Page de garde - Université de Tlemcen
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- CHAPITRE VI : ACTIVITE ANTIBACTERIENNE -<br />
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cela sur l’analyse <strong>de</strong> marqueurs épidémiologiques, qui peuvent être phénotypiques ou<br />
génotypiques [9].<br />
VIII. Actions <strong>de</strong>s antibiotiques sur les bactéries :<br />
Les antibiotiques antibactériens sont <strong>de</strong>s molécules qui inhibent sélectivement<br />
certaines voies métaboliques <strong>de</strong>s bactéries, sans exercer habituellement d’effets toxiques pour<br />
les organismes supérieurs. Cette propriété les distingue <strong>de</strong>s antiseptiques. Les antibiotiques,<br />
au sens strict, sont <strong>de</strong>s produits élaborés par <strong>de</strong>s micro-organismes, mais on inclut<br />
généralement parmi eux les dérivés semisynthétiques et les produits entièrement synthétiques.<br />
L’activité <strong>de</strong>s antibiotiques in vitro peut être mesurée en déterminant leur capacité<br />
d’inhiber la croissance bactérienne (concentration minimale inhibitrice ou CMI) ou leur<br />
capacité <strong>de</strong> tuer les bactéries (bactéricidie). L’action <strong>de</strong>s antibiotiques est influencée par <strong>de</strong><br />
nombreux facteurs : concentration bactérienne, milieu, interaction avec un autre antibiotique,<br />
etc. en outre l’activité in vivo est influencée par <strong>de</strong>s données pharmacologiques, <strong>de</strong> conditions<br />
locales particulières [4].<br />
IX. Principales familles d’antibiotiques et leur mo<strong>de</strong> d’action : [10,11]<br />
La plupart <strong>de</strong>s antibiotiques inhibent <strong>de</strong>s voies métaboliques <strong>de</strong> la bactérie. Chaque<br />
famille d’antibiotique possè<strong>de</strong> son site d’action propre.<br />
- Les antibiotiques agissant sur la synthèse du peptidoglycane comprennent les β-<br />
lactamines, les glycopepti<strong>de</strong>s et la fosfomycine.<br />
- Les antibiotiques agissant sur la synthèse protéique comprennent les aminosi<strong>de</strong>s, les<br />
tétracycline, les macroli<strong>de</strong>s et apparentés et l’aci<strong>de</strong> fusidique.<br />
- Les antibiotiques agissant sur les aci<strong>de</strong>s nucléiques comprennent les sulfami<strong>de</strong>s, le<br />
triméthoprime, les quinolones, les nitro-imidazoles et les rifamycines.<br />
- Les polymyxines agissent au niveau <strong>de</strong>s membranes.<br />
X. Mécanismes <strong>de</strong> résistances aux antibiotiques :<br />
La résistance aux antibiotiques peut être naturelle ou acquise ; la résistance naturelle<br />
est présente chez tous les membres d’une même espèce ou d’un même genre bactérien. Elle<br />
est liée à son patrimoine génétique. La résistance acquise résulte d’une modification du<br />
patrimoine génétique. Il peut s’agir d’une mutation qui peut entraîner, par exemple, une<br />
modification <strong>de</strong> la cible <strong>de</strong> ‘antibiotique ou bien diminuer sa pénétration. Le plus souvent, il<br />
s’agit <strong>de</strong> l’acquisition <strong>de</strong> l’ADN étranger pouvant provenir <strong>de</strong> la même espèce ou d’espèces<br />
bactériennes différentes. L’acquisition d’ADN se fait le plu souvent par conjugaison. Elle se<br />
fait alors par l’intermédiaire <strong>de</strong> plasmi<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong> transposons conjugatifs qui peuvent porter un<br />
ou plusieurs gènes <strong>de</strong> résistance. Dans certaines espèces, comme le pneumocoque et les<br />
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