Page de garde - Université de Tlemcen
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- CHAPITRE VI : ACTIVITE ANTIBACTERIENNE -<br />
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L’expression <strong>de</strong> certains facteurs <strong>de</strong> pathogénicité peut être régulée par <strong>de</strong>s signaux<br />
provenant <strong>de</strong> l’environnement <strong>de</strong> la bactérie tels que la température, la concentration en fer,<br />
en calcium ou en oxygène, le contact avec une cellule eucaryote.<br />
De façon générale, les facteurs permettant à certaines bactéries d’exercer un pouvoir<br />
pathogène sont multiples. On peut distinguer schématiquement les facteurs permettant à la<br />
bactérie <strong>de</strong> s’implanter (facteurs d’adhésion et éventuellement d’invasion cellulaire, captation<br />
<strong>de</strong>s nutriments), les facteurs permettant d’échapper aux défenses <strong>de</strong> l’hôte et enfin les facteurs<br />
d’agression (toxines). La répartition <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong> pathogénicité peut varier à l’intérieur<br />
d’une espèce, selon les souches.<br />
VI. Mécanismes <strong>de</strong> défense contre les bactéries :<br />
Dés la naissance l’homme se trouve en contact avec <strong>de</strong>s bactéries qui progressivement<br />
coloniser son revêtement cutanéo-muqueux. Pour résister aux bactéries <strong>de</strong> nombreux moyens<br />
sont mis en jeu. On peut schématiquement en distinguer 3 groupes : les barrières anatomiques<br />
(la peau, les muqueuses), les mécanismes <strong>de</strong> résistance naturelle (ou innés) et l’immunité<br />
acquise.<br />
Les mécanismes <strong>de</strong> défense contre les bactéries reposent sur les barrières cutanéo-<br />
muqueuses, puis sur les mécanismes naturels mettant en jeu <strong>de</strong>s récepteurs solubles (comme<br />
le complément) et membranaires, capables <strong>de</strong> reconnaître un certain nombre <strong>de</strong> motifs<br />
habituellement présents sur les bactéries. Ces mécanismes permettent <strong>de</strong> recruter et d’activer<br />
les cellules phagocytaires. L’immunité acquise se développe plus tardivement et fait<br />
intervenir <strong>de</strong>s récepteurs répartis <strong>de</strong> manière clonale sur les lymphocytes. Elle se traduit par la<br />
production d’anticorps (active surtout contre les pathogènes extracellulaires) et une réponse<br />
cellulaire (active contre les pathogènes intracellulaires). L’immunité acquise comporte une<br />
mémoire et cette propriété est à la base <strong>de</strong> la vaccination [7, 8].<br />
VII. Epidémiologie <strong>de</strong>s infections bactériennes :<br />
Les étu<strong>de</strong>s épidémiologiques, dans le domaine <strong>de</strong>s maladies infectieuses, visent à<br />
déterminer les mécanismes <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s agents infectieux et les facteurs qui favorisent<br />
la survenue <strong>de</strong> maladies chez les sujets contaminés. Le résultat <strong>de</strong> ces étu<strong>de</strong>s peut permettre<br />
<strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s mesures préventives.<br />
Les étu<strong>de</strong>s épidémiologiques visent à déterminer le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s<br />
bactéries, soit dans la communauté, soit dans les établissements <strong>de</strong> santé. Lorsque plusieurs<br />
sujets sont infectés par une même espèce bactérienne, la preuve d’une origine commune peut<br />
être apportée par la démonstration que les différents isolats sont i<strong>de</strong>ntiques. On s’appuie pour<br />
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