : Cuba, Haïti, République dominicaine, Suriname.Dans le Pacifique : Vanuatu.175
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SECRÉTARIAT GÉNÉRAL DU COMITÉ I
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Parallèlement, et preuve que notre
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