le sport au service de la vie sociale - Comité National Olympique et ...
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II - 49Enfin, il est intéressant <strong>de</strong> remarquer que, si <strong>le</strong> <strong>sport</strong> professionnel fait l<strong>au</strong>ne <strong>de</strong>s médias, il ne représente que 3,5 milliards d’euros, soit huit fois moinsque l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> pratique.2. Le <strong>sport</strong> amateur champion <strong>de</strong> l’économie non marchan<strong>de</strong>Quand <strong>de</strong>s personnes créent une association, el<strong>le</strong>s apportent <strong>le</strong>ur capital :<strong>le</strong>ur temps, <strong>le</strong>ur travail, <strong>le</strong>ur ta<strong>le</strong>nt. L’association <strong>sport</strong>ive est une société àcapital humain.Dans l’enquête qu’il a menée sur <strong>la</strong> <strong>vie</strong> associative en 2002, l’INSEEdénombre 800 000 Équiva<strong>le</strong>nts temps p<strong>le</strong>in (ETP) pour estimer <strong>le</strong> « poids » dubénévo<strong>la</strong>t en France. Dans c<strong>et</strong>te traduction, <strong>le</strong> <strong>sport</strong> est <strong>le</strong> premier secteur avec167 000 ETP. Ce<strong>la</strong> représente 1 % du PIB.C<strong>et</strong>te donnée brute doit être maniée avec préc<strong>au</strong>tion. D’abord, <strong>la</strong>transcription du travail bénévo<strong>le</strong> en travail sa<strong>la</strong>rié est un simp<strong>le</strong> calcul qui nesignifie en <strong>au</strong>cun cas que bénévo<strong>la</strong>t <strong>et</strong> sa<strong>la</strong>riat pourraient être échangés. Ensuite,tout ne peut être pris en compte. Les élus s’engagent dans une activité qu’ilssavent bénévo<strong>le</strong>. C<strong>et</strong>te activité, dans <strong>le</strong>s limites <strong>de</strong> <strong>le</strong>ur strict mandat, n’a pas àfigurer dans ce transfert. D’un <strong>au</strong>tre côté, bien <strong>de</strong>s tâches sont assumées <strong>de</strong>manière spontanée <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te générosité n’a pas à être rémunérée, même <strong>de</strong> manièrefictive. Estimons donc ce « poids » du bénévo<strong>la</strong>t à 0,5 % du PIB. C<strong>et</strong>teestimation, certes grossière, est signifiante.Graphique 3 : La dépense <strong>sport</strong>ive en 2003 (avec une estimation du bénévo<strong>la</strong>t)Source : interprétation par l’<strong>au</strong>teur <strong>de</strong> l’estimation comptes du <strong>sport</strong> réalisée par <strong>le</strong> MJSVA.Avec 7,5 milliards d’euros, <strong>le</strong> bénévo<strong>la</strong>t rivalise avec <strong>le</strong> principal financeurpublic, loin <strong>de</strong>vant l’État (enseignement <strong>de</strong> l’EPS compris) <strong>et</strong> <strong>le</strong>s entreprises.Même en insistant sur <strong>la</strong> pru<strong>de</strong>nce, un tel regard bouscu<strong>le</strong> bien <strong>de</strong>s idéesreçues.Il f<strong>au</strong>drait al<strong>le</strong>r plus loin <strong>au</strong>ssi. Combien fait économiser <strong>le</strong> <strong>sport</strong> dans <strong>le</strong>domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé ? Pour combien <strong>le</strong> <strong>sport</strong> pèse-t-il dans son rô<strong>le</strong> social ? Àcombien peut être estimé <strong>le</strong> poids du <strong>sport</strong> dans sa dimension éducative ?... Troppeu d’analyses répon<strong>de</strong>nt à ces questions.
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