Page de garde - Université de Tlemcen
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- CHAPITRE VI : ACTIVITE ANTIBACTERIENNE -<br />
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En général, on utilise ces techniques pour confirmer ou infirmer une infection due à<br />
une bactérie donnée (par exemple Mycobacterium tuberculosis, Chlamydia trachomatis).<br />
Elles sont surtout utiles pour <strong>de</strong>s bactéries <strong>de</strong> croissance lente ou difficile [6].<br />
V. Facteurs <strong>de</strong> pathogénicité : [4]<br />
On désigne comme pathogènes les bactéries capables <strong>de</strong> provoquer une maladie chez<br />
<strong>de</strong>s sujets dont les mécanismes <strong>de</strong> défense sont normaux. Toutefois <strong>de</strong>s bactéries classées<br />
comme pathogènes peuvent être hébergées sans produire <strong>de</strong> maladie. Les sujets qui les<br />
hébergent sont appelés porteurs sains. D’autres bactéries sont présentes sur le revêtement<br />
cutanéo-muqueux sans provoquer habituellement <strong>de</strong> dommage pour l’hôte. Il peut s’agir <strong>de</strong><br />
bactéries dont la présence est habituelle (bactéries commensales) ou <strong>de</strong> bactéries <strong>de</strong><br />
l’environnement dont la présence n’est que transitoire (bactéries saprophytes). Certaines <strong>de</strong><br />
ces bactéries peuvent cependant <strong>de</strong>venir pathogènes lorsque les défenses <strong>de</strong> l’hôte sont<br />
affaiblies, ce sont <strong>de</strong>s bactéries opportunistes.<br />
Lorsque l’on dispose <strong>de</strong> modèles expérimentaux, on peut apprécier la virulence <strong>de</strong>s<br />
bactéries, en déterminant par exemple la dose létale pour 50% <strong>de</strong>s animaux (DL50) ce qui<br />
permet <strong>de</strong> quantifier leur <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> pathogénicité.<br />
Les bactéries pathogènes sont capables d’envahir l’organisme et <strong>de</strong> s’y multiplier, en<br />
général dans un site privilégié. Pour cela elles ont besoin d’armes offensives leur permettant<br />
<strong>de</strong> franchir les barrières anatomiques (les muqueuses le plus souvent) et éventuellement<br />
d’agresser l’hôte par la libération <strong>de</strong> substances nocives (les toxines). Elles ont aussi besoin<br />
d’armes défensives pour échapper aux mécanismes <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> l’hôte (phagocytes,<br />
complément). Enfin elles ont besoin <strong>de</strong> trouver les nutriments nécessaires à leur<br />
multiplication.<br />
Le pouvoir pathogène <strong>de</strong>s bactéries dépend donc généralement <strong>de</strong> nombreux facteurs.<br />
Certains facteurs <strong>de</strong> pathogénicité sont codés par <strong>de</strong>s gènes extrachromosomiques (situés sur<br />
<strong>de</strong>s plasmi<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s prophages), d’où leur caractère inconstant dans l’espèce. Dans certaines<br />
espèces bactériennes les gènes chromosomiques codant pour <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> pathogénicité<br />
peuvent être regroupés dans une région que l’on appelle îlot <strong>de</strong> pathogénicité. Ces segments<br />
d’ADN semblent avoir été acquis au cours <strong>de</strong> l’évolution, par transfert horizontal. On peut<br />
parfois trouver en effet <strong>de</strong>s homologies <strong>de</strong> séquence dans <strong>de</strong>s îlots <strong>de</strong> pathogénicité<br />
appartenant à <strong>de</strong>s espèces différentes. Dans une espèce bactérienne donnée les facteurs <strong>de</strong><br />
pathogénicité sont loin d’être répartis <strong>de</strong> manière égale. Cela explique qu’à l’intérieur d’une<br />
même espèce, comme Escherichia coli par exemple, le pouvoir pathogène varie <strong>de</strong> manière<br />
importante suivant les souches.<br />
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